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Un certain nombre de camarades ne comprennent pas, ou trouvent exagéré, le parallèle que nous faisons entre la bolchévisation des PC dans les années 1920 et le processus d'exclusion que nous avons subi au sein du CCI. C'est pourtant le même type de processus politique qu'ont vécu les militants au sein du CCI. Ce sont les mêmes méthodes, les mêmes dénonciations et les mêmes arguments à la discipline et à l'unité du parti utilisés par les bolchévisateurs contre le Comité d'Entente, que les liquidationnistes du CCI ont employés contre notre "Collectif de travail" constitué en août 2001 et antérieur à notre fraction, en effrayant l'organisation contre les futurs fractionnistes qui "troublaient" l'unité de l'organisation. Ces rappels sont aujourd'hui précieux pour comprendre ce qui s'est passé dans le CCI et le désarroi et la destruction des convictions et des consciences politiques de ses membres aujourd'hui.
Il fut l'instrument principal qui servit de prétexte pour troubler le cours de la discussion politique, faisant une question préalable aux problèmes politiques de fond, des questions de caractère formel et abstrait. Avant de demander aux camarades s'ils étaient pour le néo-centrisme ou pour la Gauche, on leur demandait s'ils étaient pour l'unité du Parti ou pour la scission : sous cet aspect l'arme du Comité d'Entente était meurtrier, entre les mains du centrisme. : de nombreux camarades, sur l'autel de l'unité du Parti, sacrifièrent leurs convictions et devinrent l'instrument du centrisme contre la Gauche.
(...). Ainsi on peut affirmer que, si le Comité d'Entente n'avait pas existé, le centrisme l'aurait créé pour ses basses manoeuvres ».
N'était-ce pas alors une erreur de constituer ce Collectif puis la fraction ?
Pourquoi créer une fraction selon Bordiga ?
« La nécessité de notre décision est confirmée par les méthodes auxquelles s'est abaissé la Centrale dans la présente campagne. Les plus énormes choses ont été de mettre en circulation sur notre compte : depuis la mention contre le scissionnisme fractionniste, aux allusions d'agents provocateurs, aux entrefilets sur les coïncidences avec les sociaux-traîtres, jusqu'aux mesures contre le camarade Girone ; » Lettre de Bordiga sur l'initiative du Comité d'Entente (19 juin 1925 en riposte à la lettre de la CE du 18 juin 1925).
Comme pour nous, des mesures administratives et disciplinaires inqualifiables, voilà ce qui justifiait amplement dans les deux cas le regroupement en minorité organisée au sein même de l'organisation, le Parti communiste italien dans un cas, le CCI dans l'autre.
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