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Voici quelques correspondances échangées entre notre fraction et les organes centraux du CCI durant la dernière période :
la première, émanant du SI, est le modèle que ce dernier nous demandait de signer comme engagement pour 5 ans de chacun des membres de la fraction. Autant dire que c’était signer notre arrêt de mort politique.
Les deux lettres qui suivent insistent à nouveau sur notre volonté de participer à la Conférence et au Congrès de RI.
La troisième lettre est une adresse aux militants concernant notre exclusion de fait du CCI.
Nous laissons les camarades seuls juges de ce qu’est réellement la volonté politique de notre fraction au-delà de toutes les interprétations et calomnies déversées par les OD actuels.
Paris, le 20 mars 2002.
“ Je soussigné (Aglaé, Juan, Olivier ou Sarah, selon le cas), militant du CCI, atteste sur mon honneur de militant communiste que, au cas où je quitterais le C.C.I., je m'interdirais de publier pendant une période de 5 ans des textes contenant des éléments sensibles concernant le fonctionnement de l'organisation, et notamment des éléments basés sur les procès verbaux des organes centraux.
Fait à Paris, le…………….(Nom du militant). ”
La fraction interne du CCI au SI,
Camarades,
Nous accusons réception de vos courriers individuels du 3 mars 2002 –reçus quelques jours plus tard- adressés aux membres parisiens de notre fraction. Nous comprenons très bien la signification de ces courriers individuels tout comme des différents "traitements" que vous portez aux différents militants de la fraction. Vous refusez obstinément de reconnaître la fraction et n'avez comme seul but que d'essayer de nous diviser et de nous décourager afin d'éviter encore et toujours la confrontation des positions politiques.
En particulier, vous individualisez notre participation au Congrès de RI et à la Conférence en faisant une distinction entre les militants mexicains et les militants parisiens de la fraction. C'est pourtant toute la fraction et tous ses membres qui refusent les conditions de capitulation politique que vous nous imposez, en sachant très bien qu'elles sont inacceptables puisqu'elles reviennent à dissoudre la fraction et à renoncer à nos convictions politiques.
Nous exigeons la participation de la fraction comme telle au Congrès et à la Conférence ce qui signifie la participation de tous les militants de la fraction présents à Paris à cette occasion. Sans exception et sans condition. Et si vous maintenez votre politique ignominieuse et liquidationniste d'exclusion, nous faisons appel devant le Congrès et la Conférence comme nous en donne le droit, et vous impose de faire respecter, le point 45 des statuts. Ce qui vous impose de laisser participer tous les militants de la fraction et la fraction comme telle à la Conférence et au Congrès.
Salutations communistes. La fraction interne du CCI.
La fraction interne du CCI à tous les militants du CCI, Le 20 mars 2002
Camarades
Les membres parisiens de notre fraction ont reçu une lettre (1) du SI mensuel du 3 mars 2002 annonçant de fait notre exclusion de l'organisation. Ce courrier rompt avec la lettre et l'esprit des statuts.
Non seulement nous sommes exclus, mais en plus tout recours devant le Congrès et la Conférence nous est interdit puisqu'on y refuse par avance notre participation. Et afin de donner un semblant de respect des statuts, on rappelle le point 45 pour aussitôt le trahir puisqu'on nous invite à présenter notre recours devant une commission, ou une délégation, avant le Congrès et la Conférence.
"Au cas où un militant ne respecte pas les statuts (…) l'organisation peut, après avoir entendu sa défense, prononcer des sanctions à son égard :
- suspension temporaire (2) ;
- exclusion définitive.
De telles mesures sont du ressort des sections locales, mais celui qui en est frappé, peut en appeler à l'organe central territorial, au BI, ainsi qu'au Congrès territorial et international" (point 45 des statuts, souligné par nous).
Cette dernière disposition essentielle, de principe, est ouvertement liquidée. Au-delà de notre exclusion, la trahison explicite, consciente, du point 45 des statuts a pour but de créer un précédent qui engage à jamais le CCI et ses militants et contre lequel il ne sera plus possible de revenir. Le processus d'exclusion à notre égard engagé au lendemain du 14e Congrès et de transgression et de liquidation des règles organisationnelles touche à sa fin et à son but.
Nous en appelons à tous les militants du CCI pour faire pression sur les organes centraux afin d'exiger de leur part le respect de la lettre et de l'esprit des statuts sur une décision particulièrement grave : l'exclusion déjà entérinée de 8 militants de l'organisation sans que ceux-ci puissent même présenter leur recours devant le congrès. Cette décision prise par le SI mensuel est lourde de conséquences pour les militants de la fraction, mais encore plus pour le CCI et pour l'ensemble de ses militants. Elle ne peut être stoppée que par l'intervention de tous les militants du CCI.
Camarades, il en va de votre responsabilité comme militant communiste. En acceptant passivement cette dernière ignominie politique, vous porterez pour toujours sur vos consciences politiques le fait d'avoir participé – même si passivement - à une ignominie et à une trahison des principes et de vos consciences politiques. En appelant et en luttant pour que les organes centraux du CCI stoppent leur politique d'exclusion à l'égard de la fraction, vous porterez et sauverez l'honneur et la tradition du CCI et du communisme. C'est sans doute la dernière opportunité pour vous de rester fidèles au CCI et à votre engagement et votre conviction communistes.
A vous d'assumer vos responsabilités. Fraternellement.
La fraction interne du CCI.
La fraction interne à l'organe central du CCI
Camarades,
Nous vous écrivons pour demander, une nouvelle fois, que nos droits soient reconnus et respectés ; et notamment, concernant la prochaine conférence du CCI, que notre fraction (et donc tous ses membres) puisse y participer pleinement et en tant que fraction.
Etant donné la proximité de cette échéance, il est nécessaire que vous nous répondiez très rapidement, avant la conférence. Il est également nécessaire que vous nous fassiez parvenir, dans le même temps, les rapports et résolutions proposés pour que nous puissions la préparer sérieusement. Il est clair que, sans cette préparation préalable, notre participation à la conférence n'aurait aucun sens.
Doit-on, dans les prochaines heures, encore espérer ?
La fraction interne (le 26/03/02)
1
"Comme tout militant de RI, tu es convoqué au
Congrès, et à la Conférence (…). Nous te
rappelons que la Conférence constitue pour toi la dernière
échéance de réintégrer le CCI (…).
En refusant de respecter les statuts de l'organisation, en refusant
de respecter les décisions de la majorité de
l'organisation exprimées à plusieurs reprises par son
organe central international (et tout dernièrement par le BI
plénier de janvier 2002), tu te mets toi-même en dehors
du CCI. A toi de décider, au moment de la Conférence,
si tu maintiens cette décision de quitter
l'organisation.
(…).Il doit être clair que ta
participation à la Conférence et au Congrès est
conditionnée par ton engagement loyal à respecter les
statuts de l'organisation, et les décisions de son organe
central (…).
Si tu acceptes ces quatre conditions
[celles qui suivent], elles doivent être satisfaites au
plus tard le vendredi 22 mars (…). C'est donc la
date limite pour nous faire parvenir :
- l'intégralité
de tes cotisations en retard ;
- le document d'engagement à
ne pas publier à l'extérieur (il suffit de signer et
de renvoyer le papier que tu as déjà reçu à
cet effet) ;
- le rejet écrit de la déclaration
de manque de loyauté envers le CCI contenue dans le bulletin
n°6 de la “fraction” ;
- le rejet écrit
de la déclaration de solidarité politique avec Jonas,
également contenue dans le bulletin n°6 de la
“fraction”.
(…) Si tu rejettes les conditions
posées pour ta participation à la Conférence et
au Congrès, tu es évidemment en droit de faire appel à
la Conférence elle-même (selon le point 45 des
statuts). Dans un tel cas, tu dois faire parvenir à
l'organisation une argumentation écrite de ce rejet.
Celle-ci doit aussi nous parvenir au plus tard le vendredi 22
mars. Tu dois également te rendre disponible le soir du
vendredi 29 mars afin de présenter cette
argumentation" (souligné tel quel dans la lettre du
SI mensuel).
2 Inutile ici de souligner combien les suspensions de Juan, Olivier et Aglaé ont été anti-statutaires puisqu'elles étaient prises avant qu'ils ne soient entendus.
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