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LE COMBAT CONTRE LE CPE N’EST QU’UN DEBUT

Nous publions ci-dessous le tract diffusé à Paris le 1er mai 2006 et signé par le groupe Pour un regroupement de la Gauche Communiste Internationaliste. Pour l'essentiel, nous soutenons l'analyse qui le sous-tend ainsi que les perspectives qu'il met en avant pour notre classe.

Cependant, nous nous permettons de relever une idée que nous ne partageons pas (elle a été tranchée, dans le mouvement ouvrier, notamment lors des débats contre le révisionniste Bernstein et encore plus quand le système capitaliste a basculé dans sa décadence, dans "l'ère des guerres et des révolutions") et qui apparaît dans la phrase suivante : "Dans cette perspective, se pose chaque jour de façon plus crue la question « REFORME OU REVOLUTION » telle que Rosa Luxemburg avait commencée d’énoncer ce dilemme avant la 1ère boucherie mondiale (1914-1918)."

En reprenant pour aujourd'hui l'alternative posée au prolétariat par Rosa Luxemburg au début du 20ème siècle, ce tract fait l'erreur de penser (et donc d'entretenir, au sein de la classe ouvrière, l'illusion mystificatrice) que nous sommes dans une période où les réformes (c'est-à-dire des améliorations durables pour les ouvriers) sont possibles, comme elles l'ont été au 19ème siècle, dans la phase d'ascendance du capitalisme.

Aujourd'hui, avec la faillite avérée du système, moins que jamais, les "réformes" ont une réalité (aussi minime soit-elle) ; elles ne sont plus que des coquilles vides, des mensonges et des battages idéologiques bourgeois.

De toute façon, elles ne peuvent, en aucun cas, en tant que perspective, être mises en balance avec la "Révolution", si tant est qu'elles aient pu l'être un jour.


LE COMBAT CONTRE LE CPE N’EST QU’UN DEBUT,
CONTINUONS LE COMBAT EN ÉTABLISSANT DES LIAISONS INTER-ENTREPRISES CONTRE L’ENSEMBLE DES MESURES DE PRECARISATION ET DE PAUPÉRISATION !!!

Après deux mois de luttes de classe, la bourgeoisie croit avoir éloigné le spectre d’une remise en cause de sa gestion de la crise du système capitaliste. Donc, ses pantins de politicards, relayés par les médias, commencent à vouloir se positionner dans la course de leurs diverses écuries pour les élections législatives et présidentielles prévues en 2007.

ATTENTION, LE TERRAIN DE L'ÉLECTORALISME EST COMPLÈTEMENT POURRI, C’EST CELUI QUE LA CLASSE DOMINANTE VA TENTER D’UTILISER DES MAINTENANT POUR DÉVOYER LE PROLETARIAT DE SON TERRAIN DE CLASSE, Y COMPRIS REVENDICATIF !!!

De l’extrême droite à l’extrême gauche, les fractions/factions de la bourgeoisie cherchent à nous faire miroiter celle(s) ou celui (ceux) qui seraient des êtres providentiels pour aider le capitalisme à mieux gérer sa crise, voire même à la résoudre ! Mais, leurs programmes ne peuvent viser qu’à intensifier les attaques de ce système d’exploitation alors qu’il s’agit HISTORIQUEMENT de mettre fin au marché mondial et à la loi de la valeur qui règne sur toute la planète pour le pire (exploitation renforcée, atteinte à l’environnement, etc…). Dans cette perspective, se pose chaque jour de façon plus crue la question « REFORME OU REVOLUTION » telle que Rosa Luxemburg avait commencée d’énoncer ce dilemme avant la 1ère boucherie mondiale (1914-1918). En outre, face aux menaces de guerres entretenues par les divers impérialismes : du Moyen Orient jusqu’à la Mer Caspienne et au Caucase, l’autre dilemme est toujours malheureusement à résoudre… après les génocides (celui des juifs et des tsiganes) lors des exterminations de masse de la 2ème boucherie mondiale (1939-1945) suivis sans interruption jusqu’à nos jours (du Vietnam à l’Irak en passant par la Palestine et l’Afghanistan) : SOCIALISME OU BARBARIE !!!

Face aux multiples bruits de bottes, la meilleure garantie est toujours celle du prolétariat (qui incorpore maintenant les OS de la matière grise et les chômeurs de l’ancienne classe ouvrière en bleus de chauffe des grandes usines industrielles). Un lien social est ainsi en train de se tisser autour de la notion de PRECARISATION ! C’est en luttant notamment contre tous les aspects de celle-ci que se forgera une conscience de classe qui sera la fossoyeuse du VIEUX MONDE.

Face aux différents chantages vis-à-vis des examens et concours, les étudiants et les lycéens, en premier lieu ceux du « professionnel » demeurent mobilisés pour lutter contre le CNE et les autres mesures contenues dans la loi dite de « l’égalité des chances ». L’essentiel est d’élargir la résistance sociale à tous les secteurs sans avoir peur. En Allemagne, les ouvriers d'IG-Metall viennent d’obtenir une hausse de 3% de leurs salaires. Malgré leur encadrement syndical, ils montrent le chemin, main dans la main avec les autres mouvements contre la précarité en France, Italie, Angleterre et même aux Etats-Unis d’Amérique !!!

CRÉONS DES LIEUX DE DISCUSSION, DES ASSEMBLÉES OUVRIÈRES DANS LES ENTREPRISES « PUBLIQUES OU PRIVÉES » AFIN DE DÉBATTRE DES PERSPECTIVES DE NOTRE LUTTE !!!

AUTO-ORGANISONS NOS LUTTES AVEC DES COMITÉS DE GREVE, AVEC DES MANDATS IMPÉRATIFS AUX DÉLÉGUÉS ÉLUS ET RÉVOCABLES A TOUT MOMENT !

DERRIÈRE SA MASCARADE DE DEMOCRATIE PARLEMENTAIRE, LE CAPITAL C’EST TOUJOURS LA REPRESSION !

ASSASSINATS, EMPRISONNEMENTS...VOILA COMME

LES ETATS RÉPONDENT AUX REVENDICATIONS

DE TOUTE LA CLASSE OUVRIÈRE !!!

« Je suis tombé par terre,

C’est la faute à Karl Marx,

Le nez dans le ruisseau,

C’est la faute à Rosa-Léo ! »

(Inspiré librement de la mort de Gavroche dans Les Misérables de Victor Hugo)

« Le Baron, avec violence jusqu’à la fin : Tu t’es évadé ?

Jean : Il me tutoie !. Dites donc, nous n’avons pas gardé les billets de Banque ensemble !

(Dialogue extrait du mélodrame Le Chiffonnier de Paris de Félix Pyat ; Acte V, mai 1847)

Comme l’a dit Karl Marx : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il s’agit de le transformer ! » (cf. 11 thèses sur Feuerbach). Vivre est un risque et encore plus sous le capitalisme qui exploite à mort, de plus en plus, tous les secteurs de la classe ouvrière. Aussi, alors qu’ils se sont dressés, remis DEBOUT, les manifestants anti-CPE ont subi un baptême du feu : celui de la répression par les Compagnies Républicaines de Sécurité, garde prétorienne créée par un socialiste, Jules Moch, en 1947 pour faire face, à cette époque aux grèves qui éclatèrent en pleine « guerre froide », au moment où le président du Conseil de la IVème République : Paul Ramadier (lui aussi un social-démocrate) venait de renvoyer les ministres du Parti (dit) Communiste Français.

Les révolutionnaires de la Gauche communiste Internationaliste se doivent d’intervenir pour porter secours aux victimes, jeunes et moins jeunes, de la violence exercée à leur encontre par le système capitaliste en pleine décadence sociale. Car cette société fondée sur la recherche du profit est mortifère. Le fétichisme de la marchandise tue sans aucune vergogne au quotidien. Et ce n’est pas la charité des porteurs de chasubles humanitaires à la Kouchner ou les « restos du cœur » à la Coluche qui vont les protéger !

Libérez tous les emprisonnés des dernières manifestations !

SOLIDARITÉ PROLÉTARIENNE

L’AMNISTIE NE SE MENDIE PAS AUPRÈS DES ETATS !

ELLE EST ARRACHÉE PAR LE RAPPORT DE FORCE QU’IMPOSE

LE PROLETARIAT EN MOUVEMENT ET AUTO-ORGANISE !

DÉFENDONS PAR TOUS LES MOYENS LES JEUNES PRÉCARISÉS QUI, DERRIÈRE LES BARREAUX, SUBISSENT LA DICTATURE DU CAPITAL POUR AVOIR OSE LUTTER CONTRE LE CPE (CONTRAT POUR L’EXPLOITATION) !!!

Groupe : POUR UN REGROUPEMENT DE LA GAUCHE COMMUNISTE INTERNATIONALISTE (1er Mai 2006).


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