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Quelques commentaires sur la réponse du BIPR au camarade A.

Pour l'essentiel, nous sommes d'accord avec la réponse que les camarades du BIPR apportent aux questions du camarade A. Nous voulons juste souligner, sans plus, sans argumenter ici, ce qui nous apparaît comme une limite, une insuffisance, dans la réponse du BIPR sur la question de l'intervention, en espérant que c'est une vraie question et non une incompréhension de notre part.

La réponse du BIPR nous semble limiter "l'intervention communiste d'aujourd'hui "dans la phase actuelle des rapports de forces entre les classes". [Celle-ci] ne peut pas et, par conséquent, ne doit pas se donner comme objectif la direction communiste (c'est-à-dire révolutionnaire) des masses prolétariennes, mais a) doit INITIER la circulation des idées communistes ; b) chercher à attirer à l'organisation politique communiste les avant-gardes prolétariennes et les éléments les plus sensibles et conscients. (...) L'intervention communiste bien définie a un sens :a) pour se faire connaître ; b) pour mettre en évidence les limites des revendications spécifiques ; c) pour dénoncer les mots d'ordre nationalistes et les politiques syndicales."

Pour notre part, nous estimons qu'il y a aussi un dimension immédiate, un combat immédiat, pour disputer aux forces bourgeoises, syndicats et gauchistes au premier chef, la direction des luttes d'aujourd'hui. En premier lieu, nous pensons que ces forces amènent inévitablement à la défaite des luttes immédiates tant au plan économique que politique. Nous pensons que ce sont les révolutionnaires, à condition que leurs orientations soient justes, qui sont les plus capables de rendre le plus efficace possible la lutte pour la défense immédiate des conditions de vie et de travail des travailleurs. Leur principes et leurs capacités d'analyse, de compréhension des rapports de forces généraux, nationaux, locaux, historiques et immédiats, les rend aptes à saisir mieux que quiconque quelles sont les orientations immédiates de lutte à adopter. Et c'est aussi dans ce combat concret, pratique, que les positions révolutionnaires, le programme communiste, la perspective communiste, circulent et se développent parmi les travailleurs. Et que les organisations révolutionnaires, aussi petites soient-elles, gagnent la confiance et attirent à l'engagement révolutionnaire et militant de nouvelles forces.

Loin de nous bien sûr l'idée que "la direction communiste (c'est-à-dire révolutionnaire) des masses prolétariennes" soit possible aujourd'hui et à tout moment. Par contre, nous estimons que le combat pour la direction politique, quelles que soient les probabilités de réussite selon les moments, est un combat permanent - en fonction des forces et des possibilités concrètes - non pas simplement en vue de succès immédiats, mais d'un point de vue historique, c'est-à-dire comme préparation dès aujourd'hui de l'insurrection prolétarienne et du parti à cette dernière.

Nous ne développons pas plus ici sur cette question. Si le BIPR estime que nous n'avons pas bien compris sa réponse sur ce point précis et que cette dimension "immédiate", le combat pour la direction politique des luttes, est incluse dans sa réponse et surtout dans ses positions et sa conception, nous en serons les premiers satisfaits.

La fraction interne du CCI.


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