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Ce bulletin est le premier de l'année 2003. Et, cette nouvelle année qui s'ouvre risque d'être une année encore plus grave et importante pour notre classe, au moins sur trois plans principaux :
- la classe ouvrière - soumise à des politiques d'attaques redoublées contre ses conditions d'existence de la part du capital en faillite ouverte - reprend le chemin de ses luttes de défense ; et cela notamment dans les pays centraux du capitalisme. Dans ce sens, nous rendons compte, ci-après, d'un modeste événement mais qui nous semble significatif de cette tendance à la reprise des luttes ouvrières : il s'agit d'une courte grève qui a eu lieu, à la fin de l'année dernière, à la poste du Louvre à Paris (France). Celle-ci montre un renouveau de la combativité et de la conscience ouvrière (notamment au niveau des enjeux posés par la situation mondiale actuelle) mais aussi que la classe ouvrière trouve face à elle une bourgeoisie fermement décidée à imposer, au niveau nécessaire, la politique qui lui est vitale aujourd'hui (contre la faillite économique et pour la marche à la guerre généralisée). Cette dernière sait qu'il n'est plus temps de reculer les échéances et elle attaque ouvertement quitte à provoquer un affrontement direct et violent avec la classe ouvrière. Malgré leur très forte combativité, les postiers du Louvre se sont vus opposer, de la part de la direction de La Poste (donc du gouvernement), un refus catégorique à toutes leurs revendications et ils ont même été sanctionnés pour fait de grève. A EDF/GDF (Electricité-gaz) aussi, la bourgeoisie montre qu'elle veut passer “ en force ”. La bourgeoisie sait qu'elle va devoir attaquer de plus en plus fortement la classe ouvrière et rogner ses conditions d'existence à tous les niveaux : en France, par exemple, les vannes s'ouvrent aux politiques de licenciements massifs et le gouvernement est à la veille de s'attaquer aux retraites. C'est cela le cadre des futures luttes de la classe ouvrière.
- la crise économique qui revient frapper violemment les principales métropoles industrielles. Cette dernière va s'aggraver très fortement, même la bourgeoisie le reconnaît, malgré le fait que l'économie de guerre marche à plein régime. C'est donc bien le signe de la situation périlleuse dans laquelle se trouve l'économie capitaliste.
- la poursuite du forcing de la bourgeoisie internationale pour aller à la guerre généralisée. Ne nous trompons pas, la guerre "annoncée" en Irak n'est qu'un épisode de cette politique qui tente d'entraîner l'humanité toute entière vers une nouvelle conflagration générale. G.W.Bush en septembre 2001 avait dit que “ la guerre serait longue ” et qu'elle ne s'arrêterait pas en Afghanistan. Aujourd'hui, l'ensemble de la classe dominante est en train de le montrer à tous les sceptiques, à tous ceux qui ne voulaient pas croire que septembre 2001 sanctionnait un changement de la situation mondiale. (nous renvoyons à nos textes précédents sur la situation).
Cette nouvelle situation impose une responsabilité accrue aux organisations révolutionnaires, aux internationalistes face à leur classe. Ils doivent faire entendre leur voix et utiliser le fait que le capitalisme apparaît dans toute sa réalité : sa faillite signifie, dans le même temps, misère croissante et guerre. Jamais, les organisations communistes d'aujourd'hui n'ont eu une situation aussi propice pour faire entendre leur propagande.
Mais pour assumer au mieux leur responsabilité, elles doivent tout faire pour mettre en commun leurs forces, en profiter pour se rencontrer, discuter et intervenir dans cette situation en mettant en avant que c'est le capitalisme mondial qu'il faut détruire pour arrêter cette spirale guerrière. Ils doivent dénoncer les pacifistes qui ne font que masquer les réelles causes de cette situation.
Nous appuierons toute initiative qui mettra en avant, d'un point de vue prolétarien et donc internationaliste, ce combat. Cependant, nous appelons le pôle de regroupement essentiel qui existe aujourd'hui au niveau international, le BIPR, à prendre cette importante initiative. Nous sommes profondément convaincus qu'il est le seul à pouvoir le faire depuis que le CCI a failli sur ce plan. Cependant, nous ne cherchons en aucune manière à signifier qu'il faille exclure ce dernier de toute initiative. Au contraire, nous nous battrons pour qu'il y soit présent si celle-ci en venait à se dessiner clairement. La gravité de la situation et l'ampleur de nos responsabilités fait qu'il ne doit y avoir aucun ostracisme; pour nous, toutes les énergies réellement communistes et internationalistes sont nécessaires et décisives. C'est surtout à travers ces épreuves que l'on juge des capacités des organisations révolutionnaires et si elles sont à même d'être un réel pôle de regroupement des énergies militantes.
Nous poursuivons à travers ce bulletin la discussion politique dans le camp révolutionnaire et notamment avec le BIPR. Ce dernier nous avait écrit une lettre le 26/5/2002 sur la crise du CCI. Nous avions répondu sur le premier point : une “ crise communiste ” peut subvenir dans toute organisation révolutionnaire (bulletin n°12). Nous répondons, ici, à sa deuxième interrogation : est-ce que la “ crise communiste ” actuelle du CCI provient de ses positions programmatiques ? Nous commençons également à répondre à ses interrogations contenues dans la lettre à Tonio (sympathisant mexicain). Nous publions un texte de O. Perrone (alias Vercesi) sur la question de l'Etat dans la période de transition au socialisme avec notre présentation.
Cette attitude normale entre révolutionnaires est à mettre en opposition avec celle des organisations qui refusent le débat dans le milieu révolutionnaire. Nous faisons référence à la réponse de Perspectives Internationalistes (cf. courrier ci-après) qui refuse notre présence à ses réunions de lecteurs et à celle du CCI qui, encore une fois, nous dénonce dans les colonnes de sa presse. La dénonciation de ses propres militants lui tient lieu aujourd'hui de politique. Nous ne répondrons pas une nouvelle fois longuement à cette abjection étalée dans Révolution Internationale n° 330, selon laquelle nous sommes maintenant des “ auxiliaires de la police ! ”. Que vont-ils trouver demain ? D'abord il leur a fallu clamer que nous étions des "voleurs" ; or ces voleurs ont rendu tout l'argent (c'est-à-dire plusieurs centaines de milliers d'Euros) qu'ils avaient en leur possession au nom de l'organisation (nous pouvons produire les documents signés des “ liquidationnistes ” eux-mêmes). Et si nous avons gardé nos archives personnelles (qu'on nous a demandé de rendre), nous rappelons que tous les autres documents ont été rendus. Ensuite, ils ont osé dire que nous étions manipulés par "l'individu Jonas" qui a toujours été un militant dévoué au CCI et à la cause communiste et notre camarade depuis plus de 30 ans et qui avait été renommé à l'unanimité du 14ième congrès de mai 2001 comme membre de l'organe central du CCI, le BI. Puis, cet "individu" aurait manipulé tout le camp révolutionnaire (voir notre prise de position en défense du PCI, ci-après). Et aujourd'hui, la Fraction est accusée d'être un allié de la police.
Pourquoi la direction actuelle du CCI poursuit-elle cette politique ? Avant de répondre à cette question, soulignons d'abord ce qui la caractérise fondamentalement et que tous les habituels lecteurs ont déjà remarqué depuis quelques temps : les arguments politiques des “ liquidationnistes ” qui ont kidnappé le CCI sont très pauvres et même inexistants. En fait, leur seul but est de continuer la politique du “ scandale pour le scandale ” que nous avions déjà dénoncée quand nous étions encore dans l'organisation. Il leur faut créer l'esprit de “ défense de l'appareil ” qui n'a rien à voir avec la défense de l'organisation. Il leur faut imposer cette politique qui passe toujours aussi mal dans l'organisation elle-même et il leur faut créer le scandale pour resserrer les rangs. Cette politique passe aussi très mal parmi ses sympathisants et ses lecteurs comme certaines réactions qui nous parviennent le montrent. Et encore, alors que nous allons présenter notre appel et notre exigence politique pour demander à être réintégrés dans l'organisation comme minorité organisée, comme fraction, les “ liquidationnistes ” cherchent à accumuler les arguments les plus fallacieux pour défendre le “ niet ” qu'ils vont opposer à notre légitime requête et préparer de nouvelles justifications.
Comme nous nous y étions engagés dans notre précédent bulletin, les lecteurs trouveront ici la suite du texte de la camarade Sarah qui a quitté la fraction. Malheureusement ce qu'ils trouveront dans ce bulletin n'est ni le texte original de mai 2002 tel que nous en avions commencé la publication, ni son intégralité. En effet, depuis, la camarade a souhaité couper celui-ci, y ajouter des commentaires et lui faire une présentation. Nous accédons à sa demande et publions donc les derniers documents qu'elle nous ait transmis. En faisant le choix de modifier ainsi son texte qui servait de point d'appui au débat tel qu'il se présentait à nous tous à l'époque, sans expliquer clairement qu'est ce qui a modifié son point de vue aujourd'hui, elle donne pour le moins, un éclairage différent sur le débat initial ; mais la camarade prend la responsabilité de ces changements ainsi que celle de ses affirmations partiales.
Pour donner plus d'éléments concrets de compréhension, et également pour rétablir les faits, nous publions ici un des courriers échangés avec la camarade. Celui-ci, que nous lui adressions le 22 octobre 2002, résume les décisions et dispositions prises d'un commun accord à l'issue de la dernière réunion de la Fraction à laquelle elle participait. Cette lettre était restée sans réponse jusqu'au 16 décembre 2002 où dans un courrier que nous avons reçu, la camarade nous demandait de modifier ces dispositions. Ce sont ces péripéties qui expliquent le fait que les deux parties du document ne présentent pas de continuité.
La Fraction, le 12/01/03
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