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Déclaration préliminaire de la Fraction

1) Vous avez reçu de notre part une lettre datée du 16/10, dans laquelle nous demandions « une rencontre avec l’organe central du CCI ou une délégation de celui-ci afin de discuter et définir les modalités devant nous permettre de coexister au sein du CCI dans la plus grande clarté organisationnelle et politique ». Pour nous, une telle réunion est logiquement un préalable à toute participation de la fraction et des ses militants aux activités de l’organisation.

Notre présence ici n’a donc de sens que si la présente réunion est bien la réunion commune que nous avons demandée. D’ailleurs, c’est ce que le camarade Bruno, au nom du SI, nous a laissé entendre. En effet , il a indiqué au téléphone que c’est en réponse à notre lettre que nous étions invités tous les quatre, laissant entendre qu’il s’agit bien de discuter du contenu de cette lettre et des questions qu’elle soulève.

2) Nous refusons catégoriquement de participer ici à un quelconque procès dont nous serions les « accusés ». Nous sommes là pour discuter politique et prendre nos responsabilités de militants communistes. En ce sens, nous sommes partie prenante de cette réunion COMMUNE et, c’est en tant que telle que nous estimons avoir notre mot à dire tant sur la composition du présidium de cette assemblée que sur son ordre du jour.

3) Nous refusons catégoriquement d’être interpellés ou mis en cause individuellement. Si vous vous adressez à l’un d’entre nous, vous vous adressez à tous les membres de la fraction et c’est la fraction en tant que telle qui répondra.

4) Dans le cadre de cette réunion, nous n’accepterons pas que soient mises sur la table des accusations mensongères et des élucubrations sur le « comportement » de tel ou tel d’entre nous.

5) Il ne saurait être question ici de débattre ni de la réalité de notre fraction, ni de savoir si elle est justifiée ou non. Aucun organe central n’est en droit de trancher ce type de question. Seuls des statuts peuvent le faire. Et les nôtres, ceux du CCI, disent clairement, au point 48, que « l’organisation n’a pas à juger quand une telle forme organisée doit se constituer et se dissoudre. »

6) Si, au cours de la réunion, il y a la moindre tentative de remettre en question une ou plusieurs des conditions posées ci-dessus, nous nous estimerons en droit d’interrompre la réunion.

La Fraction, le 20/10/01


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