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Deux logiques
se dessinent de plus en plus clairement au sein du camp prolétarien :
d’un côté ceux qui prennent en compte les
questions soulevées par l’orientation guerrière
de plus en plus marquée et par le renouveau de luttes
ouvrières. Ceux-là, groupes politiques de la Gauche
communiste ou individus isolés, développent le débat,
la confrontation fraternelle, la discussion et assument leurs
responsabilités face à la classe. De l’autre,
ceux qui désertent le terrain de la classe et multiplient les
excommunications en guise de débat. D’un côté
la presque totalité du camp prolétarien, de l’autre…
le CCI.
Les textes que nous publions ci-après illustrent
ces deux dynamiques.
Nous
publions ici les lettres des camarades JC, Tonio et JL qui expriment
tous trois le besoin de débat qui existe dans la classe
ouvrière.
JC souligne l’aspect "socle théorique"
du CCI et nous le rejoignons sur cet aspect. Il constate aussi que
cette organisation refuse le débat et se coupe des autres
groupes et individus du camp prolétarien. Nous le constatons
aussi et le combattons.
Tonio, quant à lui, considère
que l’attitude du CCI dans les luttes du printemps 2003 est la
même que lors des luttes de l’hiver 95 en France.
Nous sommes en désaccord avec ce point de vue et nous
préparons un texte de prise de position sur la question (il
paraîtra, nous l’espérons, dans notre prochain
bulletin). La question du rôle des révolutionnaires dans
les luttes est une question de fond et nous encourageons nos lecteurs
à se prononcer sur le texte du camarade Tonio. Le débat
avec ce camarade est engagé depuis un moment déjà
et il se poursuit.
Selon JL, enfin, notre bulletin "traite
de questions fondamentales, de grand intérêt pour la
classe ouvrière. La simple lecture de ce texte est un plaisir
pour moi".
Parmi d’autres, nous avons aussi reçu
une lettre du camarade LL dont nous ne donnerons qu’un court
passage :
"Je suis d’accord avec vous pour dire que ce mouvement de lutte constitue un moment très important de la reprise de la lutte et de la prise de conscience de la classe ouvrière en France et en Europe.[…]. Je suis donc d’accord avec vous pour dire que les révolutionnaires se devaient et se devront d’y participer activement en se situant à l’intérieur du mouvement en lui proposant des axes de développement et non pas en faisant la critique du haut du balcon ou en restant sur le trottoir."
Ces
différents courriers montrent le souci de comprendre la
situation, de tirer le bilan des luttes, d’engager le débat
de façon fraternelle et ouverte ; sans ostracismes. C’est
un signe de la période.
Nous ajoutons à ce chapitre
une prise de position de notre Fraction sur l’attitude du CCI
dans les luttes ouvrières du printemps. Plus que la désertion
du combat, il s’agit là d’un comportement de jaune
et il est, malheureusement en cohérence avec l’abandon
des critères de classe dans l’analyse et la
compréhension de la situation. En publiant cette prise de
position, nous entendons pousser au débat et provoquer une
réflexion chez les militants du CCI actuel ainsi que, plus
largement chez ceux qui, "lecteurs exclusifs du CCI, ne sont
pas en mesure de prendre une position quelconque…"
selon les termes de JC.
Le débat est une nécessité
vitale pour la classe ouvrière, nous le répétons.
Malheureusement le CCI se fige dans la situation d’obstacle à
cette discussion. C’est la deuxième partie de notre
rubrique.
Nous publions
d’autre part, et comme en contrepoint de ce qui précède,
plusieurs documents.
D’abord une mise au point sur "le
cas" du camarade Michel. Membre "fondateur" du CCI en
68 ce militant respecté au sein du CCI et au-delà a été
en charge de responsabilités importantes dans l’organisation
pendant 30 ans. Il a démissionné du CCI en octobre 2001
après avoir été accusé d’être
le principal responsable du soi-disant nouveau clan. Il a subi les
pires vilenies de la part de la direction actuelle de cette
organisation. Michel étant silencieux depuis lors, la faction
liquidationniste a fait, et continue à faire, circuler auprès
des militants et de sympathisants des propos qu'il aurait soi-disant
tenus contre la Fraction. C’est cette méthode que
pratiquaient les bolchévisateurs des PC au moment de la
dégénérescence de l’IC. On colporte des
rumeurs, des propos prétendument tenus par tel ou tel, afin de
dénigrer, de condamner, de bannir les oppositions. Nous
renvoyons nos lecteurs à notre brochure "La
dégénérescence de l’IC : le cas du
Parti communiste français".
Dans le même ordre
d’idée, nous publions une lettre que le CCI a adressée
à notre camarade P. Cette lettre mérite peu de
commentaires tant elle est indigne. Le camarade P a rejoint notre
Fraction voilà environ un an. Il était intervenu lors
d’une réunion publique (RP) du CCI en juin 2002 (voir
bulletin n°11) pour marquer sa "surprise" face à
la nouvelle crise du CCI. Puis il s’est rapproché de la
Fraction et, sur la base d’un accord politique profond et
vérifié, s’est intégré à
notre combat contre la dégénérescence de notre
organisation (qui fut la sienne pendant près de 20 ans –
1976/1995). Si les liquidationnistes le mettent en demeure (on se
demande à quel titre !) de se prononcer sur la validité
des accusations mensongères contre la fraction, c’est
avant tout pour avoir un prétexte pour lui refuser, à
lui aussi, l’accès à leurs RP et, accessoirement,
pour entretenir les ragots à son propos en interne.
A ces
deux camarades la Fraction affirme hautement et fièrement sa
solidarité prolétarienne et rejette les ignominies que
les liqudationnistes déversent à leur propos.
Après
avoir, par voie de presse, interdit aux membres de la Fraction de
participer (et même d’être présent !) à
ses Réunion (prétendument) Publiques, le CCI avait mis
en place un service d’ordre musclé pour nous interdire
l’accès à sa RP de Paris à la
mi-septembre. Nous avions rédigé, et expédié
aux groupes du MPP, une prise de position par rapport à cette
attitude scandaleuse, nous l’avons diffusée lors de la
RP et nous la publions ici.
Relevons que cette "interdiction
de séjour" vient après une "interdiction de
parole", qu’elle constitue en elle-même, par la
façon dont elle est appliquée, un acte de violence réel
contre des militants révolutionnaires (le CCI actuel a donc
oublié ses démêlés avec LO ?) et
qu’elle fait suite à la triste attitude du CCI au
Mexique. Là-bas, en effet, les militants ont préféré
annuler leur réunion publique plutôt que de répondre
aux questions que posaient les membres de la Fraction. A 20 contre 1,
on menace et en nombre équivalent, on se défile ;
tout ça afin d’éviter le débat. Belle
leçon de conviction communiste !
Dans cette même rubrique, nous renvoyons à l’introduction de ce bulletin où nous évoquons la réunion de lecteurs du PCI (Le prolétaire). Le débat s’y est développé sereinement et sans ostracisme. Cette réunion s’est aussi prononcée clairement contre les méthodes du CCI.
Le lecteur trouvera aussi, dans les pages qui suivent, deux articles "historiques" datant de 1932 et publiés dans L’Etincelle. Ces deux textes répondent par avance aux arguties des liquidationnistes du CCI sur la question de la défense de l’organisation contre la pénétration d’agents infiltrés. Voilà comment les révolutionnaires posent le problème. L’un de ces textes est signé Marc qui n’est autre que notre camarade MC, dont le CCI actuel se permet de revendiquer le combat. Qu’ils lisent donc, s’ils en sont encore capables !
Enfin
nous publions des extraits de lettres d’un lecteur du
Canada.
Pour ce camarade canadien : "Ce
qu'il y a de clair est le discrédit que ça
(l’interdiction qui nous est
faite d’être présents aux RP du CCI) jette
sur la notion même d'organisation. Quels minables!"
La
logique d’ensemble de tous ces textes c’est que des
éléments de plus en plus nombreux réagissent à
la dérive du CCI, à ses pratiques de plus en plus
éloignées du terrain de la classe et des principes
guidant les organisations révolutionnaires. La Fraction n’est
pas seule à mettre en évidence l’orientation
clairement opportuniste de cette organisation (organisation qui est
la nôtre, nous le réaffirmons !) ; les
organisations de la Gauche communistes ainsi que des individus
souvent attachés de longue date au CCI constatent, avec nous,
cette dérive. L’objectif que nous devons poursuivre
c’est de faire faire machine arrière à cette
organisation, d’amener les militants honnêtes qui sont en
son sein à remettre en cause cette logique. Pour notre part,
nous ne faisons que "rendre la honte plus honteuse en la
livrant à la publicité" selon l’expression
de Marx.
Et nous n’avons certes pas l’intention
d’arrêter, quelles que soient les insultes, les menaces,
les agressions.
La fraction, le 5/10/2003
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