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La CE plénière de RI vient de se tenir. Michel était le délégué du SI. Au cours de cette réunion, il a du passer une grande partie des sessions à traduire car le SE (1) n'avait pas prévu de traducteur. Le SE, et surtout Bruno, y exprime une méfiance à son égard et, à travers sa personne, une contestation du SI. Le premier aspect est le plus important et à mettre en parallèle avec l'attaque que Louise commence à porter contre Michel comme nous l'avons vu dans les parties précédentes. Ce n'est sans doute pas un hasard si le "confident" Bruno est celui qui porte l'attaque. Nous savons que Louise a essayé d'entraîner Peter dans la dénonciation du SI et de Michel. Sans grand succès encore. Elle commence à porter son attaque sur le SE comme nous allons le voir jusqu'au congrès de RI. Cette CE plénière est le premier épisode de cette phase.
Ce n'est pas la première fois que Michel est l'objet de critiques et de méfiance de la part du SE. Les derniers temps, il s'est déjà fait "critiqué" en section de Paris à chaque fois qu'il avait émis des critiques du journal. Il est donc particulièrement sensible à la question. A vrai dire, tout le SI est conscient du problème y compris Peter. Comme il va le confirmer le 30/11/99 (cf. notes du SI citées dans le chapitre 6 de cette histoire) lorsqu'il reconnaît qu'il y a bien des "têtes de turc".
SI du 19/11/99 :
C'est le bilan de la CE plénière qui vient de se tenir.
Olivier : "Encore un certain nombre de ressentiments sur "le SE à Toulouse" [vis-à-vis du SI] et donc il y a nécessité de clarifier un certain nombre de choses. Les camarades disent qu'il faut de la rigueur quand on fait des critiques en section de Paris" [critique contre Michel].
(explosion de Michel... car présentation des critiques comme celles du SI dans intervention de Michel en réunion de section)
(...)
Michel : "deux choses sont complétement inacceptables de la part du SE lors de la CE : Bruno qui estimait qu'il y avait une remise en cause [par Michel] de dix ans d'orientations ! J'ai demandé 4 fois à Bruno (car je traduisais) qu'il répéte car je n'arrivais pas à comprendre qu'il puisse en arriver là. [J'étais] d'autant plus sidéré car Bernard qui était au BI plénier,[qui venait de se tenir et dont Michel reprenait l'orientation] n'a pas fait de mise au point de la présidence. [J'étais] Sur le cul. [on voit là clairement la contestation du SI et l'expression des attaques suscitées par Louise sur Michel. Les deux aspects font partie de la même politique].
Et l'autre point, [le] rapport d'activités ne comporte rien sur le SE. Pas vrai qu'un seul SE, Olivier n'est pas à toutes les réunions. Dire que les problèmes personnels de Bruno et de Louise n'affectent pas la vie du SE et il ne faudrait pas en parler à la CE ! Pour ne pas apeurer les pauvres "cons" de Toulouse (2), car c'est ça qu'il y a derrière. [on voit comment le SI sera amené à poser la question du manque de confiance du SE dans la CE et la section]
Et puis, j'en ai marre de ne pouvoir plus intervenir comme militant [à Paris] parce que j'ai la casquette SI. [Ce n'est] Pas l'expérience de MC ça. Du coup la CE reste timorée. Le SE est tendu, crispé, [il n'y a] pas de marge de manoeuvre, avec des militants qui sont au bord de la rupture (souvent à cause de problèmes personnels). Et du coup ça amène le SE à discuter à côté de la plaque."
Jonas: "tout à fait d'accord. Même colère il y a quelques temps. Vrai que bilan global positif. Mais il faut arrêter les histoires de black-out [silence], les problèmes restant cachés. Ce n'est pas valable. On ne peut pas continuer comme cela. Ne pas avoir peur. Comme il y a du silence, on ne peut même pas réagir, intervenir. Pas vrai que les problèmes personnels n'ont pas de conséquences (Louise, Bruno). Si black-out, on ne peut pas traiter les problèmes, et on a une appréciation fausse dans le rapport. (...)
Conséquence: un état d'esprit qui est limite. Ce qu'on vient d'entendre ce soir, qui rappelle des merdes d'il y a 8 mois, ça ne sent pas très bon. Ca me rappelle une époque dont je ne suis pas forcément fier." [il fait référence aux pratiques de la "minorité positive" des années 80 dont il a fait partie].
Peter: "problèmes qu'on a connus il y a quelques mois. Faire réunion commune [SE-SI]. Qu'est-ce qui nécessite réunion commune". [Peter continue à s'inscrire dans l'analyse et l'orientation du SI vis-à-vis des problèmes et de la vision érronée du SE]
(Michel: "en section de Paris").
"Les questions comme mettre le SE dans la section de Toulouse, (Michel: "ça n'a jamais été une proposition, c'était en fonction des besoins du travail international; [malgrè les explications et l'absence d'ambiguité sur les conditions et l'objet de cette réflexion à peine approfondie au SI, l'insistance sur cette question continue d'enfoncer la méfiance des camarades du SE vis-à-vis du SI. D'où vient cette insistance ? On peut penser que Louise n'y est pas étrangère puisqu'elle est maintenant reprise par Peter, même si c'est sans aucune arrière-pensée de sa part] (...).
Re-Peter: "dans ce qu'a rapporté Olivier, il y a les questions de la CE plénière et puis un catalogue de récriminations (...)" [confirmation que Peter est d'accord avec le SI sur l'attitude contestataire du SE].
2e point d'Olivier: "Aglaë est la seule à être d'accord avec moi sur le manque de travail collectif qui existe quand même dans le SE. Louise ne voulait pas présenter le rapport d'activité à la CE. Elle maintient ses ressentiments contre le SI, en particulier Juan et Michel, à cause des discussions qu'on a eues avec elle sur les rapports Peter/Louise. L'autre problème, le coup de téléphone à François. Inquiet sur la santé de Louise. Comme un dédoublement ; excellent rapport d'activités, mais elle n'est pas intervenue."
Son refus de présenter le rapport d'activités qui n'aborde en rien les problèmes de Louise, ni même du SE, et donc aucune des "divergences" toujours non-exprimées à ce moment-là, et la "circulation" de ses ressentiments contre Michel et le SI contribuent encore plus à affaiblir et à destabiliser le SE. Ils contribuent à diviser le SE entre ceux qui prennent fait et cause pour elle, et ceux qui commencent à refuser d'être manipulés.
Michel : "dans le problème Peter/Louise qu'on a traité quelquefois, les camarades doivent eux écrire ce sur quoi ils ne sont pas d'accord. (Olivier: "le SE a demandé à Louise"). Peter aussi devrait écrire, par honnêteté envers nous et les membres du BI.
Qu'on ne veuille pas présenter un rapport d'activité parce que sur un point on a un désaccord, point qui n'est pas dans le rapport d'ailleurs. Il faut que Louise explique au SE pourquoi un désaccord sur un point amène une attitude de «je ne présente pas le rapport d'activités».
Soit la camarade est encore malade, fixée sur les problèmes personnels qui débordent, soit elle voit dans notre attitude un problème de divergence politique fondamentale qui remet en question toute une vision".
[Louise va jouer en permanence sur sa "maladie" pour à la fois porter des attaques contre l'organisation et les camarades, tout en se présentant comme malade quand l'organisation veut lui répondre. En fait, le SI va se trouver confronté au problème, sans arriver à le résoudre, ce qui finira par prendre une forme critique et fatale lors de la fameuse lettre-ultimatum de Louise au SE du 6/2/01 (3). Fallait-il prendre en considération ses textes bien qu'elle était malade ou bien les laisser passer sans réponse alors qu'ils portaient des attaques terribles et destructrices contre les camarades ?].
Peter: "lorsqu'elle a dit qu'elle ne voulait pas faire le rapport d'activité, elle disait qu'elle ne le faisait pas pour le congrès. OK avec Michel qu'on fait un rapport même si on a un/des points de désaccords" [encore une fois, Peter reste sur le fond d'accord avec le SI et avec Michel].
SI du 23/11/99 :
Olivier : "Aglaé m'a téléphoné pour avertir qu'il fallait assainir la situation avec Louise, car elle empoisonne la situation au SE. Elle m'a téléphoné sur l'insistance de Bruno". [vérification de ce que nous venons d'affirmer sur la déstabilisation sur le SE dont même Bruno semble s'inquiéter].
Peter: "question de la semaine dernière, c'est que le SE unanime protestait contre l'intervention du SI et donc [il faut] éliminer tous les malentendus. Pour coup de téléphone entre Louise et François, qu'ils rédigent ce qu'ils retiennent du coup de fil." [Il continue à s'inscrire dans le souci et la politique du SI. On voit comment Louise continue à maintenir aussi une pression sur François par le reproche incessant qu'elle lui adresse sur son coup de téléphone au SI. En fait, elle lui reproche de ne pas avoir convaincu le SI en septembre].
Michel : "Aglaé est inquiète. Ca corroborre le fait que le SE (qu'il ait à faire des critiques au SI, ce n'est pas ça le problème) fait fausse route dans son attitude de ne pas faire confiance à sa propre CE... Il me semble que c'est ça : se monter contre le SI, c'est un faux problème (...). C'est un problème du SE qui bétonne [bloque ou résiste] par rapport à sa CE (...). Le SE, l'an dernier, au lieu de reverser [d'ouvrir la discussion sur cette question] dans la CE plénière, ils avaient fait une analyse allant beaucoup plus loin sur «l'attitude clanique» etc... mais on n'avait pas parlé à la CE sur le type de problème.[le SE avait reconnu qu'il avait une attitude clanique vis-à-vis du SI. Mais cela n'avait pas été posé, ni discuté devant la CE, la section et l'organisation dans son ensemble].
(...) Je ne sais pas pourquoi moi «on m'en veut particulièrement», il me revient que «j'ai démoli [critiqué fortement] le journal» alors que toute la section a été d'accord avec les critiques. Est-ce seulement les SE-SI ou la section de Paris parce que dans les couloirs, les choses... bouillonnent! [nous commencons à savoir que c'est Louise qui est la principale source, directe ou indirecte, de ces bruits de couloir].
Globalement, les choses marchent bien ; on va pourrir quelque chose qui marche bien ? [prémonitoire, non ?] Globalement, je ne vois pas pourquoi au jour d'aujourd'hui 95% des choses peuvent être discutées dans toutes les sections de RI. On n'a rien à cacher (...).
Cette politique du SE de cacher les choses qui dure alors depuis un certain temps, va s'exprimer dans toute sa dimension à partir de la rédaction du texte du SI sur les problèmes de fonctionnement du SE posant les questions de la confiance et de la solidarité. Nous verrons dans la partie suivante de cet historique, le rôle que va jouer Louise dans cette résistance et ce sabotage de la publication du texte contre la politique décidée par le BI.
Michel : "Pour la camarade Louise, je veux qu'elle écrive pourquoi elle en veut aux camarades Juan et Michel alors qu'on était une délégation du SI. Le camarade Peter aussi devrait écrire ses désaccords." (Peter : "moi je n'en veux à personne").
Sa réponse confirme donc bien que Louise, elle, en veut aux camarades. Et qu'il le savait. Il est surprenant que ça soit la "championne" de la solidarité communiste (4) qui révèle si peu d'état d'esprit communiste envers ses camarades ! Quant à l'autre "champion", Peter, comment a-t-il pu écouter "descendre", dénigrer, des camarades sans réagir ? Quel changement ! Ce n'est plus le camarade Peter que l'organisation respecte et admire.
Peter : "le SE a demandé à Louise d'écrire un texte ; elle y a passé une bonne partie du dimanche (elle n'était pas chaude pour l'écrire) et le résultat, en gros, c'est que ça l'a fait plonger dans la dépression".
Peter introduit l'idée que c'est la faute de l'organisation. C'est la thèse que Louise répète. Est-elle malade ou pas ? Sans doute l'est-elle. Mais ça ne change rien quant aux résultats destructeurs de sa politique. Colporter ses dénigrements et ses ragots dans les couloirs ou au téléphone auprès des uns et des autres, plutôt les uns que les autres d'ailleurs, ne fait visiblement pas plonger Louise dans la dépression. Elle n'y tombe que quand il lui faut argumenter politiquement et se situer sur le terrain de l'organisation, dans son cadre formel. Et nous sommes en droit de nous poser la question alors si elle ne fait pas le coup de la dépression, même si elle est réelle – Louise est certainement malade psychologiquement – justement vis-à-vis de Peter. Hier c'était la séparation, aujourd'hui c'est la dépression. Mais la pression reste sur Peter dans la vie quotidienne. Comme il le reconnaitra la semaine suivante, il est pour la "paix de son ménage" (cf. les notes du 30/11/99 dans le chapitre 6) pour expliquer ses silences en réunion en présence de Louise.
Michel: "en gros, la tension entre Peter et Louise est en train de se transférer de la part de Louise envers des camarades de l'organisation".
Peter: "par rapport ... Juan, c'était parce qu'il avait demandé une question qui..." [encore une fois, Peter confirme le "transfert" des tensions de Louise sur Peter vers les camarades de l'organisation]
SI du 30/11/99 :
Pour le SI, la lecture des notes de la CE et du SE, particulièrement ce dernier, est assez édifiante sur la réalité de la situation au sein du SE, en particulier sur l'ambiance et sur l'état d'esprit qui y règnent.
Jonas : "Au SE on se défoule à un tel point qu'on finit par dire tout et son contraire. La camarade Louise fait une intervention pour dire que le SE est très bien; et puis il y a un point sur Samuel, elle dit le contraire «il faut me le dire si je n'ai pas ma place» ; et puis elle dit «moi j'ai des difficultés. mais Bruno il n'en a pas». Bon alors où en est-on ?
D'accord avec Michel : les interventions de Bruno sont limites ; celles de Louise, un autre style, c'est bourré de sous-entendus.
Il est dit «si on pense que dynamique de clan, il faut le dire clairement...»???
Il faut arrêter de tourner autour du pot : il y a deux camarades qui sont en difficultés politiques, quelles qu'en soient les origines (personnelles, etc), ils n'arrivent pas à cadrer les questions, ils interprètent le moindre mot de travers ; la camarade Aglaé nous alerte depuis des mois, elle ne sait pas trop. En plus, on s'aperçoit que dès qu'on évoque les problèmes, toute une série d'explications sont données mais pas les bonnes. On discute de tout, du lien SI-SE, du CR etc.
J'ai une chose que je voulais rajouter : il y a un problème avec le camarade Peter sur ces questions et on sait que sa compagne est impliquée. Pendant des années, c'est le camarade Peter qu'on envoyait [dans ce type de situation] et c'était lui qui recadrait. J'aimerais lui demander de se sortir de son état d'esprit et de sa peur par rapport à sa compagne, qu'il reprenne sa réflexion comme il est capable de le faire en oubliant qu'il y a sa compagne dans les problèmes pas pour le harceler, mais car nous avons besoin des capacités politiques de Peter." [s'agit-il là d'une duplicité de Jonas et des autres camarades ou bien ce passage, parmi tant d'autres, vient démentir la thèse d'un SI harcelant et discréditant Peter ?]
Michel : "Du point de vue organisationnel : c'est une vision fausse de vouloir ménager la CE [en lui cachant les problèmes du SE] comme si elle n'était pas une commission ; je pense que c'est un des points-clé de la confusion. Devrait être levée facilement. La façon dont a été interprété l'idée de SE à Toulouse : la question n'était pas posée en terme de faiblesse du SE, mais en terme de besoin de renforcement du CCI (...).
Peter: "on ne peut pas faire l'économie d'une réunion commune ; je n'avais pas lu les notes avant ; éléments plus concrets sur ce qui s'est dit à la CE plénière. [il signifie là que, comme les autres camarades, il se rend compte du degré des difficultés] Il y a des éléments objectifs plus précis. Il faut distinguer des questions d'ordre politique général et les crispations personnelles".
Peter continue son intervention dans le même sens que Michel auparavant : "C'est tout-à-fait probable effectivement que la tonalité qui a été donnée au fonctionnement du SE à la CE manifeste une peur de soumettre à l'ensemble de la CE un certain nombre de problèmes qui ont existé, peur d'affoler la CE : ça relève de comment on fonctionne face à une commission exécutive. OK avec Michel. [c'est-à-dire Ok avec Michel sur le manque de confiance du SE vis-à-vis de la CE].
Autre aspect politique sur l'orientation du journal : au BI plénier, discussion importante là-dessus. Visiblement la CE plénière et le SE n'a pas percuté [compris-réagi] sur les questions soulevées par le BI plénier [autre manifestation de contestation du SI et de Michel relevée par Peter]. Les textes - rapports et discussion - donneront une vision plus précise, de façon que la réalité de ce qui a été discuté ne soit pas interprétée à rebrousse-poil (pas la discussion du 10e congrès sur la lisibilité du journal). Questions politiques générales là aussi à clarifier. [il rejette aussi les critiques du SE sur les appréciations de Michel et du SI sur RI]
Autre aspect: crispations, en effet Bruno et Louise qui se crispent en particulier pour des raisons du même type, si pas identiques.
Louise dit que Bruno a maintenu la quantité de travail. Nous ne savons pas la quantité de travail qu'il fait. Peut-être est-il plus irritable [donc il y a bien un problème avec Bruno selon Peter]. Pour Louise, elle dit qu'elle a un problème de manque de confiance (Juan: "dans l'organisation ?") c'est par rapport à organes centraux que ça se pose. [première évocation du manque de confiance de Louise vis-à-vis des OC. Peter reconnait le fait et explique pourquoi et depuis quand :]
"D'accord qu'il y a désorientation; je l'avais déjà signalé, elle était extrêmement stressée par rapport au texte qu'on lui a demandé d'écrire. Le SI avait proposé que le SE ne fasse pas trop de pressing. Il semble que Louise n'était pas informée de ça."
On voit donc que, c'est Peter qui le dit, le SI ne voulait pas faire de pressing sur Louise. On voit que Louise est "désorientée" depuis que le SE lui a demandé de rédiger un texte sur ses désaccords. C'est-à-dire sur la politique de l'organisation vis-à-vis du couple. Elle est alors "désorientée" et commence à se défier des OC, y compris du SE. En fait, depuis que celui-ci ne la suit plus dans sa politique comme il l'avait fait l'année précédente quand elle l'avait entraîné contre le mode de vie "individualiste et anarchiste" de Peter. Mais depuis, sa situation dans le couple vis-à-vis de Peter a changé et continue à changer : Peter va de plus en plus prendre une position non-explicitée de défense de Louise.
Ces extraits des notes du SI sur le bilan de la CE plénière montrent clairement le degré de contestation et de méfiance vis-à-vis du SI de la part du SE. Cette contestation et cette méfiance sont ouvertement affichées par le camarade Bruno. Mais on voit aussi que Louise exprime et revendique sa méfiance et commence à essayer de déstabiliser le SE et ses militants, par son refus de présenter le rapport d'activités, par son silence à la CE sur cette question (nous n'avons pas cité des extraits de notes là-dessus), par l'expression constante et diffuse de son hostilité à l'égard de Michel et du SI. A ce moment, sa cible reste le SE.
Notes:
1 [C'est le SE qui doit préparer les conditions matérielles et techniques de la réunion.]
2 [le SE, secrétariat de l'organe central que la CE et devant lequel il est responsable et doit rendre son mandat, tend de plus en plus à ne pas évoquer ses difficultés pour soi-disant ne pas affoler les membres de la CE de province, dont ceux de Toulouse, qui sont donc de fait jugés comme inaptes à comprendre. D'où l'expression de Michel qui veut mettre en évidence le mépris et la vision hiérarchique vis-à-vis des autres militants que développe le SE]
3 cf. le chapitre 15.
4 [Louise, et avec elle Peter, s'est souvent, et de plus en plus, présentée comme celle qui s'occupait des camarades en difficultés personnelles, critiquant implicitement, et explicitement dans les couloirs, les autres militants de Paris de manquer de cette solidarité]
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