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POIDS ET MESURES

Depuis près d’un an, un certain nombre de camarades (dont certains ont constitué la “ Fraction interne du CCI ”) ont le culot d’affirmer leur opposition à des orientations politiques défendues actuellement par le CCI. Depuis près d’un an, la direction du CCI considère cette opposition politique comme inadmissible, voire inconcevable, au sein de l’organisation et s’enferme dans une politique absurde de refus de cette réalité. Pour l’essentiel, c’est par l’esquive qu’elle y répond, c’est-à-dire par une politique d’attaques et de sanctions contre ces militants pris individuellement.

Aujourd’hui, toujours avec la même démarche, elle jette l’anathème et condamne de façon absolue ces mêmes militants qui ont, de plus, osé exprimer des doutes légitimes (qu’ils ne sont pas les premiers ni les seuls à avoir) concernant la “ nature communiste ” de Louise, doutes qui s’appuient sur un grand nombre d’éléments concrets vérifiables (faits troublants, comportements équivoques et inacceptables sinon condamnables). Et c’est en brandissant fiévreusement le livre de V. Serge (“ Ce que tout révolutionnaire... ”) que ceux qui forment la direction actuelle du CCI se croient autorisés aujourd’hui à abattre le couperet. Que ne l’ont-ils brandi à chaque fois que Louise, dont ils prétendent défendre l’honneur, s’est permis de “ tailler des costumes ” aux uns et aux autres, de “ faire et défaire des réputations ” mais surtout quand elle a porté de lourdes et parfois gravissimes accusations contre des camarades, et cela de façon gratuite, c’est-à-dire sans raison ni argument valable ?

Voilà pourquoi, ici, nous tenons à faire quelques rappels et donner un échantillonnage significatif de ces comportements dont Louise a l’habitude et à propos desquels l’organisation a trop longtemps fermé les yeux.

Louise et “ les agents de l’Etat ”

* Pédoncule, cet ex-militant bénéficie depuis très longtemps et jusqu'à aujourd’hui, dans l’organisation, d’une réputation peu enviable : il serait “ sûrement ” un agent infiltré et, en tout cas, un acolyte de Simon. Cette rumeur a refait surface à plusieurs reprises (au sein du BI et de la CI notamment), depuis un an et passe désormais pour une “ vérité ”. Faut-il rappeler qu’il y a plusieurs années Pédoncule avait demandé au CCI que soit clarifiée l’origine des accusations dont il était l’objet et qu’un Jury d’honneur se tienne : après discussions et mûre réflexion au sein des OC, une délégation lui avait alors été envoyée pour l’assurer qu’aucun soupçon n’existait plus contre lui, que l’affaire était close et qu’il était inutile de convoquer un jury d’honneur. Etrange mise en application des indications de Victor Serge lorsque d’un côté on envoie une délégation certifier à un camarade accusé qu’il n’y a plus de soupçon contre lui et que de l’autre on ne fait aucune mise au point dans l’organisation ! Comment le CCI a-t-il pu à ce point renier sa parole : d’un côté il refuse un jury d’honneur à un camarade et de l’autre il continue à faire (ou à laisser) courir les calomnies contre lui dans toutes les sections du CCI sans réagir ? Comment se fait-il que, dans un mail récent qu’il a envoyé à Paris et qui a été mis en avant par les OD pour discréditer la fraction, le camarade Albin de IR met en avant cette accusation ouvertement comme une vérité incontestable et unanimement partagée ? Comme dit la justice bourgeoise, pour un grand nombre de militants du CCI, cette affirmation, bien qu’étant totalement gratuite (donc sans la moindre preuve) a “ l’autorité de la chose jugée ”. Pour forger une si solide réputation, il a fallu, depuis des années et surtout depuis 1993, comme dans “ l’air de la calomnie ”, que la rumeur enfle et soit constamment entretenue. Même si, dans cette entreprise dégueulasse, Louise n’est pas seule responsable, elle en est depuis le début l’un des principaux maîtres d’œuvre, comme plusieurs camarades peuvent en témoigner.

* Brust est un militant qui n’a jamais trouvé grâce aux yeux de Louise. Nombreux sont les militants parisiens qui l’ont entendu, dans les couloirs bien sur, dire : “ Je ne le sens pas ! ” et exprimer ses doutes (c’est un euphémisme) vis à vis de ce camarade ; doutes qu’elle justifiait notamment par le fait que Brust a eu, dans son passé, un itinéraire atypique (qu’il n’a d’ailleurs pas caché à l’organisation). A de nombreuses reprises, elle a insisté “ officieusement ” (auprès de Jonas notamment, qui était le correspondant de la section en Belgique au sein du SI) pour que l’organisation fasse preuve de plus de prudence et de vigilance à son égard. Combien de fois a-t-elle exprimé son “ agacement ” vis à vis de Internationalisme pour avoir envoyé ce camarade, en tant que délégué de la section, aux CE et autres réunions plénières de l’organisation ?

Ces très graves accusations, elle a toujours eu la prudence de ne pas les exprimer officiellement ; elle s’est toujours arrangée pour les “ faire passer ” par d’autres camarades (par exemple, Olivier concernant Pédoncule ou Jonas concernant Brust).

Louise et les “ complices de Simon ”

* TP a droit, depuis des années, à un traitement tout bonnement scandaleux de la part de Louise. Ici, nous ne mettons en avant que ce qu’elle a déclaré officiellement :

à la réunion du SE du 29/11/97 où elle reproche au SI son esprit de cercle (notamment par rapport à RC), elle insiste particulièrement sur les “ concessions ” faites à TP concernant “ son attitude avec RV ” et dit notamment : “ Il faut mettre les points sur les i avec TP ; elle ne nous dit rien de ses discussions avec RV. ” Notons ici déjà “ l’esprit de confiance ” qu’elle a vis à vis de la militante qui a partagé l’essentiel de la vie personnelle et politique de MC.

à la réunion du SE du 28/10/98, elle ne se permet pas seulement de douter de la loyauté de TP, elle va plus loin en l’accusant d’être un instrument de Simon : “ Il y a un problème qui me gène avec TP, c’est elle qui a informé RV des problèmes de Jonas. (...) On a TP dans l’organisation, c’est comme cela ! Je n’ai pas envie que Simon soit informé. ”

à la réunion du SE du 12/11/99, elle revient sur les mêmes questions : “ Cela me pose un problème d’évoquer les difficultés des camarades devant TP à cause de ses relations avec Adrien et LA. ”

* RAM, pendant plusieurs années, s’est débattu dans de lourdes difficultés personnelles qui ont fini par l’atteindre au niveau de sa conscience et volonté militantes. Voilà comment Louise en parlait dans les discussions qui abordait le cas de ce camarade :

à la réunion du SE du 2/10/98 : “ Il y a un autre problème : il a perdu ‘sa famille’ avec le combat contre le clan (pavillon). Il est marqué par cela. ” Voilà un jugement bien lourd de signification, en particulier concernant la confiance politique qu’a Louise vis à vis de RAM !

à la réunion du SE du 4/12/99, Louise revient à la charge avec le même état d’esprit vis à vis de RAM et va même jusqu'à le soupçonner sournoisement d’avoir encore, via sa compagne, des liens avec Simon et donc d’être encore sous son influence : “ Il croit qu’on le suspecte ; mais quelle influence a S (compagne de RAM) sur cela ? (...) Quelque part, elle a le sentiment que l’organisation est responsable ! Qu’est-ce qu’ils discutent entre eux ? Est-ce qu’elle ne le titille pas, ce qui pourrait l’influencer sur sa dynamique actuelle ? Sinon on ne comprend pas son changement brutal de dynamique. Pourquoi tout d’un coup tout revient ? A un moment on avait un doute : est-ce que Taly ou SK ne contactent pas S, ou ne l’ont-elles pas fait à un moment donné ? ”

Louise et “ les éléments dangereux pour l’organisation ”

* AL, ex-militant, sympathisant très proche, compagnon d’une militante de l’organisation et collègue de travail de Louise, a droit de la part de celle-ci à “ un costume sur mesure ”, celui de quelqu’un de dangereux :

à la réunion du SE du 27/11/98, elle rapporte longuement des informations sur ce qu’il se passe sur son lieu de travail en soulignant qu’Al a une réputation de gauchiste et que les collègues sont très méfiants vis à vis de lui. Pire, son comportement tend à “ créer une ambiance de méfiance généralisée ”.

en juillet 99, elle affirme sans ambiguïté, le concernant : “ Il faut faire attention, il est dangereux (ce qui signifie clairement qu’il est un danger pour l’organisation) ! (...) Il vend le journal aux patients alors que c’est interdit. ” Un peu plus tard, dans la même réunion, elle souligne devant Sarah (militante mais aussi compagne d’Al) le tort qu’il lui fait et peut encore lui faire : “ Pour nous, ça pose un problème quand Al dit en permanence qu’il ne peut pas militer à cause de Sarah. (...) Il ne faut pas te laisser culpabiliser ! ” Le message est clair : Al est aussi un danger pour une militante de l’organisation, sa compagne. Cette “ appréciation ” est reprise par Bruno dans une lettre qu’il adresse au SE quelques semaines plus tard : “ Al est un cas qui nous pose sacrément problème vu, en particulier, les dégâts qu’il peut nous causer : sur son lieu de travail... (...) il peut déstabiliser Sarah... ”

à la réunion du SE du 29/11/99, Louise informe l’organisation qu’Al cherche un boulot supplémentaire “ pour s’éloigner de la maison et laisser toutes les charges (domestiques) à Sarah. ”, ce qui confirmerait le “ jugement ” émis précédemment.

Louise et “ ceux qui ont quelque chose à cacher ”

* Palko, comme de nombreux autres militants, a droit à toute “ l’estime ” de Louise : “ Je ne comprends pas : Palko balance ses doutes (concernant l’affaire Julien) dans la section et ne le fait pas dans la CE. Cela donne une image de délégué de la CE pas très reluisante. ”

Voilà quelques faits concrets, incontestables et vérifiables. A vous maintenant messieurs des OD actuels, vous “ les redresseurs de tort ” (uniquement au bénéfice de Louise) de prendre vos responsabilités. C’est comme cela que vous serez fidèles à V. Serge et que vous aurez le droit de vous revendiquer de ses enseignements.

“ Remarques sur la récente réglementation de la censure prussienne ” (K. Marx, 1842 - 1843)

“ L’instruction veut protéger la religion, mais elle viole le principe le plus général de toutes les religions, la sainteté et l’inviolabilité de l’opinion subjective. Elle fait du censeur [la CI], à la place de Dieu [l’organisation] le juge du cœur. Elle interdit les paroles offensantes et les jugements diffamatoires [ce dont la fraction est accusée] à l’adresse des individus [de Louise], mais elle vous [les membres de la Fraction] expose chaque jour au jugement offensant et diffamatoire du censeur [la CI, les OD]. Elle veut supprimer les cancans provenant d’individus malveillants ou mal informés, mais elle force le censeur à faire confiance et même à recourir à des cancans de ce genre, au mouchardage pratiqué par des individus mal informés ou malveillants, parce qu’elle ravale le jugement, de la sphère du fond objectif, à la sphère de l’opinion subjective ou de l’arbitraire.

Les intentions de l’Etat ne doivent pas être suspectées, mais l’instruction prend comme point de départ la suspicion dirigée contre l’Etat. Nulle mauvaise intention ne doit être cachée sous de bonnes apparences, mais l’instruction repose elle-même sur une fausse apparence. On veut relever le sentiment national [l’esprit de parti], mais on s’appuie sur une idée qui abaisse les nations [les partis]. On exige que nous conformions notre conduite à la loi [aux statuts] et que nous respections la loi, mais on nous demande en même temps de vénérer les institutions [CI, OD] qui nous jettent hors la loi et mettent l’arbitraire à la place du droit. Nous devons reconnaître le principe de la personnalité jusqu’à faire confiance au censeur, malgré l’organisation défectueuse de la censure, mais vous, vous violez le principe de la personnalité jusqu’à la faire juger, non d’après ses actes, mais d’après l’opinion que vous avez de l’intention prêtée à ces actes.

Vous nous demandez de pratiquer la modestie, mais vous avez l’immodestie de transformer certains serviteurs de l’Etat en espions du cœur, en gens omniscients, en philosophes, théologiens, politiques, en oracles de Delphes. D’une part vous nous obligez à reconnaître l’immodestie tandis que vous nous interdisez d’autre part l’immodestie. La véritable immodestie consiste à attribuer à certains individus la perfection de l’espèce. Le censeur est un individu particulier, mais la presse devient l’espèce.

Vous nous commandez la confiance, mais c’est à la méfiance que vous conférez la force légale. Vous croyez que vos institutions d’Etat sont assez puissantes pour changer un faible mortel, un fonctionnaire, en saint, et lui rendre possible l’impossible. Mais vous avez tellement peu confiance en votre organisme d’Etat que vous craignez l’opinion isolée d’un particulier ; car vous traitez la presse comme un particulier. Vous supposez que les fonctionnaires procéderont d’une façon toute impersonnelle, sans haine ni passion, sans étroitesse ni faiblesse humaine. Mais l’élément impersonnel, les idées, vous le soupçonnez d’être rempli d’intrigues personnelles et d’infamie subjective. L’instruction demande que l’on témoigne une confiance illimitée à la classe des fonctionnaires [la CI, les OD], mais elle part d’une méfiance illimitée envers la classe des non-fonctionnaires [les militants].

Pourquoi ne pratiquerions-nous pas la loi du talion ? Pourquoi la classe de ces fonctionnaires ne serait-elle pas pour nous précisément ce qui est suspect ?……


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