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Présentation prevue en RS du 14/11/01 sur « le collectif »

Nous reproduisons la présentation telle qu’elle était à l’origine. En fait, elle n’eut pas lieu : d’une part cette présentation avait entre temps, était confiée à la camarade Elise ; Aglaé commença à la lire en tant qu’intervention mais fut interrompue rapidement au prétexte qu’elle « était hors sujet ».

***

En fin de RP du 10/11, Bruno est venu informer Aglaé et Sarah que l’ODJ de la RS régionale du 14/11 avait été modifié : au lieu de la situation internationale nous « discuterions du ‘collectif’ en vue de préparer la CE plénière du 17/11 » ; il informait que Aglaé avait été désignée pour faire la présentation.

En préambule, rappelons que, depuis le BI plénier de septembre, la politique des OC a consisté à exiger de ceux qui avaient formé ce collectif de faire amende honorable (retrait de leurs textes de déclaration, reniement du collectif, autocritiques). S’agit-il donc ici, d’une provocation ? Nous la relevons car nous nous revendiquons toujours du collectif et de ses travaux. Nous n’avons aucune honte a avoir formé ce collectif.

Le collectif de travail s’est constitué sur la base d’une reconnaissance commune à plusieurs camarades que « quelque chose n’allait pas » dans le CCI. Plus précisément, sur base du constat que le 14è Congrès du CCI se positionnait en rupture avec la politique et les orientations jusque là dégagées par les différents Congrès.

Ce collectif de travail émettait une « Adresse à tous les militants du CCI », envoyée à tous les camarades dont nous possédions les coordonnées. Elle informait du diagnostic que nous faisions rappelant les éléments de ce diagnostic (cf point de l’Adresse sur ‘qu’est-ce-qui nous rassemble’).

Entre autre point, elle affirmait : « un total désaccord avec la volonté –maintenant reconnue- de la part de ces organes exécutifs, de remettre en question la politique qui a été menée par l’organisation et son organe central depuis 1996, et notamment les orientations et mandats donnés par les 12è et 13è Congrès (en 97 et 99), en particulier sur le plan du fonctionnement et de la conception de l’engagement militant, orientations qui ne faisaient que mettre en application des leçons du combat engagé en 1993 ». (1)

Le collectif se retrouvait sur ce plan en accord avec le « Contre-rapport d’activité » en préparation du BI plénier de septembre. Contre rapport que les organes centraux refusaient de soumettre à la discussion et au vote du BI plénier de septembre et qu’ils refusaient tout simplement de publier. C’est la première fois qu’une telle pratique est adoptée par les OC du CCI.

Ce contre rapport :

présentait une méthode de travail en pleine cohérence avec celle toujours utilisée jusqu’à présent dans le CCI et qui consiste à s’appuyer sur la continuité du travail du CCI, à défendre cette continuité. Concrètement, cette méthode consiste à établir un bilan de travail sur base des orientations et mandats donnés lors des précédentes échéances ; à remettre ce mandat en toute clarté, à vérifier la validité ou l’invalidité de la mise en application des orientations précédentes par les OC qui en ont la responsabilité politique.

présentait une orientation alternative cohérente pour comprendre l’histoire et les fondements de la crise actuelle ;

proposait des mesures concrètes en adéquation avec le diagnostic établi.

S’appuyant sur la méthode du CCI, ce rapport passe en revue les orientations successives de nos différents congrès depuis 1996, rappelle le caractère positif des bilans que l’on a tiré de ces Congrès et les bilans positifs dans leur mise en œuvre par les OC et notamment le BI et le SI. Tous ces bilans et résultats positifs ont, rappelons-le été adoptés à l’unanimité depuis la fin du combat de 93-96. De même les faiblesses et difficultés pointées ont à chaque fois fait l’unanimité des diagnostics établis.

« Depuis le combat de 93-96 il y a une continuité et une unité dans les bilans et les orientations d’activités du CCI et des sections. Dans les différents moments et situations, la tendance à l’assainissement du tissu organisationnel se confirme, les difficultés et les confusions politiques liées au militantisme et au comportement militant sont une préoccupation constante et chaque fois plus présente, ainsi que certaines tendances au localisme et à la contestation des organes centraux (particulièrement du SE de RI vis à vis du SI). Face à ces difficultés, les bilans sont positifs et salués, qu’ils soient le fait du CCI comme un tout, des sections, et bien souvent du BI et du SI. Il y a donc une méthode CCI qui est mise en œuvre par les sections et surtout par le BI et le SI. Cette méthode CCI se base sur les principes organisationnels de l’organisation (en particulier le respect des statuts) et les acquis politiques du combat de 93 » (Contre rapport d’activités p. 11 du « bulletin 1 de la Fraction « ).

Le 12è Congrès du CCI va plus loin dans l’identification de difficultés sur lesquelles nous devons centrer nos efforts et notamment il se penche particulièrement sur des problèmes liés au militantisme. Ces problèmes nous les avons rencontrés dans différentes sections, sous des formes apparemment différentes. A chaque fois, l’organisation a répondu en pleine cohérence avec nos statuts. Le rapport insiste particulièrement sur la question de la confiance comme «arme de l’organisation »…

Avant le 13è Congrès de RI, le BI plénier d’avril 98 tire une conclusion essentielle concernant les difficultés rencontrées et qui se cristallisent, cette fois, dans RI, confirmant l’orientation selon laquelle nous devons poursuivre le combat et la clarification politique sur la question du militantisme communiste. Le BI appelle à poursuivre ce combat, il confirme par là la réalité de ces questions indépendamment de tout clanisme. Ce BI plénier affirme, et aucune réserve ne s’exprime alors nulle part dans le CCI, que « il faut voir que toutes ces faiblesses ont un tronc commun. Dans notre débat/combat passé (93-96) certains aspects des questions organisationnelles ou du militantisme n’ont pas été abordés. Il faut maintenant les creuser plus. Et par exemple, n’y a-t-il pas, ici ou là, certaines réminiscences de la minorité positive ? Dans la vision du super militantisme n’y a-t-il pas ces tendances qui entraînent aussi un manque de confiance en soi, dans l’organisation ou envers tel ou tel camarade ? ».

Le 13è Congrès du CCI enfin, revient à nouveau sur les question d’engagement et de comportement militant, faisant le constat que toute une série de cas concrets, de difficultés personnelles, se sont posées en différents endroits (RZIZ, Ism, Isme, Welt et RI). Ce rapport affirme « nous sommes une organisation révolutionnaire et la connaissance des aspects concrets des conditions de vie de ses membres est une des bases pour faire vivre les principes de fonctionnement de l’organisation et faire que le comportement des militants puisse être en accord avec ces principes. La question du mode de vie fait partie intégrante de nos statuts ». Adopté à l’unanimité et fait sien par l’ensemble des camarades. Pourtant le dernier TO est en contradiction totale avec ce dernier point sur la question du mode de vie.

Quant au rapport du 14è Congrès, il reprend les mêmes orientations, le même constat et renvoie d’ailleurs aux rapports et résolution d’activités présentés au 13è Congrès. ?

Lorsqu’on met en parallèle les deux rapports : le contre rapport et celui adopté par le BI plénier, il ne peut y avoir confusion : ce sont bien deux analyses politiques, deux lignes politiques et deux méthodes qui s’opposent de manière inconciliables.

- L’une qui non contente de nier toute continuité, se pose en rupture totale. Sa méthode est de partir d’un à priori, celui de l’existence d’un clan au sein du SI, auquel elle attribue la crise actuelle du CCI et de ses organes centraux. Sa méthode consiste à s’appuyer non sur les travaux et analyses jusque là adoptés par le CCI mais sur deux textes : celui de la CI et le TO.

Et de fait, cela conduit le rapport adopté par ce BI plénier à soumettre comme solution suprême, l’institutionalisation d’une CI permanente, indépendante de toute instance de l’organisation, n’ayant pas de mandat de celle-ci. Et de proposer même une révision de nos statuts sur cet aspect.

- L’autre méthode, défendue par le contre rapport, qui se revendique de la continuité de la méthode et des orientations dégagées au fil des différents congrès. Qui loin de négliger les difficultés, les identifie et les place au cœur de nos préoccupations, sans pour autant en faire un objet de polarisation au dépens de nos responsabilités en tant qu’organisation révolutionnaire.

Aujourd’hui, les craintes exprimées par le « collectif » et par le contre rapport d’activités ont été on ne peut plus vérifiées. Elles sont le fait, non de l’existence du collectif, non de l’existence de la Fraction actuelle, mais bien le fait de la politique poursuivie depuis le 14è Congrès par les OC (BI, SI, CE de RI, SE).

Aglaé (11/11/2001)



1 C’est approximativement à ce niveau que la lecture fut suspendue par le présidium de la réunion.


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