INTERVENTION A LA RP DU 16 MARS 2002

Notre fraction était présente lors de la réunion publique du 16 mars à Paris. Nous publions ci-dessous, le document distribué sur les lieux de la réunion ainsi qu’un résumé de l’intervention que nous y avons faite.

Nous soulignerons deux exemples éclatants de la rupture qu’est en train de faire le CCI avec ce qui constituait sa tradition politique en matière d’ouverture et de rôle de regroupement des énergies révolutionnaires. La contradiction éclatante lors de cette réunion, entre un discours “ officiel ” affirmant que “ le CCI est pour la discussion et l’expression de divergences ”, qu’il reste “ ouvert et à l’écoute ” “ qu’il n’exclue pas des militants pour leurs divergences ”…et, dans la pratique, un refus avoué et revendiqué haut et clair de laisser s’exprimer les divergences, notamment celles de notre fraction. Cette contradiction n’est pas passée inaperçue parmi les participants.

Le CCI n’avait, de toute évidence, pas prévu de faire un point à propos du communiqué paru dans le dernier numéro de RI sur l’exclusion de Jonas. Encore moins de donner l’information sur l’existence de divergences ouvertes dans le CCI et sur l’existence d’une fraction en son sein. D’ailleurs, les interventions consacrées à ce dernier aspect, se contentaient de propos méprisants et visant à discréditer la fraction.

Ce n’est que sous l’effet de notre intervention par voix de tract que le présidium “ consentait ” à “ consacrer ½ heure à un point d’information ” sur le communiqué. Après une présentation de près de…½ heure, le présidium proclamait ce point clos. C’est seulement sous la pression et les insistances de plusieurs participants et sympathisants que le présidium a fini par céder et a été contraint d’accorder “ quelques minutes ” d’intervention à notre fraction afin d’exprimer ses divergences, sa volonté politique de poursuivre le combat à l’intérieur du CCI. La poussée et la détermination de la part d’éléments de l’extérieur du CCI a donc permis de renverser l’orientation prônée par les OD, ce que les militants à l’intérieur du CCI n’ont à ce jour, pas réussi à impulser.

Autre exemple significatif de la nouvelle pratique revendiquée par le CCI aujourd’hui vis-à-vis de camarades en divergence : ce sont les termes employés par le présidium pour désigner notre fraction : “ les gens qui ont distribué cela ”, “ les gens qui sont ici ” etc… Termes sans ambiguïté quant au mépris affiché à l’égard des membres de notre fraction, mépris qui a également été relevé par plusieurs sympathisants. Et nous n’insisterons pas sur l’accueil général qui nous a été fait : certains militants refusaient de nous répondre alors que nous les saluions à l’entrée de la réunion.

C’est avec de telles pratiques qu’on liquide résolument tout ce que le CCI avait mis tant d’années à construire patiemment en matière d’ouverture au débat, d’instauration d’une réelle ambiance de discussion franche et ouverte, à construire un réel pôle de référence pour les énergies révolutionnaires.

C’est ainsi qu’on porte un coup gravissime à la réputation de tout le milieu politique, à la conception communiste de ce qu’est une organisation révolutionnaire militante.