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Nous avons appris de sources sûres que le CCI a utilisé et continue d'utiliser des soi-disant propos contre notre fraction qu'aurait tenus le camarade Michel auprès de la "commission d'investigation" lors de sa démission. Ce n'est pas la première fois que la faction liquidationniste utilise la méthode du "untel-m'a-dit" pour légitimer sa politique. Nous allons donc revenir sur la réalité des positionnements politiques du camarade Michel (1). Contacté par nous, ce dernier a rejeté toute utilisation éventuelle de ses soi-disant propos mais, et nous le regrettons, il ne désire toujours pas s'exprimer publiquement.
Pour notre part, et contrairement à la méthode des
"Michel-nous-a-dit" et des ragots, nous utilisons la
méthode des "faits historiques réels". Nous
tenons donc à rappeler à ceux qui prendraient pour
argent comptant les racontars mensongers et calomnieux du
liquidationnisme, les faits concrets suivants :
- le camarade
Michel avait conçu et présenté avec nous le
rapport d'activités alternatif pour la réunion de
l'organe central du CCI en septembre 2001. Ce rapport (2),
disponible sur notre site Internet (cf. bulletin n°1) défendait
la politique antérieure, rejetait l'explication du clanisme,
et dénonçait toute une série de comportements
militants indignes ;
- le camarade Michel avait présenté
avec nous en annexe à ce rapport la première partie de
l'Historique du SI que les quatre membres de l'ancien SI,
Jonas, Olivier, Juan et Michel avaient adoptée (c’est-à-dire
la majorité de l’ancien SI). Rappelons que cet
Historique est à la fois un rappel incontestable des
faits réels ; qu'il ridiculise et élimine la thèse
du clanisme et l'accusation de Michel comme "guru" du
prétendu clan que nous étions ; qu'il condamne
sans appel les magouilles et les manoeuvres de la faction
liquidationniste ; qu'il met en évidence sans
contestation possible le comportement indigne de la "militante"
Louise et la complicité de son mari Peter ;
- le
camarade Michel a refusé de voter à deux reprises pour
la résolution qui "blanchissait" - pour
toujours ! - cette "militante" Louise de toute
critique et interdisait de poser ouvertement le problème de
son comportement. Les pressions et les condamnations scandaleuses (3)
afin que Michel change son vote et fasse une autocritique de type
maoiste sur son attitude de guru, c'est-à-dire de
manipulateur, et sa responsabilité première dans le
soi-disant clan, ont fini de l'écoeurer, de le démoraliser
et l'ont poussé à la démission (cf. notre prise
de position sur la démission du camarade Michel,
bulletin n°1).
Ce sont là des faits réels - quoi de plus réelles
que des prises de positon, des votes, et des notes de réunion ? -
qui démentent les divers racontars sur le compte de Michel
colportés par la faction liquidationniste.
A ce jour, le
camarade ne s'est toujours pas remis de l'entreprise de destruction
de son honneur, de sa conscience et de sa conviction militantes. Et
nous comprenons que le camarade ne veuille pas se retrouver dans
cette bagarre sordide même si nous regrettons son retrait
actuel. Mais pour notre part, nous ne laisserons pas salir notre
camarade et nous interdisons les utilisations malhonnêtes de
son nom contre ses convictions et sa conscience d'une part, et contre
notre fraction d'autre part.
Nous avertissons la faction
liquidationniste. Bas les pattes sur Michel ! Vous avez tout
fait pour essayer de détruire le militant communiste Michel.
Mais cela ne vous suffit pas, il faut que vous le salissiez et le
discréditiez à jamais afin d'éviter qu'il puisse
un jour reprendre toute activité militante. C'est à
vomir. Nous ne vous laisserons pas faire et rendrons coup pour coup
en défendant l'honneur de Michel.
Quant à vous, camarades du CCI, qui avez connu Michel et
l'avez toujours et à juste raison respecté, comment
pouvez-vous cautionner cette ignominie ? En faisant cela, c'est
votre propre honneur de communistes que vous jetez aux orties et cela
après avoir bradé votre conscience et vos convictions
politiques. Jusqu'où accepterez-vous de tomber ?
Pour
notre part, et même si nous regrettons son retrait militant que
nous espérons temporaire, nous lui gardons toute notre estime
et fraternité politiques et militantes. Nous lui gardons
aussi, et nous l'exprimons publiquement, toute notre amitié
personnelle.
Septembre 2003
Nous reproduisons ici la lettre (4) que le CCI a envoyée à notre camarade P. Celui-ci n'étant plus membre du CCI depuis 1995, il ne pouvait pas être accusé de vol, de kidnapping, de chantage, de calomniateur, de menteur, de déloyal, de nazi, d'haineux, et autre qualité dont nous avons été attribués, ni même d'être un agent de la police, ce qui a soi-disant justifié notre interdiction d'abord de parole, puis de présence aux réunions publiques du CCI. Il fallait bien trouver un moyen de l'empêcher d'intervenir au nom de la fraction à ces réunions. Est-il besoin de souligner l'impasse dans laquelle se met le CCI du point de vue prolétarien ? Va-t-il interdire à tout futur militant de notre fraction ou de l'organisation à laquelle nous appartiendrons demain d'intervenir dans ses réunions ? Il n'y a que du point de vue liquidationniste, c'est-à-dire opportuniste, que cette décision a un sens : détruire toute vie politique au sein du CCI et dans le camp prolétarien, et détruire les consciences des militants.
Paris, le 24 août 2003
Pédoncule,
Dans
la mesure où tu t’es déclaré, á
plusieurs reprises, membre ou solidaire de la soi-disante “fraction
interne” du CCI, nous te demandons de préciser a titre
individuel si tue es également solidaire des méthodes
policières de mouchardage que nous avons dénoncées
notamment dans Révolution Internationale nº
330.
En particulier, nous t’adressons les mêmes
questions que nous avons posées aux membres de la prétendue
“fraction”, exclus par le CCI lors de son 15ème
Congrès, á savoir :
- Quel est l’intérêt
‘strictement politique’ de livrer la date de notre
conférence au Mexique à la police via le site Internet
de la ‘fraction’ ?
- Quel est l’intérêt
‘strictement politique’ de livrer les initiales
véritables d’un de nos militants – dénoncé
comme le ‘véritable chef’ du CCI – sur le
site Internet de la ‘fraction’ ?
- Est-ce que oui o
non une telle publicité fait le jeu de la police ?.
Nous te demandons de nous faire savoir si personnellement tu te revendiques de la publication de ces informations sur le site Internet de la “fraction”, ou s’il s’agit d’une décision de la “fraction” que tu ne défends pas personnellement. Au cas où tu ne répondrais pas dans un délai de 15 jours, cela voudrait dire pour nous que tu fais tienne cette pratique de la “fraction”.
Le CCI
Depuis le
début de notre opposition politique à la nouvelle
orientation issue du 14e congrès du CCI de
mai 2001, nous avons été insultés et
calomniés de manière systématique afin de
justifier le refus de la confrontation politique de nos positions. La
liste est longue des sanctions sans fondement autre que celui d'avoir
présenté un rapport d'activités alternatif,
d'avoir refusé de voter une résolution, d'avoir refusé
de faire une autocritique clanique, d'avoir insisté pour
prendre des notes des réunions, d'avoir constitué un
collectif, puis une fraction...
Une fois exclus en mars 2002, nous
sommes intervenus dans les réunions publiques du CCI en
défendant nos positions et, cela va sans dire, en respectant
l'ordre du jour et la tenue même de la réunion. N'ayant
pas réussi à nous détruire comme fraction et
comme militants, c'est-à-dire n'ayant pas réussi à
nous faire taire malgré sa volonté affichée et
revendiquée dans Révolution internationale de
nous rendre silencieux, le nouveau CCI a dû se "résoudre"
à nous interdire de parole dans ses réunions en
espérant que nous n'y mettrions plus les pieds. Le prétexte ?
Assez changeant à vrai dire. D'abord, nous étions des
kidnappeurs. Cela étant plutôt ridicule, nous sommes
redevenus les voleurs que nous avions déjà été
en interne quand nous refusions, entre autre, de remettre
l'exemplaire des notes du SI en notre possession.
Puis devant le
malaise grandissant que notre présence silencieuse, mais
tellement visible et finalement si bruyante, provoquait, le CCI a
enfin trouvé le moyen de nous interdire complètement
l'accès à ses réunions. Un an et demi après
notre exclusion et plus de neuf mois après les "faits
reprochés" : nous sommes devenus des flics. Cela a
donné une scène assez ridicule lors de la dernière
réunion publique à Paris : une cinquantaine de
militants et de sympathisants de toute l'Europe avaient été
mobilisés dont au moins une dizaine formée en deux
rangs de service d'ordre à dix mètres de la porte de la
salle. Nous étions deux membres de la fraction venus diffuser
la prise de position que nous publions à la fin de ce
bulletin... Chacun peut imaginer la scène. Mais encore plus
lamentable, et nous ne nous en réjouissons pas, loin de là,
devant notre présence à la réunion du mois
d'août à Mexico, et sans doute jugeant qu'ils n'avaient
pas le rapport de forces physiques suffisant, les militants du CCI au
Mexique ont carrément annulé la réunion
publique ! Voilà encore une fois la réalité
du CCI aujourd'hui... Inutile d'en rajouter dans les commentaires.
Il
n'en reste pas moins une question réellement politique
celle-là : comment une organisation révolutionnaire
doit-elle faire face au risque de présence d'agent provocateur
ou d'indicateur de police ? Est-ce que le CCI actuel s'inscrit
- comme il le prétend - dans la tradition du
mouvement ouvrier sur cette question ? C'est à cela que
nous répondons dans le texte qui introduit deux articles sur
le sujet d'une revue communiste des années 1930, L'Etincelle.
Notes:
1
Rappelons ici que Michel a fait partie des fondateurs de Révolution
Internationale en 1968 - comme Jonas et Olivier membres de
notre fraction. Il a été membre du secrétariat
international (SI) du CCI durant presque 30 ans. Son dévouement
militant et sa rigueur intellectuelle et politique, unanimement
reconnu tout au long de ces années, ont fait de lui un
militant très respecté et très estimé
parmi tous les membres du CCI. Son crédit et son honneur
étaient aussi largement répandus parmi les contacts et
auprès de certains groupes du camp prolétarien, le
BIPR en particulier. Suite à une campagne de calomnies et de
ragots à son endroit - briseur de couples, jaloux de
Peter, stalinien, etc. - dans les couloirs, la "commission
d'investigation" créée en janvier 2001 - et
composée des "amis" du couple - a développé
toute une théorie fumeuse selon laquelle il aurait été
depuis de nombreuses années le "chef d'un clan"
attaché à détruire le militant Peter et sa
femme Louise. Guru du "clan-pavillon-bis", il aurait
entraîné tout le SI derrière lui dans sa haine
de Peter.
Nous avons déjà anéanti cette
"analyse" psychologique fumeuse, en particulier à
l'aide des notes du SI regroupées dans notre Historique.
La dernière partie de ce document montre comment, dans
quelles conditions, l'ensemble du CCI, d'abord son Bureau
international, puis l'ensemble des sections, ont finalement adopté
ce roman qui substitue la psychologie au politique - qui plus
est la plus stupide - et qui fera date dans l'histoire du
mouvement ouvrier. Démoralisé, écoeuré,
détruit comme militant, le camarade Michel a démissionné
du CCI en octobre 2001 au moment même où se constituait
notre fraction et depuis lors il reste publiquement silencieux.
2 Afin d'éviter toute mauvaise "interprétation", précisons ici que nous avions retiré au cours même de la réunion ce rapport juste parce que nous pensions, comme la grande majorité des militants présents, que son retrait pouvait débloquer la situation et ouvrir un vrai débat politique sur les points en désaccord ce qui a été démenti, à vrai dire bloqué par le noyau dur du liquidationnisme, dès les conclusions de cette réunion.
3 C'est à cette occasion que Juan a été suspendu pour avoir refusé de voter cette résolution et avoir expliqué le fondement politique de son vote au cours d'une réunion formelle. Cette suspension devait être par la suite renouvelé systématiquement sous les prétextes les plus fallacieux jusqu'à son exclusion, et celle de tous les membres de la fraction, en mars 2002. Pour un rappel de cette politique "disciplinaire", cf. notre bulletin 2.
4 Cette lettre est du même acabit que les différents courriers et interventions d'injonctions qui est devenue la marque de la faction liquidationniste. Nous renvoyons les lecteurs à nos différents bulletins pour comparer cette lettre avec les papiers rédigés à l'avance que nous devions signer et selon lesquels nous étions supposés ne pas écrire sur la crise du CCI durant cinq ans, ou bien les sommations à nous prononcer sur tel ou tel point disciplinaire et mensonger sans pouvoir aborder la question politique... C'est là aussi une technique de manipulation qui a déjà été utilisée dans l'histoire du mouvement ouvrier... dans les années 1930.
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