Home | Bulletin Communiste FICCI 11 | 

CORRESPONDANCE ENTRE LA FRACTION ET LES ORGANES CENTRAUX DU CCI

Nous portons à la connaissance du lecteur trois correspondances que nous avons adressées au CCI : l'une datée du 25/04/02, réagissant au statut particulier fait aux membres de notre fraction au Mexique, statut improvisé visant à les décourager de poursuivre dans la défense de leurs convictions politiques. Les deux autres lettres concernent les modalités de restitution du matériel encore en notre possession. La nouvelle trouvaille du CCI consiste à faire passer les membres de notre fraction pour des « voleurs » contre lesquels d'ailleurs, on encourage les sympathisants à intervenir manu militari s'il le faut : ce sont les perspectives à peine voilées contenues dans l'article paru dans RI n°324. Nous renvoyons le lecteur à la note n°2 p.4 ainsi qu'à la lettre d'Al du 01/06 dans le présent bulletin. On pourrait imaginer, face aux pratiques d'agression et aux menaces que nous avons déjà essuyées, que le CCI, sinon un noyau de ses militants, est subitement devenu fou et paranoïaque. Nous ne sommes pas des psys pour porter un tel diagnostic. Par contre, nous affirmons, et les derniers événements n'en sont qu'une illustration supplémentaire, que tout ceci était bel et bien contenu dans les dérives antérieures, et déjà en germe dans la dynamique interne que nous avons tenté de combattre depuis plus d'un an à l'intérieur du CCI. Malheureusement, la logique des faits tels que nous en étions témoins et tels qu'ils s'agençaient ne pouvait conduire qu'à la situation actuelle et à une tendance à une sectarisation croissante et au discrédit du CCI, tandis qu'il abandonnait et reniait dans sa pratique tous ses fondements principiels et organisationnels les uns après les autres.

La fraction interne au SI. Copie à la section RM

Depuis sa Conférence extraordinaire tenue les 30, 31 mars et 1er avril, le CCI - aujourd'hui dirigé et contrôlé par une "faction liquidationniste" - s'est clairement et concrètement débarrassé de 4 militants de sa section au Mexique, 4 militants qui ont le tort "impardonnable" de faire partie de notre fraction.

Qu'on en juge ! Bien que n'ayant été ni sanctionnés, ni même exclus formellement, ces 4 militants connaissent la situation suivante :

  1. Leur section vient de "se réorganiser" en les excluant de toutes les activités et, de ce fait, en les dessaisissant de toutes les responsabilités militantes qui étaient les leurs jusqu'à maintenant.

  2. On les a contraints à rendre tous les documents internes, et même personnels, qu'ils avaient en leur possession.

  3. Si on ne leur a pas encore interdit l'entrée dans les réunions de section, ils n'ont de toutes façons pas le droit d'y exprimer leurs positions, donc pas le droit d'y participer réellement.

Comme tout un chacun peut le conclure, cette situation est une exclusion de fait.

Parce que l'hypocrisie est totalement antagonique avec nos principes et nos méthodes de communistes, notre fraction a décidé que nos 4 membres au Mexique n'auront plus à participer à cette mascarade que représentent, pour eux, les réunions de sections.

Mais, parce que l'hypocrisie est dans la nature même des liquidationnistes, nous sommes sûrs que ces messieurs vont, comme ils l'ont déjà fait, utiliser comme prétexte notre décision pour déclarer que nos camarades "se sont mis d'eux-mêmes en dehors de l'organisation".

L'histoire jugera ceux qui ont fait du CCI une organisation capable notamment d'exclure 9 de ses militants.

La fraction interne du CCI (le 25/04/2002)


Paris, le 6 mai 2002

La fraction au SI,

Camarades,

Nous accusons réception de votre courrier du 23 avril 2002 – adressé à chacun de nos membres - nous demandant de restituer un certain nombre de documents et matériels. Pour notre part, dans notre lettre du 23 avril 2002 – nos courriers se sont croisés – nous vous réaffirmions notre volonté de vous rendre tout le matériel nécessaire au bon fonctionnement de l'organisation qui est encore en notre possession. Suite à la lamentable agression physique de Peter lors du dimanche 22 avril sur notre camarade Jonas et devant votre "incapacité" à assurer sereinement la restitution de ce matériel, nous vous avertissions que nous allions finir d'organiser nous-mêmes cette opération dès le retour du camarade Olivier. Vous avez déjà récupéré les archives du SI et du SE qu'il avait en sa possession. C'est ce qu'il voulait organiser lui-même lors de son déplacement dans le sud avant son voyage. Vous avez ainsi facilité sa tâche. Quand l'attitude des camarades est normale tout se passe bien.

Vous nous demandez de rendre un certain nombre de documents, de payer une cotisation et des billets d'avion, et de signer certaines "garanties" écrites. Il doit être clair pour vous comme pour tout le milieu politique prolétarien que nous nous considérons toujours comme militants du CCI et que vous nous avez exclus en trahissant les statuts du CCI et toute l'expérience de la Gauche communiste. C'est à la lumière de cette exclusion que nous pouvons voir ensemble quelles sont vos demandes et quelle est leur validité :

1) Les stocks de publication et les dernières archives en notre possession

Ils sont nécessaires au bon fonctionnement de l'organisation. Nous vous confirmons donc que nous allons organiser nous-mêmes la remise du stock de publication et les archives qui sont encore notre possession :

- le stock de publications chez le camarade Olivier ;

- la correspondance du SI avec les sections américaines que le camarade Juan a encore en sa possession – une grande partie ayant été déjà évacuée régulièrement dans les archives de l'organisation ;

Vous réclamez à Olivier :

  1. la brochure en arabe, vous savez fort bien qu'elle a été qualigrafiée à la main, il n'y a donc pas de document particulier à vous rendre. C'était « R » qui l'a fait. Quant au stock de cette brochure pour la vente, vous l'avez déjà récupéré chez Aglaé lorsque vous avez vidé le local dont elle avait la charge, en octobre dernier.

  2. des documents d'Internationalisme que TP lui aurait remis, cela n'existe pas. Le camarade Olivier l'a vérifié auprès de TP. Elle a elle même confirmé ses dires. Vous savez fort bien que les revues qu'il a eues entre ses mains, il en a toujours fait des exemplaires pour toutes les sections du CCI.

  3. il a remis le dossier Russie qu'il avait entre ses mains dès cet été au CCI quand il n'a plus été correspondant de ce pays. Il a même donné tous les renseignements utiles et demandés par Ben à ce dernier à cette époque.

  4. par ailleurs, dès cet été, il a remis tous les documents administratifs et légaux de RI à B. et El P.

2) Les bulletins internes, les notes du SI et du SE, le fichier des abonnés et tout document interne

Cette question est une question politique à part entière que nous sommes prêts à clarifier et à débattre publiquement.

D'abord nous ne démissionnons pas, vous nous excluez. Ensuite, l'expérience du mouvement ouvrier est très claire sur la question comme nous l'avons déjà rappelé dans nos bulletins de fraction : en particulier, Trotski , Victor Serge et d'autres se sont battus et ont arrachés leurs archives personnelles, les notes et documents internes non seulement de l'IC et du PCUS, mais aussi des organes centraux, y inclus des séances de la Commission de contrôle du parti (la CI d'aujourd'hui), des mains du stalinisme (il en était de même d'Ambrogi pour la Gauche italienne c'est ce qui nous a ainsi permis d'écrire l'histoire de la GCI ; Gatto Mammone a toujours regretté que ses archives aient été volées par le GPU et ainsi il a perdu une histoire du mouvement ouvrier qu'il avait écrite). Une grande partie du travail des oppositions de gauche des années 20 et 30 s'est fait sur la base de ce type de documents internes.

Enfin, il est clair que les notes du SI et du SE sont en elles-mêmes un démenti à votre "explication" de la crise du CCI, à vos calomnies à l'endroit des militants tant de la fraction que de ceux comme Michel ou St que vous avez poussés à la démission. Elles vous dénoncent et vous disqualifient non seulement devant l'histoire mais aussi devant les militants d'aujourd'hui. Si nous vous les remettions, nous ne pourrions plus prouver nos affirmations, ni argumenter nos démentis à vos mensonges. Donc – nous sommes sûrs que vous le comprendrez - il est hors de question de vous abandonner ces documents qui sont aussi en votre possession et qui ne vous font donc pas défaut.

La manœuvre politique est claire : votre véritable objectif, et cela depuis maintenant des mois, est de nous faire taire et de nous réduire au silence sur le sujet, d'une part en nous retirant ces documents, et d'autre part en nous demandant "une garantie écrite que tu n'as pas fait de copie d'aucun document interne de l'organisation" après nous avoir demandé de signer un document nous engageant "explicitement, et par écrit, à ne pas publier des documents internes de l'organisation pendant une période de cinq ans" (Résolution de la conférence extraordinaire). Par discipline, nous n'avons pas publié ces documents au sein de l'organisation. Aujourd'hui que vous nous avez mis dehors, vous voudriez que nous continuions à respecter votre "discipline" et que nous vous laissions libre de continuer vos campagnes de calomnies et d'insultes à notre endroit sans réponse de notre part. Croyez-vous vraiment que nous allons nous défaire des seuls éléments concrets et vérifiables qui fondent notre dénonciation de la faction liquidationniste du CCI et montrent sans aucune ambiguïté la véritable génèse de la crise du CCI ?

Rajoutons par ailleurs qu'il est pour le moins saugrenu et contradictoire de demander à des camarades exclus (dont Jonas exclu comme agent provocateur) de s'engager sur leur honneur de militant alors même qu'on ne les considère plus comme militant et qu'on leur dénie tout honneur. Mais nous vous laissons vous empêtrer dans l'impasse et le ridicule politiques dans lesquels vous vous êtes mis, et surtout dans lesquels vous avez mis le CCI.

Quant au double des adresses du fichier des abonnés, il est pour le moins frappant que vous revendiquiez, tel un boutiquier jaloux de ses clients, une « propriété » sur des personnes. Que les fichiers d'adresses soient devenues des marchandises dans la société capitaliste moderne, au point qu'il en existe un juteux commerce, n'est que l'expression directe de la concurrence capitaliste. Tel « les 3 Suisses » en lutte contre « La Redoute » et prêt à tout pour conserver l'exclusivité de ses clients, considérez-vous la conscience politique des contacts du CCI comme votre « monopole » ? Vous en êtes au point que, pour faire triompher votre point de vue auprès des abonnés, il vous faut vous assurer que la « concurrence » ne puisse pas matériellement les atteindre ! Cela en dit long sur votre propre conviction de la justesse de votre point de vue. Devant votre politique consistant à publier et envoyer des communiqués incessants aux contacts, remplis d'accusations mensongères visant à calomnier et discréditer notre fraction, il est évident que nous avons eu bien raison de faire une copie de ce fichier en prévision des évolutions à redouter de la situation. Il est pour nous le moyen de démentir vos mensonges répugnants et c'est bien cela que vous ne supportez pas. En conservant cette copie, nous ne faisons rien d'autre que ce que fit Souvarine, éditeur responsable du Bulletin Communiste, lorsque, exclu, il voulu continuer de s'adresser aux lecteurs du Bulletin. Il est vrai que, lorsque nous vous avons rappelé cela lors de votre expédition du 22 avril, tout ce que vous avez trouvé à nous répondre fut « Souvarine ? il est mort ! ». Pardonnez-nous si nous continuons, pour notre part, à penser que les militants du mouvement ouvrier, même « morts » nous ont transmis quelque chose !

Mais peut-être votre souci est-il la sécurité même de ces documents qui pourraient tomber dans des mains "indélicates" ? Dans ce cas, soit vous êtes conséquents avec vos accusations sur nous, et alors ces documents sont déjà dans des mains "indélicates". Soit, en contradiction avec vos calomnies, vous craignez réellement que ces documents s'égarent et alors nous pouvons vous assurer qu'ils sont à l'abri et en sécurité – sans doute beaucoup plus qu'au domicile de certain (s) liquidationniste (s) du CCI dont nous connaissons le peu de goût pour l'ordre personnel – et qu'il serait difficile, pour ne pas dire impossible, à des "gens indélicats" de mettre la main dessus.

Donc nous revendiquons ouvertement et publiquement l'acte politique consistant pour la fraction à garder bulletins et notes de l'organisation qui sont en sa possession. Et, conséquents avec cette décision politique, nous assumons et assurons concrètement et pratiquement la responsabilité de leur sécurité matérielle. N'ayez aucun doute là-dessus.

3) Le paiement de la CSJ ( )

Vous nous excluez et vous avez refusé durant des mois d'accepter le paiement de nos cotisations, y inclus de la CSJ. Et maintenant après nous avoir exclu, vous nous la demandez. Nouvelle contradiction de votre part. C'est une autre manifestation que vos "principes" sont à géométrie variable en fonction des circonstances et des nécessités immédiates dans votre combat d'exclusion de la fraction. Encore une fois, c'est le scandale seul qui vous pousse car vous n'avez aucun argument politique sérieux. Que dit la résolution sur la CSJ ?

"Par ailleurs, le congrès décide que tout militant de RI qui serait amené à déserter les rangs de l'organisation avant d'avoir remboursé l'intégralité de sa part de cette dette collective, devra continuer à verser sa «contribution spéciale» à l'organisation". Nous partageons cette disposition. Mais il est clair qu'elle ne s'applique pas à notre situation : nous ne "désertons" pas, nous continuons à être militants communistes ; nous ne démissionnons pas, vous nous excluez. Seul le camarade Jonas qui avait démissionné du CCI et qui a rejoint dernièrement la fraction a payé le restant de la dette CSJ qui lui revenait, ce que nous approuvons.

En conséquence, nos militants continuent à payer la CSJ. Nous sommes militants du CCI et, dans la mesure où vous ne reconnaissez pas la fraction depuis des mois, nous gérons nos propres finances, et donc y inclus cette cotisation. Le jour où vous serez obligés de nous réintégrer comme fraction au sein du CCI, nous recommencerons alors à payer au CCI le solde qui restera à cette date. Il est clair que les finances de la fraction resteront les finances de la fraction jusqu'à son éventuelle dissolution dans le CCI. Et c'est à cette seule condition pour laquelle nous luttons, que la fraction remettra ses finances au CCI comme tel. Là-aussi, l'expérience du mouvement ouvrier tranche sans ambiguïté contre vos prétentions.

4) Le montant des voyages des délégués de la fraction à la Conférence extraordinaire

Enfin, votre demande sur le paiement du voyage des délégués du Mexique est particulièrement honteuse. Nous vous renvoyons à notre bulletin n°9 qui met à nu votre politique de manœuvre politicarde visant à faire croire aux militants de la fraction au Mexique qu'ils participeraient comme fraction à la conférence, alors que vous refusiez de la reconnaître. Vous avez voulu poursuivre votre magouille en garantissant, sur leur demande, à nos militants au Mexique la participation de la fraction à la Conférence – ils avaient explicitement dit qu'ils ne viendraient pas dans le cas contraire malgré les provocations les traitant de "sans couilles"  – et en pariant sur, une fois de plus, les pressions individuelles, le chantage et la culpabilisation, pour obtenir leur participation individuelle et légitimer ainsi un peu plus l'exclusion des membres parisiens de la fraction.

Les responsables de cette dépense sont les membres du SI, c'est-à-dire vous-mêmes, qui, malgré nos courriers rejetant clairement et sans ambiguïté vos conditions de participation à la Conférence (cf. nos lettres du 20/3/02 et du 26/3/02 au SI ainsi que notre "lettre à tous les militants du CCI" du 20/04/02, reproduits dans le bulletin n°8 de la fraction), se sont entêtés en toute connaissance dans cette manœuvre qu'ils devaient juger sans doute très brillante. D'ailleurs vous, le SI, étiez bien conscients de cette situation avant même la conférence puisque vous avez mandaté un délégué – le camarade Fred – pour menacer et intimider dès leur arrivée à l'aéroport nos militants afin qu'ils participent à la conférence… individuellement. Si vous aviez réellement voulu que la fraction soit à la conférence, il suffisait de revenir sur vos mesures et sanctions disciplinaires. Contrairement à ce que vous dites, les camarades n'ont pas été kidnappés mais accueillis par nous. Ce qui est normal et fraternel.

Donc, si certains doivent rembourser ces frais, ce sont bien les liquidationnistes. D'autant que nos deux militants au Mexique, ouvriers, en particulier l'un d'entre eux, ont fait des sacrifices importants, en particulier financiers, pour prendre au dernier moment et dans l'urgence des jours de congés sans revenu et dont leurs familles n'ont été prévenues qu'au dernier moment. Selon votre logique, outre les billets d'avion, vous devez aussi de l'argent à au moins un de nos militants.

Pour notre part, malgré notre expulsion de fait de la conférence et notre exclusion du CCI, et avec la participation des membres mexicains de la fraction, nous avons tenu une réunion dont l'ordre du jour était basé sur les documents (résolutions d'activités et sur la situation internationale présentés à la conférence) qu'on nous a envoyés au dernier moment. C'est-à-dire que nous avons continué à assumer nos tâches de militants du CCI et que, mettant à profit la présence des camarades mexicains, nous avons aussi utilisé l'argent du prolétariat – c'est-à-dire leur voyage - au profit du prolétariat étant entendu que "cette somme d'argent appartient à la classe ouvrière" (Résolution sur la CSJ, déjà citée).

En conséquence, nous ne devons aucune somme d'argent au CCI et nous dénonçons à l'avance toutes les arguties "juridiques" que vous allez employer pour justifier votre racket digne des sectes.

En conclusion, votre politique opportuniste menée depuis au moins le 14e congrès du CCI et visant en premier lieu à exclure les militants de la fraction et éliminer celle-ci de vos rangs, met le CCI dans une situation impossible et contradictoire. C'est le résultat de votre politique. Nous ne pouvons l'assumer à votre place. Elle discrédite le CCI et ses militants. Pour notre part, en dénonçant votre politique et en mettant à nu vos contradictions, nous défendons le CCI, son honneur, sa tradition issue de la Gauche communiste, et nous défendons aussi tous ces militants sincères.

Salutations communistes.

La fraction.


La Fraction interne du CCI au SI, au BI

Paris, le 23/05/2002

Camarades,

Le 22 avril, vous nous fournissiez la preuve de votre incapacité manifeste à assurer sereinement le transfert du matériel encore en notre possession : outre l'agression physique envers Jonas, vous vous étiez montré aussi peu discrets -attirant l'attention du voisinage du camarade Olivier par votre attitude visant à faire le scandale-, qu'inefficaces : arrivés sur place sans moyen ni matériel de transport, vous n'avez rien pu emporter.

Aussi nous vous confirmions par lettre datée du 6 mai que, devant votre défaillance, nous nous engagions à prendre nous-mêmes en charge la restitution de ce matériel.

Nous avons donc contacté le camarade Sv dans l'après-midi du 13/05/2002 afin de prendre rendez-vous pour lui remettre le matériel dont nous vous transmettons la liste.

Le camarade Sv a accepté que nous nous rendions à son domicile et après moultes tergiversations, il nous a reçu dans l'entrée de l'immeuble, refusant que nous lui donnions un coup de main pour transférer le matériel rapidement et discrètement dans sa cave.

Lorsque finalement le camarade se dérida, une brève discussion s'en est suivie au cours de laquelle nous lui avons fait part de notre étonnement face à son accueil plutôt hostile, craintif et méfiant. Il va de soi qu'une telle attitude (que nous avons déjà constatée chez nombre de camarades) entre militants de la classe ouvrière ne peut trouver son explication dans l'existence de désaccords politiques.

Pour notre part, comme vous avez pu le voir, notre attitude est à l'opposé de ces comportements d'hostilité et d'appréhension. Tout à fait confiants dans nos positions politiques, sûrs de la validité et de la justesse de notre combat et forts de nos convictions, nous abordons ceux qui ont été nos camarades pendant des années –et qui le restent bien évidemment- avec la fraternité qui sied entre militants communistes (et qui existait comme nous l'avons souligné dans l'introduction d'un de nos Bulletin entre des militants comme Bordiga et Gramsci à la fin des années 20). Autant nous défendrons avec fermeté et sans aucune concession nos convictions et positions politiques, autant nous rejetons et rejetterons les attitudes d'hostilité personnelle : ce sont des méthodes étrangères à la classe ouvrière et au pire, de la petite-bourgeoisie.

Comme nous l'avons dit à Sv, nous avons bon espoir en tant qu'internationalistes, de nous retrouver côte à côte dans les combats futurs.

Nous continuerons à nous organiser également pour assurer à un rythme régulier le transfert du reste des publications entreposées chez Ol, en plusieurs voyages afin de privilégier toujours la plus grande discrétion par souci du camarade destinataire. Nous vous en informerons au préalable et accompagnerons ces livraisons d'une liste de leurs contenus.

Salutations communistes.

La fraction

Liste des documents remis à Sv le 13/05/2002 :

Remis par Juan :

Remis par Aglaé :

Remis par Olivier :


Home | Bulletin Communiste FICCI 11 |