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Correspondance avec Echanges et Mouvement

Nous avions demandé à la revue Echanges et Mouvement de publier la précision suivante dans ses colonnes suite à une prise de position de sa part sur l'existence de notre fraction et de la crise du CCI. Echanges a répondu que notre réponse était trop longue mais elle a renvoyé ses lecteurs à notre site internet en indiquant son adresse. Nous lui exprimons nos remerciements pour l'indication de notre site, même si nous regrettons la non-publication de notre document. Nous regrettons aussi l'erreur dans l'indication du site qui substitue au point de membres.lycos, un tiret

Lettre de la fraction à Echanges et mouvement

Paris , le 23/08/02

La Fraction interne du CCI à Echanges ,

Camarades,

Nous vous demandons de bien vouloir publier le rectificatif suivant ainsi que notre communiqué auquel vous faites référence et qui répond à toutes les accusations de la Direction du CCI contre la Fraction. Malheureusement, votre petit article est incompréhensible et comme vous tenez, bien évidemment, à informer précisément vos lecteurs, il serait souhaitable de le faire le plus correctement possible. Il est bien dommage de voir que vous vous contentez de dire : “ il paraît qu'on peut trouver… ”.

Si vous êtes pour la plus grande clarté, nous vous proposons plutôt de participer à faire connaître notre site Internet :

membres.lycos.fr/bulletincommuniste.

Cependant, suite à votre texte paru dans Echanges nous concernant, il nous semble nécessaire de vous apporter des précisions sur le sens réel de notre travail et notre but afin que vous puissiez les porter à la connaissance de vos lecteurs :

“ La fraction interne du CCI se revendique de la plate-forme politique du CCI mais également, de façon critique du bagage politique et théorique que celui-ci a accumulé jusqu'en 2000. Si, malgré notre exclusion en tant que militants, nous continuons notre travail de fraction et à nous appeler fraction interne (souligné par nous), c'est parce que notre combat essentiel, aujourd'hui, est toujours celui pour le redressement du CCI ; bien qu'engagé dans un processus de dégénérescence, celui-ci n'a pas, à ce jour, trahi l'internationalisme et la classe ouvrière. Pour le mouvement ouvrier, pour tous les membres de notre fraction et contrairement aux « pratiques de désertion » trop facilement admises à notre époque, on ne quitte pas une organisation prolétarienne, sans principe. De même, pour une organisation prolétarienne, décider l'exclusion de militants est un acte exceptionnel et d'une extrême gravité. Quand il n'est plus exceptionnel, il est essentiellement le signe d'une dérive politique dramatique de cette même organisation.

C'est en nous appuyant fermement sur ces principes que nous poursuivons notre objectif : redresser le CCI et, pour le moins, tout faire pour empêcher qu'il ne soit perdu pour la classe ouvrière. C'est également en nous appuyant sur ces principes que nous continuons à demander notre réintégration en son sein. Cette méthode a toujours été celle du mouvement ouvrier (nous vous renvoyons à notre article sur le sujet sur notre site  : “ Organisation et fraction dans histoire du mouvement révolutionnaire ” ).

Le rapport, publié dans le “  Bulletin d'information  ” du Groupe d'Opposition du PC belge (groupe qui donnera naissance à la Fraction belge de la Gauche communiste en 1936), rapport présenté par Charles Plisnier à la fin de 1928, décrit notre méthode. Il traite notamment des élections législatives belges de 1929 et de la politique que devait avoir l'Opposition:

“  Exclus de l'IC, tant que nous n'aurons pas rompu ouvertement et publiquement avec la politique définie dans nos documents ; tant que nous n'aurons pas cessé de réclamer le rappel de TROTSKI et la réintégration de l'opposition russe ; tant que nous n'aurons pas déclaré que nous cessons de réclamer notre propre réintégration ; tant que nous n'aurons pas cessé de prendre le nom de 'Opposition du PCB' ; tant que nous n'aurons pas proclamé notre constitution en second parti ; nous ne pouvons opposer nos candidatures aux candidatures de l'IC.

Pesant notre responsabilité envers les travailleurs, nous lancerons le mot d'ordre : Vote pour le PC.

MAIS EN MÊME TEMPS, poursuivant notre travail de clarification, nous nous trouverons partout sur le chemin des propagandistes majoritaires pour exposer les graves divergences qui séparent l'Opposition de la majorité, pour dénoncer les erreurs et les fautes de la direction de l'IC et du PCB.

(…) Elle (l'opposition ) pourra le faire avec un crédit d'autant plus grand qu'elle apparaîtra ainsi aux travailleurs, non comme une chapelle mais comme la véritable avant-garde révolutionnaire. ”

Cet extrait est éloquent de la méthode à suivre, il montre clairement que le Groupe d'opposition dans le PCB, en 1928, tient par dessus tout à maintenir un “  lien organique  ” avec le parti, et cela malgré l'exclusion de tous ses membres (il va même jusqu'à appeler à voter pour les candidats de celui-ci aux législatives de 1929). De façon parfaitement cohérente et responsable, il n'envisage, en aucune manière, de fonder un nouveau parti.

Salutations communistes,

Pour la Fraction interne du CCI.


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