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Nous n’allons pas, dans ces quelques lignes, traiter de tous les aspects particuliers de la situation mais plutôt nous fonder sur un aspect suffisamment typique, d’après nous, pour illustrer la dynamique en cours ; nous nous centrerons donc sur le rôle et la place qu’occupe Israël dans les menées des deux pôles impérialistes actuels pour faire ressortir les axes de l’accélération de la marche à la guerre.
a) L’aspect directement militaire
La naissance même de l’Etat d’Israël, voilà près de 60 ans, est marquée du sceau des rapports de forces inter-impérialistes au sortir de la 2ème guerre mondiale.
On connaît l’importance, depuis des décennies, de l’Etat Hébreux pour la politique des USA dans cette région stratégique de première importance. Dans toutes les crises qui ont affecté la région du Moyen-Orient, à un moment ou à un autre depuis la période de la Guerre froide jusqu’à aujourd’hui, en passant par la guerre Iran/Irak des années 1980 et la première guerre d'Irak de 1991, les USA ont mis systématiquement en avant ce petit Etat-forteresse pour affirmer et défendre leurs propres intérêts impérialistes, au prix de la défense inconditionnelle de l’" intégrité " de l’Etat juif1.
Dans la situation qui s'est ouverte avec les attentats du 11 septembre 2001, Israël est amené à jouer un rôle essentiel. L’étroitesse des liens entre Israël et son boss US est telle que tout pays, de la région ou non, sait parfaitement que toute agression contre l’Etat juif correspond à un casus belli pour les USA.
Les guerres de 1967 et de 1973 dans lesquelles les coalitions arabes (pourtant soutenues par le parrain soviétique, alors au summum de sa puissance militaire) se sont fait écraser et même ridiculiser sont des leçons que les pays en cause ne sont pas prêts d’oublier. Ajoutons qu’Israël possède l’arme atomique, que son arsenal militaire est de premier ordre et d’une qualité rivalisant largement avec ceux des pays les plus développés, et on comprend que la seule présence dans la région du conflit d’un tel partenaire militaire des USA constitue en soi un avertissement pour les pays qui pourraient être tentés d’agir ouvertement contre la politique US.
A ce propos, il est utile de signaler que, dernièrement, Israël a testé avec succès un nouveau missile antimissile dénommé " Hetz " (Flèche) dont une dépêche de l’AFP du 30 juillet précise :
" Le projet Hetz a été lancé en 1988, sur l’initiative des Etats-Unis, dans le cadre du projet de la ‘Guerre des étoiles’ du président Ronald Reagan, abandonné officiellement en 1993.
Les Etats-Unis ont assuré le financement de la première génération du Hetz à hauteur de 80%. Depuis 1991, son développement est financé à part égale par les Américains et l’Etat Hébreux. "
Plus généralement, les pressions exercées sur divers pays de la région, comme la Syrie, la Jordanie, l’Egypte, pour tenter de les impliquer dans les forces de maintien de l’ordre en Irak, ou sur l’Iran pour qu’il cesse de soutenir les milices chiites en Irak, ces pressions s’appuient, en plus des forces US présentes sur place, sur la menace de l’intervention d’Israël. On voit le même type de menace s’adresser aussi au Soudan qui, à travers la situation de la région du Darfour, est menacé d’interventions plus ou moins directes de la part des USA.
La " guerre contre le terrorisme " laisse une place importante à l’Etat juif, expérimenté – ô combien ! – dans ce domaine. Et cette place comporte une dimension idéologique importante.
b) L’aspect idéologique
Israël constitue aussi, en effet, et ce n’est pas la moindre chose aux yeux de la bourgeoisie US (entre autres), un véritable laboratoire et un champ d’expériences essentiel au plan de la maîtrise de populations poussées à la révolte par des conditions d’existence terribles. L’intifada dans laquelle les fractions bourgeoises palestiniennes entraînent la jeunesse et l’ensemble de la population palestinienne depuis plusieurs années constitue l’arme par laquelle ces dirigeants dévoient la révolte de la population palestinienne dans un nationalisme impuissant et criminel, qui sert en même temps de justification à la politique de la bourgeoisie israélienne. La mise en place du tristement célèbre ‘mur de protection’ est hautement symbolique à ce niveau : véritable prison pour la population palestinienne qui se trouve parquée comme du bétail destiné à l’abattoir, ce mur est aussi – et surtout – l’expression de la "ghettoïsation" du prolétariat israélien dont les éventuelles réactions face aux conditions de vie et de salaire qui lui sont imposées se heurteront à cette barrière idéologique autant que matérielle. Il est bien sûr hautement significatif que sa construction en revienne à des ouvriers palestiniens, que son tracé empiète sur les territoires attribués officiellement à ces mêmes palestiniens, qu’il coupe, bien souvent, des familles de leurs terres cultivées, que ce tracé rende impossible l’existence d’un Etat palestinien du fait du morcellement des territoires en une myriade de petites zones coupées les unes des autres. Tout cela est patent et visible. Mais la signification profonde et essentielle de ce mur réside dans le fossé qu’il creuse et symbolise entre deux secteurs nationaux du prolétariat. C’est en ce sens que les leçons à en tirer d’un point de vue politique, stratégique et idéologique sont essentielles pour la bourgeoisie mondiale et en particulier pour la bourgeoisie américaine, notamment (et pour le moment) en Irak.
En ce sens, aussi, tout le bruit fait autour de ce mur montre que la situation dans cette région est un enjeu stratégique de première importance au plan impérialiste.
Dans un passé très récent, on a vu la France prendre la tête d’une réaction à l’avancée US en Irak et profiter des difficultés de la première puissance mondiale pour "appuyer" une résolution à l’ONU condamnant la construction de ce mur autour de l’Etat hébreux. Il allait de soi que cette résolution rencontrerait l’opposition des USA et n’aurait aucun effet direct et réel sur la situation. Il ne s’agissait, pour la France, que d’envoyer un signal aux pays arabes directement concernés et de montrer aux USA que la fermeté du "pôle" germano/français ne faiblissait pas. Dans une phase où les USA tentent de s’associer un certain nombre de pays arabes de la région pour participer à l’occupation de l’Irak, le message était clair et sans ambiguïté. Et personne ne s’y est trompé.
L’initiative de la réaction a été confiée au premier concerné, l’Etat d’Israël. La déclaration de Sharon appelant les juifs de France à émigrer en Israël sous prétexte qu’ils sont en danger "dans une France profondément antisémite" est, du point de vue diplomatique et politique, d’une gravité inhabituelle. Et il est clair, d’ailleurs, que la bourgeoisie française s’attendait à une réaction très vive de l’Etat juif face à la résolution de condamnation du mur israélien. Au point que Chirac, lors de son traditionnel discours du 14 juillet, a pris les devants et insisté sur les menées racistes et antisémites en France, tout en précisant que cela ne concernait qu’une minorité de français et que son gouvernement réagirait avec la plus grande fermeté face à ces dérives.
Quelle signification et quelle gravité a la déclaration de Sharon ? C'est une véritable déclaration guerrière dans laquelle il désigne l'ennemi futur de l'impérialisme américain. Elle est le pendant "proaméricain" des campagnes "antiaméricaines" présentant Bush comme l'Hitler d'aujourd'hui. Les deux désignant l'ennemi à venir pour chaque camp impérialiste respectif. Les campagnes américaines dénonçant "l'antisémitisme" européen, et particulièrement celui qui est supposé régner en France, suivent et accompagnent celles, d'origine américaines, présentant les pays européens qui s'opposent à la guerre en Irak, Allemagne et France au premier chef, comme des pays "munichois" face au terrorisme et aux dictateurs tel Saddam Hussein, quand ce n'est pas purement et simplement comme leur soutien. On voit là de chaque "côté" impérialiste se mettre en place petit à petit, mais à un rythme assez soutenu, inimaginable il y encore deux ou trois ans, les thèmes idéologiques et mystificateurs à la fois généraux (la guerre contre le terrorisme et pour la défense de la démocratie) et propre à chaque pôle impérialiste naissant (Bush le fauteur de guerre assimilable à Hitler, les Etats européens complices des dictateurs et du terrorisme).
Autre pan, autre dimension, de l'offensive idéologique bourgeoise : l'instauration d'un régime de terreur et d'unité nationale autour de la défense de la démocratie contre l'ennemi "intérieur". La guerre n’est plus seulement à nos portes ; elle est dans nos villes, dans nos banlieues et les "braves citoyens bien français" sont en danger.
Pas en danger de se retrouver au chômage du jour au lendemain, pas en danger de ne plus pouvoir se soigner normalement parce qu’ils n’en auront plus les moyens, pas en danger de se retrouver, demain, en retraite avec une pension si minable qu’elle ne leur permettra pas de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, pas en danger de voir leurs enfants se traîner pendant des années de stage en petits boulots sous-payés, pas même en danger de devoir, bientôt, se restreindre en consommation d’électricité, d’eau etc., parce que les prix seront tels qu’on ne pourra plus se les offrir, non ! Ce n’est pas ça la vraie menace que nous inflige le capitalisme en crise à entendre ces Messieurs les politicards !
Et ce n’est même pas le danger de la spirale guerrière infernale qui risque d’envoyer, bientôt, les ouvriers d’ici combattre ceux des USA ou d'on ne sait où !
Non, le danger, est représenté par les jeunes des banlieues de nos villes, par notre voisin, notre collègue de travail, par le chômeur qu’on croise dans la rue quotidiennement ! Par une sorte d’Internationale terroriste mal définie (et pour cause !) dont l’Etat saura toujours à temps donner un contour quand le poison du nationalisme, du chauvinisme aura déjà bien commencé de faire son œuvre.
Voilà la sale marchandise que l’on nous sert régulièrement sur les chaînes de TV, dans les journaux, à la radio. Et cette mauvaise comédie de l’antisémitisme qui régnerait en France (sous-entendu, d’ailleurs, dans les couches "populaires" de façon plus marquée !) remplit cette fonction de dévoyer le malaise ressenti par l’ensemble de la population (et en particulier par ceux qui en souffrent le plus : les ouvriers) vers des impasses et vers l’impuissance.
C’est ainsi que, dans la phase actuelle où les tensions sont moins directes et moins spectaculaires entre les deux groupes de pays constituant les deux pôles impérialistes2, des avancées souterraines se font et l’exemple des relations entre Israël et la France (actuel "animateur" du pôle germano/français qui est en position d’occuper le devant de la scène s’il n’est pas le "patron" du tandem3 et s'il ne sera jamais la "tête" du futur bloc impérialiste) démontre que l’aspect idéologique de la montée guerrière n’est pas laissé de côté par les différentes puissances.
Mais ce n’est pas seulement, ni même principalement, parce que l’impérialisme français est plus bruyant que son partenaire allemand sur la scène internationale que ce type de campagne y est plus marqué4. Le jeu des alliances et des zones d’influences traditionnelles de l’impérialisme français joue là un rôle prépondérant.
Tout cela démontre à l’envie que les aspects de la politique bourgeoise directement impérialistes et ceux visant à emprisonner la classe ouvrière dans les rets du nationalisme suivent une même logique et se confondent de plus en plus. La bourgeoisie est bien contrainte, de par la profondeur et l’étendue de la crise de son système, à mener de pair la préparation à la guerre et l’embrigadement de la classe ouvrière, indispensable à cette première.
c) La "politique arabe" de la France
Nombreux sont les commentateurs politiques hexagonaux qui font dépendre le parti pris pro-arabe de la politique impérialiste française de l’importante émigration d’origine maghrébine. Comme à leur habitude, ces esprits dociles mettent les choses sens dessus dessous. Ce n’est pas la présence en France d’une importante population originaire du Maghreb ou d’Afrique qui implique telle politique de la part de la bourgeoisie française, mais bien au contraire la politique de l’impérialisme français en Afrique du Nord et de l’Ouest qui a permis à la bourgeoisie, depuis un siècle et demi, d’aller chercher la main d’œuvre manquant à son industrie (et la chair à canon lors des conflits mondiaux) dans tous les recoins de " l’Empire colonial ". C’est la reconstruction des années 1950 et 1960 qui a rendu nécessaire l’importation de force de travail laquelle, aujourd’hui, est excédentaire sur un marché de l’emploi saturé.
Et c’est cette même politique impérialiste dans diverses parties du monde, l’influence qu’elle exerce encore sur nombre de pays de l’Afrique de l’Ouest, les confettis d’empire qu’elle conserve avec les îles des Caraïbes ou du Pacifique qui autorisent la France – ou plutôt qui lui font obligation – à jouer un certain rôle sur la scène mondiale.
On voit, ces dernières semaines, que les USA tendent à s’implanter dans l’arrière-cour de l’impérialisme français en Afrique de l’Ouest en proposant des contrats militaires et des coopérations à long terme à plusieurs pays africains. Et on a pu constater que la tournée des représentants américains au Sénégal, au Ghana, au Maroc et même en Algérie, a été suivie par un tour des popotes de la part des ministres des Affaires étrangères et de la Défense français. Cela a été l’occasion de signer, notamment avec l’Algérie, des contrats de matériel militaire les plus importants depuis des décennies (et surtout des contrats portant sur la vente de matériels que l’Etat français n’avait encore jamais vendus à des pays de ce type).
L’objectif des USA en marchant sur les plates-bandes de l’impérialisme français est bien de menacer l'influence de ce pays sur la scène africaine et donc mondiale et, ainsi, de limiter sa capacité au plan international.
Le discours de Sharon accusant la France de laisser se développer l’antisémitisme vient à l’appui de cette politique. En obligeant le gouvernement français à affirmer bien haut son combat contre les atteintes portées contre les juifs de France, il s’agit de déstabiliser cet Etat face à ses "alliés" africains et arabes et de l’obliger à se positionner contre le "terrorisme islamiste", ce qui peut le mettre en porte-à-faux dans ses alliances traditionnelles.
Une fois encore, c’est à travers le cadre de la bipolarisation que l’on peut comprendre la situation, jusque dans ses aspects les plus éloignés, apparemment, du jeu entre les deux groupes de pays définissant cette bipolarisation.
Durant la période estivale, les tensions ne se sont pas atténuées, même si le reflet qui en est donné par les médias tend à faire accroire à une multitude de faits et d’événements indépendants les uns des autres et se développant dans une confusion totale. Crise du Darfour, nouveaux massacres dans la région de Bujumbura ou en Ossétie, tensions au Venezuela (producteur de pétrole et important fournisseur des USA) à propos de la présidence de Chavez, affaire Ioukos en Russie marquant la volonté de l’Etat russe de reprendre en main le secteur pétrolier ; d’un autre côté, poursuite de la montée des prix de l’or noir et des autres matières premières, craintes sur la croissance dans les pays développés, affirmation toujours plus forte de la Chine au plan économique et manœuvres des différentes puissances impérialistes à propos de ce pays, etc. La liste serait longue et nous n’oublions pas l’aggravation de la situation en Irak même où les combats à Najaf entre les troupes coalisées et la milice de Al Sadr alignent leurs lots de morts et de blessés, ni les menaces qui pèsent sur les Etats frontaliers de l’Irak et, en premier lieu, l’Iran, ni non plus les campagnes dans les pays européens sur les risques d’attentats terroristes (Italie, par exemple).
Derrière cette apparente confusion – ce « chaos », aux dires des liquidationnistes du CCI – la logique de la montée des tensions impérialistes autour des deux pôles est la clef de la compréhension de la situation. Pris un à un, dans leur prétendue logique propre, ou dans le cadre qu’en donnent les médias bourgeois, ces faits sont effectivement incompréhensibles et dégagent une impression de chaos et de confusion. Ils s’éclairent pourtant d’un jour aveuglant si on les situe dans la perspective de la bipolarisation et de la préparation de la bourgeoisie à une troisième guerre mondiale.
Il est, pour le moment, difficile de prévoir où se situera le théâtre de nouveaux affrontements (Darfour, Iran, … ?). Ce qui, par contre, est certain, c’est que ce sera une nouvelle occasion de confrontation entre les USA et le pôle germano/français, quel qu’en soit l’habillage de circonstance. Le lieu de ces affrontements, les forces en présence et les alliances qui se dessineront nous renseigneront sur l’avancée des tensions entre les deux pôles.
Une autre donnée de la situation et de son évolution est liée à l’attitude de la classe ouvrière et aux réactions qu’elle aura face aux attaques qu’elle subit. La reprise des luttes qui s’est exprimée depuis quelques années (voir en particulier notre bulletin n°23, ainsi que les n° 19, 20, 22 et 26) a trouvé, durant la période d’été, une expression particulièrement caractéristique en Allemagne où les ouvriers de Daimler sont entrés en lutte contre les plans de délocalisation. Ce n’est là qu’un cas, qu’une illustration de la continuité de cette reprise dans un pays éminemment important pour la lutte de classe. Car, au-delà de cette lutte particulière, qui venait d’ailleurs après des luttes sur la question des pensions de retraite dans ce même pays, ce qui importe c’est la généralisation et l’uniformisation des attaques portées contre le prolétariat des différents pays d’Europe. Remise en cause du niveau des pensions ainsi que de l’âge du départ à la retraite, de la durée hebdomadaire de travail, attaques contre le système de santé et retenues de plus en plus importantes sur les salaires, licenciements par milliers, conditions de travail toujours plus impossibles, etc. Tous ces coups sont portés en même temps, de la même manière et avec les mêmes prétextes dans tous les pays d’Europe (entre autres). Et, sans être la conséquence directe de la montée et de la préparation guerrière, ils lui sont intimement liés puisqu’ils ont la même cause, la crise économique, et que les dépenses croissantes pour l'économie de guerre indispensable à cette préparation... doivent être payées et supportées par la classe ouvrière. Ce lien objectif et dynamique entre les deux phénomènes trouvera nécessairement une expression dans la conscience de la classe au travers des luttes qu’elle a commencé de mener et qu’elle sera contrainte de développer.
Ce lien entre la montée guerrière et les attaques à nos conditions de vie et de travail, il revient aux minorités communistes de le rendre évident à notre classe dans les luttes, en étant partie prenante de ces luttes et en y occupant la place qui leur revient : en tête !
Le 14/08/04
Notes:
1. On se souviendra, par exemple, du fait que dans la guerre de 1991, alors que l’Irak envoyait des missiles sur Israël, les USA avait demandé et obtenu que ce dernier ne réagissent pas, ce qui aurait mis à mal l’alliance des pays arabes de la région impliqués dans le conflit aux côtés de la coalition US. Ce sont alors les antimissiles US " Patriot " qui assurèrent la sécurité de l’Etat juif.
2. L’approche des élections présidentielles aux USA constitue, traditionnellement une période plus ‘calme’ au plan impérialiste puisque de l’administration élue dépendra en partie la forme que prendront les relations impérialistes au plan mondial. On voit cette fois-ci que Kerry affirme haut et fort que ce n’est pas l’orientation impérialiste qui changera s’il est élu, mais la façon de la mettre en place. Ça n’empêche pas les différents pays du monde d’avancer leurs pions dans l’attente du résultat.
3. Il va de soi que l’on imagine mal l’Etat allemand prendre une position en pointe à propos d’Israël, du moins officiellement. Le " passif " du nazisme et de la Seconde Guerre mondiale l’en empêche et serait contre-productif, du point de vue impérialiste et idéologique.
4. Non plus qu’à cause de l’importance, largement mise en avant, de la "communauté juive" dans ce pays. On peut lire, dans la presse de toutes tendances, que les juifs seraient au nombre d’environ 600 000 en France. Ce décompte de la population sur la base de ses origines ou de sa religion est déjà abjecte et sert bien les projets idéologiques dominants. Il s’agit de l’expression la plus visible du fichage systématique de la population, fichage et flicage qui prend un essor tout particulier ces dernières années.
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