Extrait
de la brochure : "La Gauche communiste de France" éditée
par le Courant Communiste International en avril 2001
(…) A partir de 1937, la
Gauche italienne connaît de graves difficultés
politiques toutes liées à l'analyse politique de la
guerre.
A l'origine de ces difficultés,
il y a le fait que la majorité du groupe, à la suite de
l'organe central, a commencé à expliquer que les
guerres, dans cette période, avaient pour principale raison
d'être non plus les antagonismes inter-impérialistes
mais le massacre des prolétaires. (…)
Citons la "déclaration
politique" de la Conférence de la Fraction italienne
en 1944 (Internationalisme n° 7 – début 1946)
:
"L'état actuel de
l'organisation est la suite, la continuation d'une crise qui a surgi
dans le sein de la Fraction avant la guerre, dès 1937. Elle
est inaugurée par l'abandon des positions politiques contenues
dans le rapport sur la situation internationale adopté au
congrès de la Fraction en 1935 et par la révision
fondamentale de l'analyse de l'époque historique qui s'est
ouverte en 1914 dans la phase décadente du régime
capitaliste.
A l'analyse marxiste de cette
phase, fondement programmatique de la Troisième internationale
et de la Fraction de gauche communiste italienne, on a substitué
tout un corps théorique d'une nouvelle doctrine :
Négation de
l'exacerbation des antagonismes inter-impérialistes, allant
par moment jusqu'à la négation même de
l'existence de ces antagonismes, aboutissant ainsi à la
négation de l'inévitabilité de la guerre
impérialiste et à l'exclusion de la guerre
impérialiste généralisée dans la phase
décadente du système capitaliste.
Substitution à la
guerre impérialiste généralisée de la
théorie des "guerres localisées", à
la notion impérialiste de la guerre la notion de "guerre
civile de la bourgeoisie contre le prolétariat".
(…)
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