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P.V. DE REUNION DE LA FRACTION AVEC LE CAMARADE DAVID
(16 février 2002)

Nous présentons ci-dessous le P.V. d'une réunion qui s'est tenue entre des membres de la fraction avec le camarade David, délégué du BI pour la conférence de RM. Nous voulons donner ici notre appréciation sur cette réunion:
En premier lieu, nous tenons à saluer l'ambiance de discussion politique ouverte et fraternelle qui, nous semble-t-il, a prévalu des deux côtés. C'est la démonstration qu'il est possible que les camarades qui défendent la position majoritaire et ceux qui se réclament de la fraction peuvent discuter sereinement les divergences existantes. Cependant, ce qui a permis que cette situation existe a été le fait que le camarade David, qui était venu, en principe, au Mexique en tant que représentant de l’OC, a été disposé à discuter avec la fraction; ce qui a été une reconnaissance de fait de la fraction.
Cet événement confirme qu’il est nécessaire et même salutaire pour l’organisation que les OD abandonnent leurs accusations contre la fraction du type "c'est seulement un clan"; "la seule chose qu'ils font c'est violer les statuts" ; mais aussi que soient levées les sanctions actuelles contre les membres de la fraction afin que s'établissent les conditions permettant une activité sereine de la fraction dans le cadre du fonctionnement de l'organisation, question que la fraction réclame depuis des mois.
Cette attitude contraste avec celle que nous avons connue dans de nombreuses réunions de l'organisation, y inclus la dernière conférence de RM, où le point de départ est la non-reconnaissance de l'existence de la fraction et le mépris vis-à-vis de ses positions politiques, ce qui conduit à ce que le débat politique soit esquivé et étouffé.
Cependant, il est impossible de ne pas mentionner et de ne pas critiquer ici certains faits qui ont précédé cette réunion, notamment l'insistance, pour ne pas dire la pression individuelle (comme cela s'est déjà produit en diverses occasions avec d'autres camarades) qui a été faite auprès d’un camarade de la fraction par le camarade David, membre de la délégation du BI. En effet, celui-ci, dans un premier temps, a insisté pour avoir une discussion “ informelle ” exclusivement avec le camarade Ldo [il faut signaler que les jours précédents, David avait appelé d'autres camarades à d'autres réunions informelles (sic !), insistant particulièrement sur la présence de Ldo]. Il est d'abord intervenu auprès de la mère de Ldo et d'Aurora, pour que celle-ci “ arrange ” rapidement une entrevue entre lui et sa fille d’un côté et son fils de l’autre. Dans un second temps, c’est-à-dire le jour suivant, et à nouveau à travers la mère, il a avisé qu'un autre camarade (Pablo) allait venir à la “ réunion ” avec lui. Le caractère “ improvisé ” de cette initiative et son manque de clarté politique (David ne cherchait à discuter qu’avec Ldo, les autres membres de la fraction étant manifestement écartés ; de plus le thème de la rencontre n’était pas clairement défini), sans parler du fait que la fraction devait tenir une réunion au même moment, a amené le camarade Ldo à annuler la rencontre avec David, mettant en avant le fait qu’il était préférable que la discussion se tienne à travers les canaux normaux de l'organisation ; ce que le camarade David a finalement accepté. Cependant, un peu plus tard, ce dernier a pris l’initiative de se présenter, avec la mère de Ldo et avec sa compagne non militante, au domicile de celui-ci pour essayer d’imposer la réunion à ses conditions. Au moment où David est arrivé, se tenait une réunion de la fraction au Mexique avec la présence du camarade Juan. Il a été décidé de proposer à David de faire une réunion formelle avec la fraction. Après réflexion, ce dernier a accepté et a même proposé un ordre du jour, ce que tous les membres de la fraction ont salué.
Pour clore ce point, est-il nécessaire de souligner ce qui apparaît clairement dans l’attitude de David et qui, pour nous, est représentatif des méthodes utilisées par les OD actuels ? On a vu ce camarade essayer de faire pression sur un membre de la fraction en le prenant individuellement et isolément. On l’a vu utiliser des arguments affinitaires et non politiques, à travers sa tentative d’impliquer les proches de celui-ci (sa mère et sa sœur), pour le faire plier. On l’a vu préconiser et généraliser la pratique de “ réunions informelles ” avec les uns et les autres. Et toutes ces pratiques peu recommandables n’avaient pour but essentiel que de provoquer une division non politique au sein de la fraction.
Cependant, ce que révèle l’attitude “ peu claire ” que David a eu dans un premier temps, en particulier ses manoeuvres pour “ coincer Ldo dans un coin ”, c’est ce que lui imposait le mandat que lui avaient donné les OD, incluant un état d’esprit déplorable et la possibilité d’utiliser toutes les méthodes, même les pires, pour aboutir à leurs fins : atteindre individuellement les camarades pour briser la fraction et étouffer dans l’œuf le débat politique.
Par contre, ce que révèle l’attitude plus claire de David dans la réunion même, c’est, en grande partie grace à l’attitude des camarades de la fraction, qu’il a compris qu’une démarche politique, ouverte, loyale et fraternelle, c’est-à-dire la démarche traditionnelle du CCI, était la seule salutaire et pouvant permettre le déblocage de la situation.
A l’évidence, ce camarade (comme sûrement se nombreux autres camarades) était tiraillé entre sa fidélité aux orientations des OD actuels et celle qu’il a vis-à-vis des principes et traditions du mouvement communiste.
Parce qu’il a été capable, en fin de compte, de trancher dans le bon sens, nous le saluons et nous appelons tous les militants sincères à en faire autant.

Réunion de la fraction avec David. 16/2/02

(Nous avons introduit quelques corrections pour que le P.V. soit lisible. En tout cas, si on considère qu'il existe une "interprétation" abusive d'une quelconque partie, le camarade David détient une copie du P.V. - comme cela était normal dans le CCI et comme c'est la tradition dans le mouvement ouvrier).


Discussion sur le caractère formel de la réunion

[Au début, le caractère de la discussion a été discuté. Face à la circonstance qu’il s’agissait d’une réunion de la fraction, le camarade David a décidé de rester pour exposer son point de vue et a proposé un ordre du jour avec deux points: état de la réflexion des membres de la fraction après la conférence et article de la RINT sur la fraction.]

David : Je n'ai aucun mandat pour tenir une discussion avec la fraction. Je voulais demander ses conclusions à Ldo sur la conférence, non pour lui faire pression, mais pour savoir s’il a eu une réflexion depuis la dernière réunion.

Ldo : Pourquoi avec moi et pas avec les autres? Je n'ai aucune crainte pour t'entendre. Mais pourquoi pas avec les autres?

David : Ce n'est pas pour faire pression ou t’isoler. C'était pour t'écouter. Dommage qu'il n'y a pas eu une discussion sur l'article sur la F.

Ldo : Je n'ai pas lu l'article. Cependant, et c'est quelque chose de nouveau dans le CCI(?), il n'est pas possible de discuter des points (comme la demande que tu as faite à la conférence) ou de résolutions qu'on ne connaît pas à l'avance. La norme dans le CCI était de présenter des rapports, des résolutions, avec suffisamment de temps ; pour moi il est difficile de voter des résolutions ou des textes tout de suite sans réflexion, ni discussion. L'organisation ne va pas fonctionner comme cela, ce n'était pas la méthode du CCI. Comment allons nous engager une discussion sans connaître l'ordre du jour. Cela ne va pas fonctionner, indépendamment de clan ou pas clan, ce fonctionnement ne vaut rien, même pour vous.

Sergio : Critique de David sur l'utilisation qu'il a faite de la mère de Ldo...

Ldo : Pourquoi mettre ma mère là dedans ?

David donne quelques explications [celui qui a pris le P.V. n'a pas pris cela]

Sergio : Et finalement, bien que la réunion soit annulée, subitement tu viens.

David : C'est la question des réunions informelles. [il se réfère au fait que celles-ci peuvent toujours se tenir quand elles sont répercutées à l'organisation].

Ldo : Je t'ai dit ce qu'a été la discussion par écrit.

David : Je voulais savoir si tu avais des points de réflexion. Rien de plus.

Ldo : Pourquoi forcer la discussion en particulier avec Ldo.

David : La fraction doit prendre position sur l'article de la revue internationale. Je suis le délégué qui va faire un rapport et je veux savoir quelle est sa position.

Juan : Une seule chose à discuter. Pourquoi la fraction n'est pas reconnue? Le problème n'est pas de venir avec l'article dans la RINT, le problème est : est-ce qu'il existe une fraction ou non? Est-ce qu'on va ou non la reconnaître? A quoi cela sert qu'ici l'un ou Ldo exprime son opinion, que tu connais déjà, comme celle du BI plénier, tu sais que nous ne sommes pas d'accord avec beaucoup de choses politiques. Vous allez expulser d'une manière ou d'une autre la fraction; c'est dit dans le rapport d'activités du CCI. La question est, si tu restes avec le fait que nous sommes une secte fanatique, etc. pourquoi veux-tu connaître notre opinion. Tu défends l'orientation du CCI, de ne pas reconnaître la fraction? Le reste n'a pas d'importance.

David : Nous pouvons discuter de la non reconnaissance de la fraction. Et ensuite voir quelle réflexion il y a sur la conférence.

Vic : Nous voulons t'écouter. Mais pourquoi ne pas reconnaître la fraction ?.


1) Reconnaissance de la F

David : Formation de la fraction, c'est l'appréciation de la situation. Quand le parti [le PCI bordiguiste] s'appelle parti, nous disons que ce n'est pas vraiment un parti. Nous devons avoir des critères politiques pour la fraction. Là, il y a une divergence et personne ne va obliger à reconnaître quelque chose qui n'est pas. Nous exigeons que se mène un combat sur la fraction. Vous n'êtes pas une fraction, nous pensons que vous êtes un clan. Qu'il soit clair que ceci est une appréciation politique. Pourquoi une telle différence. Pour cela, il est nécessaire de prendre position là dessus.

Ldo : Il y a la réflexion que tu vas former une fraction parce que [toi et d'autres camarades] ont des divergences et [sont de] l'avis que c'est nécessaire. Mais quand ce n'est pas le cas, toujours l'organisation, l'esprit du CCI a été toujours de reconnaître même quand il n'était pas d'accord. Vous même, si nous étions un clan, il n'est pas possible que ce soit la majorité qui décide d'accepter ou non une fraction. Nous faisons le contraire et nous demandons une réunion avec l'org pour que la fraction puisse exister à l'intérieur. Si nous prenons comme point de départ que nous sommes un clan, nous ne pouvons pas reconnaître que nous sommes une fraction. Mais que va-t-il se passer demain avec d'autres fractions. On introduit quelque chose de nouveau: la possibilité qu'il n'y ait plus de fractions dans le CCI et que toujours [c'est la majorité qui établit ou non son existence]. Prend l'exemple que tu es en minorité. C'est l'esprit de nos statuts. Si par avance, c'est un clan, alors [les fractions sont impossibles]

Juan: Nous sommes ici à deux niveaux de discussion: question de principe. Respect à la lettre et l'esprit des statuts. Et d'un autre côté opportunisme qui au lieu de répondre aux principes cherche à s'adapter à différents moments de la situation. La volonté de discuter l'article de la RINT fait partie de l'opportunisme, nous ne l'acceptons pas. Nous pouvons accepter à partir du moment où, conformément aux statuts et aux acquis du mouvement ouvrier, on reconnaît la fraction dans le CCI. C'est la tâche de la majorité d'avoir un jugement politique, mais on ne peut pas interdire qu'existe la fraction, cela fait partie des statuts... c'est le terrain. Vous pouvez penser ce que vous voulez, nous défendons des positions politiques et l'esprit et la lettre des statuts sur la fraction. Sur l'article nous pourrions discuter, mais ce n'est pas la question. Que discutons nous, si on ne reconnaît pas qu'elle existe formellement, même si on se trompe. Si on ne reconnaît pas la fraction, alors il y a un vrai débat, parce que nous défendons la cohérence et la continuité. Ce n'est pas par hasard qu'on ne nous reconnaît pas, parce que vous n'ouvrez pas le vrai débat. Pourquoi on ne discute pas les rapports d'activités de 1996-2001. Tu nous appelles comme tu veux, mais il y a un groupe de camarades qui défendent une orientation ouvertement, ce débat nous voulons le mettre sur la table. Mas ce débat vous ne le voulez pas. Vous refusez de reconnaître la fraction, et en plus vous faites une politique de scandales, de mensonges et de dénigrements, qui tend à imposer le terrain de la discipline formelle en contradiction avec la discipline réelle, avec les statuts, pour éviter le débat politique. Pour cela la reconnaissance de la fraction est cruciale. Quelle est la méthode que nous avons toujours défendue, si tu prend les positions du CCI, nous nous revendiquons des internationales, des gauches et nous avons toujours défendu contre les modernistes, les bordiguistes que nous nous revendiquons de l'ensemble du mouvement ouvrier, [aussi bien] de ses avancées, [que] de ses défaites. Pour faire le bilan critique il faut se référer à l'histoire; c'est la même chose au niveau organisationnel. Quand aujourd'hui on passe sous silence la politique qu'on mène à bien, cela désarme ; cela les désarme [la majorité des camarades]. On peut dire que tout est un erreur, mais il faut revenir sur les faits historiques concrets, les bilans des 12, 13ème congrès, les [conférences] locales, etc. Nous poussons le débat, ce qu'a fait le CCI et quel est le bilan, c'est la méthode. Votre méthode c'est de se couper les bras parce qu'il n'est pas fait référence à l'histoire, vous introduisez déjà cette nouveauté sur les P.V. qui est une aberration, c'est un changement, un principe qu'on liquide petit à petit. Quand on suspend Olivier parce qu'il note quatre lignes c'est un scandale. Tu était au BI [plénier], abandonnant petit à petit les principes, les sanctions, etc. Et pourquoi, pourquoi l'abandon de la méthode, vous n'allez pas dans le concret que nous avons vécu. Unanimement [pendant des années] on a approuvé une politique, aujourd'hui on la passe sous silence. La fraction, opposition, nous sommes porteurs de cette méthode, vous voulez aller sur le terrain qui tourne le dos à la politique du CCI, nous la défendons. Vous dites que nous sommes suicidaires, nous ne sommes pas des super militants. Mais si nous avons la force nous allons continuer, tirer des leçons, préserver le combat. C’est vous qui vous suicidez, [aujourd'hui il y a] beaucoup de démoralisations. vous liquidez les principes, cela justifie la fraction.

David: Ce que nous voulons ce sont des textes qui expliquent, justifient pourquoi, les critères de formation de la fraction. Sur Ldo, que c'est nouveau [la] question [du fait que c'est] la majorité qui reconnaît l'existence [de la fraction] et le débat sur les mesures, même les statuts les plus développés reconnaissent l'existence, si cette fois on ne la reconnaît pas, qu'est-ce qui se passera dans le futur si apparaît une autre fraction, quelles sont les conséquences? C'est vrai, le débat sur la question de la fraction. La question de Juan, il y a eu abandon des positions du CCI, et il s'est formé une tendance, sur 95-2001 c'est tout un débat. C'est évident et avoir du recul pour voir que la fraction c'est autre choses qu'une minorité. Si toute minorité est une fraction nous mélangerions tout. Le CCI se réclame de la compréhension de la fraction. Il y a toujours des divergences, mais pas toujours des fractions. Quant à la reconnaissance de la fraction, historiquement c'est seulement lors d'une vraie dégénérescence de l'org. C'est un débat si la minorité dans le parti bolchevik, si c'est la même chose que nous comprenons aujourd'hui, c'est une discussion. Nous utilisons pour le moins le concept en situation de dégénérescence. mais c’est un débat.

Bilan c'est faire le pont pour le futur face à une org qui est en processus de dégénérescence, c'est clair que nous nous réclamons du droit de fraction. Mais c'est tout un débat. Nous pensons que la fraction interne ne correspond pas à la tradition et aux méthodes des fractions de gauche, pour lesquelles nous défendons le concept de fraction. La question de qui reconnaît l'existence, en situation de dégénérescence, il est clair qu'on ne peut pas reconnaître, parce que ce serait admettre. Les spartakistes n'ont pas été reconnus. Dans la troisième ils ont été expulsés, les italiens n'ont pas été reconnus par la direction, parce que ce serait admettre qu'il y a dégénérescence, parce que la fraction c'est l'accusation que l'organisation dégénère. C'est la particularité avec laquelle la fraction doit vivre. Nous ne considérons pas que le CCI dégénère et c'est pour cela que nous ne reconnaissons pas. La question est est-ce que le CCI dégénère? Les critères que développe Juan ne sont pas une preuve de dégénérescence. Mener le débat, nous appelons à que soit dit dans quel sens il y a eu dégénérescence. La question des statuts, le CCI n'a pas pris de sanction pour la formation de la fraction, mais pour la violation des statuts. Rien à voir avec la fraction, en ultimatum nous n'appelons pas à dissoudre la fraction mais à respecter les statuts, les cotisations, c'est-à-dire que le CCI n'est pas en train de tuer la fraction, il appelle à respecter les statuts. Le CCI ne cache pas le débat, appel à des textes, prendre position RINT.

Ldo : Je crois que c'est la même question qui a été posée il y a un moment d'essayer de te mettre de l'autre côté, comme si tu étais celui qui pose la nécessité d'une fraction, tu finis par le poser, la majorité ne reconnaît pas l'existence de la fraction. Et le problème c'est aujourd'hui, le CCI ne reconnaît pas l'existence de la fraction. L'autre question, également, en partant de la supposition, c'est évident que l'organisation ne va pas mener une lutte politique contre quelque chose qu'elle ne reconnaît pas. Tu dis que ce n'est pas sûr, quant aux sanctions, qu'on ne nous sanctionne pas parce que nous sommes fraction, historiquement ça a été la même chose, dans le parti russe et dans l'Internationale, c'est commencer à appliquer des mesures disciplinaires pour commencer à étouffer les dissidences. Le CCI, comme d'autres groupes du milieu, connaît l'histoire des fractions, nous disons qu'aujourd'hui même il commence à y avoir des signes importants de cette dégénérescence. Y inclus la non reconnaissance de la fraction fait partie de cette dynamique. Le blocage fait partie de cela. Chaque fois nous appliquons plus de sanctions. Vouloir être fraction, nous travaillons là dessus. C'est la même chose que j'ai dit au début, au moment où c'est la majorité qui va décider quand s'instaure une fraction, cela ne va pas. On commence à prendre des mesures disciplinaires. Si la majorité pouvait débattre, que cela s'exprime, mais le CCI s'est mis dans une dynamique qui s'exprime chaque fois plus. Ce ne sont pas seulement les camarades de la fraction qui ont des divergences. Sur le texte d'orientation il y a plein de divergences, mais elles ne s'expriment pas. Le cas de MA qui veut continuer à exprimer ses divergences, mais on l'accuse de clanisme, beaucoup ont exprimé des divergences, pourquoi des amendements qui ont été rejetés [au 14ème congrès] ont été introduits dans le texte d'orientation. Les camarades voulaient discuter mais dans la présentation des bulletins [on dit que] ce sont des attaques contre Peter, que ce sont des attaques claniques. Mets toi du point de vue de la fraction. Si nos corren (traduc ??), ce que nous voudrions c'est que l'organisation continue correctement. Mais aujourd'hui tout ce que l'on vote on va le retourner. Si tu prend des notes on va te l'interdire, ceux de la majorité décident de l'existence d'une fraction, dans le futur cela va se retourner. Si nous acceptons que le CCI ait raison, que la majorité va décider de l'existence de la fraction, pour le futur c'est déplorable. Si nous nous trompons comme fraction, probablement dans six mois nous nous dissoudrons, mais non par la force comme vous le voulez. Nous ne pouvons pas transiger aujourd'hui sur la question de la fraction, où il reste la question du futur. Mets toi pour une fois [à la place de la fraction]. Dans un an ou deux vont resurgir des divergences, que va-t-il se passer ?

Juan : La discussion est très bien, mais le temps passe.

Ldo : En réalité, ce que nous posons nous l'avons vu dans d'autres occasions. Que quede asentado y ya es suficiente (traduc ?? Qu'on reste assis et déjà c'est suffisant).

David : Je n'ai pas bien compris.

Ldo : Si tu veux intervenir pour donner ta position.

Vic : De manière brève. Comme l'a posé le camarade David, le critère qu'ils ont dans la formation d'une fraction, c'est celui que la majorité doit décider quand elle se forme. Ou la majorité doit reconnaître ou doit analyser si pour la majorité on répond aux exigences pour la formation d'une fraction. Pour que le CCI reconnaisse l'existence d'une fraction, le CCI doit reconnaître qu'il est en dégénérescence sinon alors il ne le fait pas. Pour moi ce critère est hors du contexte parce que le camarade ne reconnaît pas que dans le CCI il y a des problèmes. Si le CCI en temps de paix ne reconnaît pas l'existence d'une fraction, en temps de difficultés il le fera encore moins. Si dans un moment quand le camarade David dit qu'on ne peut pas la reconnaître, on va le faire encore moins quand on est en dégénérescence. Pourquoi les camarades ne la reconnaissent pas. Est-ce que ce ne serait pas précisément parce que c'est un moment d'abandon de la méthode politique avec laquelle on a fonctionné pendant toute son histoire? Parce qu'il y a un processus de changement de méthode et que ce changement de méthode a des conséquences. Si nous parlons d'analyse, pour moi c'est que le CCI est dans un processus d'abandon de la méthode qu'il a toujours défendue depuis qu'il a surgi comme une organisation du prolétariat.

David : La question des sanctions, de la discipline, le CCI ne prend pas de sanctions en empêchant la discussion, les sanctions se voient dans les rapports d'activités, aucune n'a été pour limiter ou annihiler le débat, elles l'ont été pour violations de différents points des statuts. Le CCI n'a pas reculé face au débat, au contraire, nous avons tenté de poser le débat à un autre niveau, avec le TO face auquel se sont exprimées des différences, nous n'avons pas peur des différences, elles doivent être discutées, sans sentiment de punition, au contraire, c'est le débat face au TO qui nous permet de sortir ces différences, de les clarifier. Sur l'appel à nous mettre de l'autre côté, se réclamer de la fraction, pouvoir être de l'autre côté. Il est clair que nous voulons tous respecter les statuts, les règles qui s'appliquent à tous, ces règles nous permettent la défense de l'existence de la fraction, comme les statuts le mentionnent. Mais les statuts dans l'ensemble nous offrent un cadre pour traiter les divergences, probablement profondes, les statuts le permettent. La question est de respecter les statuts. Il y a eu une spirale qui nous a amenés à ce point. Comparaison avec les partis qui dégénèrent, nous nous opposons, il n'y a pas de politique de discipline pour la discipline. La question est de reconnaître qu'il y a une situation de non respect des statuts (cotisations) il y a une interprétation différente des statuts, suivre le méthode pour changer les statuts. Les autres points ont à voir avec les statuts, pas avec la fraction. Sur la reconnaissance de la fraction, il y a des textes de compréhension historique, si c'était comme cela s'est produit dans le passé et comment le reste a réagi, débat d'approfondissement, voir s'il y a changement de méthode. Nous attendons des textes de contribution. C'est la conférence dans 5-6 semaines. Exprimer les différences. Dans des textes pour voir dans quel sens sont les divergences.

Ldo : Sur l'autocritique. C'est différent ce que dit le marxisme sur la classe qui se critique dans son mouvement, et l'autocritique personnelle, qui mène à la culpabilisation des camarades et qui est aussi introduite dans le CCI.

Juan : Quelques points. Dans ses interventions, David dit qu'il attend nos textes. Il y a 6 bulletins plus les textes antérieurs du CCI dont nous nous revendiquons. Il y a plus qu'il n'en faut, et que pour le moins on considère ces textes. Il dit qu'il n'y a pas eu de sanctions contre la fraction. Nous ne sommes pas d'accord avec cela, y inclus nous voyons une première sanction, en août, il n'y a qu'à voir que dans la discussion du SI mensuel d'août, avec le rapport d'activités, nous pensions qu'il était important de présenter une orientation générale devant le CCI, cela été dénoncé comme lumpen, chantage, et quand on lit les P.V. cela n'apparaît pas, et on prend une sanction. Qu'on soit conscient ou non, le résultat est le même: première fois dans l'histoire du CCI. On dit qu'on tente de discuter le TO, mais les premières réactions aux textes de critique au TO] ont été les présentations des bulletins n°283 et 288: [lesquelles ont été interprétées comme] des attaques contre Peter. Cela ferme la porte au débat. Nous ne sommes pas d'accord avec ce qui a été dit, il y a eu des sanctions contre la fraction.


Conclusion. C'est la première discussion que j'ai depuis longtemps avec des camarades de la majorité sans qu'on parle de clan, c'est à saluer. Je te remercie David parce que j'ai eu un débat fraternel. Même si nous sommes les pires individus, ton attitude est en contradiction. Que nous nous trompions, mais [nous continuons à être] des militants de la classe, alors tu dois tirer des leçons. Ou se préoccuper de nous convaincre et nous sauver ... ta participation est une reconnaissance de la fraction de fait, qu'on ne se lance pas des accusations mais que nous discutons des questions politiques. Ce que nous venons de faire est la confirmation de la lutte politique qu'il faut mener dans le CCI. Quand nous parlons de processus, de début de dégénérescence, c'est la preuve qu'on peut discuter. mais partir de la reconnaissance, laissant de côté les accusations de clan, psychologie, etc. Si on pense que nous sommes des militants honnêtes et qu'on veut nous sauver, tu as une responsabilité. Ici cela a été une discussion fraternelle, c'est ce que nous voulons.

S'il y a reconnaissance de la fraction, nous pouvons discuter tous ensemble [et continuer à lutter ensemble] contre la bourgeoisie et pour le prolétariat.


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