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Nous avons déjà évoqué cette revue et le camarade RC dans les colonnes de notre bulletin.
Chacun peut donc savoir quels sont les points d'accord et de désaccord avec Présence marxiste.
Il suffit d'évoquer ce qui nous sépare, lui et nous, au plan des positions politiques, au plan des orientations actuelles de la société, au plan de la nature de la crise que connaît aujourd'hui le CCI et au plan, plus fondamentalement, de la nature politique de cette organisation que le camarade RC – est-il besoin de le rappeler ? – a contribué à porter sur les fonds baptismaux à la fin des années 1960.
Nous savons tout cela, Robert le sait, ni lui ni nous n'en faisons secret et nous entendons bien mener la bataille politique avec ce camarade, comme avec d'autres, pour tenter de le convaincre de la validité de nos analyses. Mais ce ne sont pas ces questions-là que nous voulons aborder ici.
Voilà un camarade qui, depuis plusieurs décennies mène sans relâche le combat qu'il pense être le bon au sein de la classe ouvrière et, en ce sens, il est pour nous un camarade respectable.
Dans le numéro 37 de la revue "Présence marxiste", il exprime son point de vue sur la démarche de notre fraction à travers la critique (succincte, selon nous) d'une brochure publiée par notre fraction ("La question des fractions et les leçons du point de vue organisationnel") et d'une autre ("La Ligue Communiste et la Fraction de Gauche [Marc-Treint]"), publiée celle-là, en son nom par le camarade Olivier1.
Le propos du camarade et la critique qu'il porte à notre fraction, nous y avons déjà répondu et l'objet de cet encart n'est pas d'y revenir.
Ce que nous voulons simplement relever ici c'est que le camarade, alors qu'il nous porte les critiques les plus sévères, qu'il défend l'idée que nous faisons tout à fait fausse route, qu'en somme il dise haut et clair qu'il entend bien mener le combat politique contre notre fraction, parle de notre fraction de façon fraternelle; qu'il nous considère – de même que nous le considérons – comme des camarades de combat.
La chose peut paraître banale, voir évidente aux yeux des éléments qui sont restés fermement attachés aux principes devant régir les relations traditionnelles entre communistes. Il n'empêche que cette attitude contraste singulièrement avec des pratiques qui se font jour depuis quelques mois au sein du CCI actuel et que celui-ci s'efforce de propager avec plus ou moins de succès parmi ses adeptes, tout prêts à admettre ces pratiques habituellement propres à la petite-bourgeoisie. Sur ce plan au moins, nous ne pouvons qu'inciter l'ensemble du camp prolétarien à s'inspirer du type de comportement adopté par le camarade RC au nom de Présence marxiste .
Une dernière chose que nous voulons dire au camarade RC : Si son article est à la fois chaleureux et sans concessions politiques, à l'égard de la fraction et de nous-mêmes en tant que militants, un malheureux "réflexe" l'entraîne à ne pas avoir la même attitude à l'égard du camarade MC aujourd'hui disparu.
La question n'est pas de discuter, ici, les mérites ou le parcours militant de ce dernier. Simplement nous pouvons les uns et les autres témoigner que la rigueur dans la critique politique n'a jamais été, pour lui, en contradiction avec le fait de conserver un état d'esprit fraternel entre camarades. Pour ce qui nous concerne, c'est MC qui nous a transmis cette leçon politique.
Que MC ait connu un succès mitigé dans la transmission de ces valeurs cardinales du mouvement ouvrier, nous voulons bien en convenir mais nous n'accepterons jamais de lui faire porter la responsabilité des dérives que certains épigones actuels au sein (ou hors) du CCI s'efforcent de lui attribuer.
La Fraction
Notes:
1. Pour être tout à fait précis, disons que nous sommes d'accord avec le fond de cette dernière brochure, même si nous aurions, en tant que fraction, traité la matière de façon différente.
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