Le CCI de 1997 se prononce pour la reconnaissance de notre fraction et sa réintégration

"S'il est un combat, dans le mouvement ouvrier, que les révolutionnaires marxistes dignes de ce nom ont toujours mené jusqu'au bout, même dans les pires conditions, c'est bien celui pour sauver leur organisation, Parti ou Internationale, des griffes de l'opportunisme et pour l'empêcher de sombrer dans la dégénérescence ou, encore pire de trahir (...).

Tant que cette trahison n'est pas avérée, tant que le parti n'est pas passé avec armes et bagages dans le camp ennemi, le rôle des véritables révolutionnaires est de se battre bec et ongles pour le conserver dans le camp du prolétariat (...).

Cette politique est toujours valable aujourd'hui (...).C'est donc la même méthode que tout révolutionnaire conscient et conséquent se doit, a fortiori, d'appliquer s'il pense que son organisation est en train de dégénérer, ce qui signifie qu'il doit se battre en son sein pour la redresser. Il ne s'agit sûrement pas d'adopter une attitude petite-bourgeoise qui consiste à se sauver tout seul comme ont tendance à le faire certains «révolutionnaires en chambre», à tendance individualiste et contestataire ou qui baignent dans un esprit estudiantin de soisante-huitards attardés et qui sont aujourd'hui rapidement attirés par les sirènes du parasitisme. C'est pourquoi tous ceux qui quittent précipitamment leur organisation en l'accusant de tous les maux, sans avoir mené le combat au sein jusqu'au bout, comme l'a fait RV par exemple ( 1), sont des irresponsables et méritent d'être combattus comme de pauvres petits-bourgeois sans principes . (...)

Tout ceux qui aujourd'hui, se disent d'accord avec les positions et principes de la Gauche Italienne et qui accusent de dégénérescence une organisation, ont le devoir et la responsabilité de tout faire pour empêcher que cette dynamique ne se poursuive et mène à la trahison, comme l'ont fait avant eux les camarades de Bilan [organe de la Gauche italienne dans les années 1930]" (Revue internationale 91, 1997, la responsabilité des révolutionnaires face à la dégénérescence, nous soulignons).