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Camarades,
Vous écrivez dans votre courrier à la scission de la FICCI que le CCI a un comportement "sectaire." En même temps, vous semblez appuyer l'idée de la FICCI selon laquelle le CCI est engagé dans une dynamique "opportuniste." Or, cette dénonciation se base notamment sur l'ouverture du CCI en direction des anarchistes internationalistes. J'ai ainsi deux questions :
- Pourriez-vous clarifier votre position sur le CCI, car je ne comprends pas comment le sectarisme du CCI peut se marier avec le type d'opportunisme que la FICCI dénonce ;
- Pensez-vous, comme la FICCI, que la discussion avec les anarchistes est le signe d'une dérive opportuniste ? Si oui, en quoi, selon vous, favoriser les débats avec les anarchistes internationalistes relève d'un comportement opportuniste ? Discuter avec les anarchistes, clarifier les positions marxistes, comme l'a fait Marx au sein de l'AIT, n'est-ce pas la tâche des révolutionnaires ?
Fraternellement,
Bath, le 13 juillet 2010.
Camarade
Le CCI se défend d’être sectaire parce qu’il a des échanges avec des anarchistes internationalistes. Or il refuse carrément tout action commune avec des groupes de la gauche communiste tels la FICCI, la FGCI et la TCI qui, faut-il, le rappeler sont tous très clairement internationalistes. Pire il refuse même toute discussion même avec la TCI depuis 2004. Nous pouvons retrouver ses arguments sectaires dans la réponse qu’il a fait aux communistes internationalistes de Montréal sur la proposition d’un site Web de discussion au sein de la Gauche communiste (http://klasbatalo.blogspot.com/2009/11/notre-reponse-aux-reponses-sur-la.html).
Les CIM citaient le CCI dans cette proposition « Dans l'esprit de secte, le dialogue avec d'autres ne sert évidemment à rien. "On n'est pas d'accord ! On n'est pas d'accord ! On ne va pas se convaincre !" Et pourquoi des organisations révolutionnaires ne convaincraient pas d'autres organisations à travers le débat ? Seules les sectes refusent de remettre en question leurs certitudes. Comment se sont donc faits tous les regroupements de révolutionnaires dans le passé si ce n'est en parvenant à travers le débat à "se convaincre" ? » (Le sectarisme, un héritage de la contre- révolution à dépassé, Revue Internationale # 22, 3e trimestre 1980).
Pourquoi le CCI refuse-t-il 30 trente ans plus tard " le dialogue avec d’autres " d’autant plus que ces groupes appartiennent à la gauche communiste?
En opportuniste cependant il est prêt à des échanges avec des anarchistes internationalistes, il est aussi prêt comme il nous l’a écrit dans sa réponse à notre proposition de site Web de discussion à discuter avec nous (le CCI le sait très bien) alors que nous avons des relations très fraternelles avec la FICCI et avons distribué et signé plusieurs de leurs tracts. Et pour les CIM, le CCI nous répondait « (…) nous ne mettons pas comme préalable à l'établissement d'une telle relation entre nous que vous partagiez notre conception de la défense d'une éthique prolétarienne entre groupes prolétariens(…) ». Il l’exige pour la TCI et non pour les CIM. Si ce n’est pas de l’opportunisme sectaire, qu’est-ce que c’est?
Finalement est-il possible qu’une fraction puisse exister à l’intérieur du CCI actuel ? Son fonctionnement interne nous en fait douter grandement.
Fraternellement
17 juillet 2010
S. pour les CIM
Fraction de la Gauche communiste internationale - Bulletin Communiste international 2
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