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COMMUNIQUÉ DE NOTRE FRACTION
(25 novembre 2002)

ASSEZ D'HYPOCRISIE !

Les militants mexicains de la fraction viennent de recevoir individuellement, et dans la foulée, deux lettres de la section territoriale du CCI au Mexique que nous publions dans notre bulletin. Ces courriers prétendent inviter chacun de nos camarades, malgré l'exclusion de la fraction, à participer à la prochaine conférence de cette section. Dans notre bulletin 14, les lecteurs trouveront notre lettre ouverte aux militants du CCI qui est déjà une réponse à la première lettre.

Ici, nous nous proposons de répondre à la deuxième lettre dont l'hypocrisie est encore plus flagrante.

Assez d'hypocrisie, assez de manoeuvres !

Les « invitations » individuelles proposées par les liquidationnistes ne sont que des manifestations de la méthode administrative et disciplinaire utilisée contre notre fraction depuis plus d'un an. Si ces messieurs avaient l'intention de se placer enfin sur le terrain politique, s'ils voulaient débattre enfin des divergences politiques que nous mettons en avant, ils savent qu'il n'y a qu'une méthode de classe : inviter la fraction collectivement, ce qui passe par sa reconnaissance claire et publique, par la réintégration de tous ses membres (les exclus, les soi-disant suspendus, et même les éléments extérieurs au CCI que la fraction a, depuis, intégrés en son sein ).(1)

Assez d'hypocrisie, assez de manoeuvres !

Nous inviter à « assister SANS AUCUNE CONDITION » à la conférence est un nouveau sommet dans l'hypocrisie. Notre présence dans cette réunion sans qu'il y ait eu de reconnaissance préalable de la fraction, sans qu'il y ait de débat politique ouvert, permanent, et dans l'ensemble du CCI, n'a aucune justification politique.

En réalité, c'est une « invitation » à chacun, pris individuellement, pour se présenter, une nouvelle fois, devant un tribunal dans lequel il rentrera libre, « sans aucune condition », et dont il ressortira forcément condamné puisque les « conditions disciplinaires » imposées par les liquidationnistes « sont laissées de côté (…) pour le moment » comme ils ont la bêtise de le reconnaître dans cette lettre.

Les liquidationnistes savent enfin qu'en acceptant d'être présent individuellement à cette réunion, chacun de nous apporterait sa caution à cette nouvelle magouille et donnerait du crédit à ce lamentable tribunal.

Assez d'hypocrisie, assez de manoeuvres !

Les liquidationnistes prétendent vouloir « favoriser la réflexion », permettre à chacun d'entre nous de « faire appel » et jurent leurs grands Dieux que « l'organisation veut (les) écouter ».

Le CCI actuel est donc devenu sourd puisqu'il n'a pas entendu tout ce que la fraction a dit notamment à travers ses 14 bulletins depuis un an. C'est notre fraction qui « veut écouter » ce que le CCI actuel a à lui répondre sur le plan politique.

Et faut-il rappeler que notre fraction dans son bulletin 13 propose déjà pour le prochain congrès international du CCI (seule instance responsable, s'il en reste une, apte à traiter de la crise du CCI et éventuellement à la régler) un rapport d'activités avec une analyse de la crise actuelle de l'organisation et des orientations alternatives à la politique destructrice qui est menée aujourd'hui ?

Si elle veut vraiment « nous écouter » comme elle le prétend, que la direction actuelle du CCI mette en discussion notre rapport d'activités dans l'ensemble de l'organisation et qu'elle nous réintègre comme fraction afin que nous puissions le défendre de manière conséquente. Sinon assez d'hypocrisie, assez de manoeuvres, cela ne trompe plus personne dans le camp prolétarien (et plus grand monde dans le CCI).

La lettre du CCI s'achève pompeusement en proclamant que « les générations futures de militants pourront juger les faits ». Malheureusement, il n'est pas nécessaire d'attendre pour cela. La réalité montre à tous, dès aujourd'hui, que la politique « d'ouverture » et de « débat » du CCI ne fait plus illusion. Ce n'est qu'une politique sectaire et disciplinaire. L'histoire a déjà jugé ce type de politique.

Pour que le CCI ne soit pas sanctionné définitivement, il lui faut revenir à ce qui faisait sa force : ses principes fondamentaux et qu'il jette à la poubelle toutes les dérives dans lesquelles il patauge lamentablement aujourd'hui.

La fraction, le 25/11/02


Notes:

(1) Comme cela est inscrit dans la pratique de la fraction italienne (Prometeo n° 10, riunione del CC provisiorio della Frazione di Sinistra 1er décembre 1928) et dans l'expérience de la fraction italienne (Bilan) avec sa minorité en 1936 (cf. notre bulletin 9).


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