Home | Bulletin Communiste FICCI 7 | 

CORRESPONDANCES ENTRE LA FRACTION ET LE SI

Nous publions ci-dessous trois correspondances :
l’une du 04/03, signée de plusieurs camarades concernant la dénonciation de Jonas parue dans la presse du CCI, exigeant de publier notre propre analyse contradictoire, comme le défendent nos statuts. Nous sommes sans réponse à ce jour. Nous renvoyons les camarades aux deux textes publiés en tête de ce bulletin qui constituent notre réponse et donnent des éléments de réflexion.
la seconde reproduit une lettre adressée par ce même SI à Aglaé la convoquant à “ comparaître ” devant la CI ;
la troisième constitue notre réponse à cette correspondance.
Nous reviendrons dans un très prochain bulletin à ces différentes correspondances.



I. Lettre de la fraction au SI concernant la dénonciation de Jonas dans la presse du CCI

Au SI

Paris le 4 mars 2002

Camarades,

En publiant, dans le dernier RI, votre décision d'exclure le camarade Jonas et en le dénonçant publiquement pour "indignité communiste", vous avez commis un acte que nous estimons inique.

Les camarades signataires de la présente lettre s’élèvent contre votre décision et votre méthode pour le moins légère. Et plus que cela, nous avons la certitude que bon nombre de militants du CCI actuel sont loin d’adhérer en pleine conscience à votre pratique, ce dont vous avez l’outrance de vous passer, il est vrai.

Vous avez estimé qu’il était urgent de rapporter votre jugement face à la classe ouvrière. C’est votre choix.

Quant à nous, nous sommes convaincus que cette “ urgence ” ne fait que dissimuler grossièrement votre volonté d’en finir au plus vite avec la fraction.

Vous avez donné VOTRE version des faits. Nous affirmons que celle-ci est totalement subjective et arbitraire : nous sommes en total désaccord avec elle et nous tenons à le faire savoir ouvertement et publiquement.

Aussi nous exigeons qu’une place soit réservée à NOTRE propre analyse des faits dans le prochain mensuel du CCI à paraître ainsi qu’immédiatement, sur Internet. Comme il est de tradition dans le mouvement ouvrier, un tel exposé du désaccord qui nous oppose doit être mis clairement devant la classe ouvrière.

Si nous n’avions pas de réponse sous huitaine sur le principe d’un tel article, nous prendrions quant à nous la responsabilité de faire connaître notre point de vue à la classe ouvrière et à ses organisations, point de vue partagé par tous les membres signataires de la présente lettre, cela par tout moyen à notre disposition.

Signé :

Alb, Ldo, Sergio, Vic, Aglaé, Juan, Olivier, Sarah



II Lettre du SI à Aglaé

“ Le SI à Aglaé,

Aglaé,

Tu as pu prendre connaissance, puisqu’elles t’ont été envoyées le jeudi 7 février, des deux résolutions suivantes :

“ Résolution sur les soupçons concernant la probité des militants ” ;

- “ Résolution de la CE plénière du 3/02/02 sur les calomnies d’Aglaé contre la camarade Louise ”.

Cette deuxième résolution a été communiquée à la CI qui a mandaté une délégation pour te rencontrer dans les plus brefs délai afin que tu lui exposes les raisons pour lesquelles tu penses que “ Louise, c’est la maison d’en face ”, comme tu l’as affirmé le samedi 2 février à l’entrée de la CE plénière, ou bien que tu lui donnes ta propre version des faits si tu contestes celle qui a été rapportée à la CE par quatre de ses membres. Auquel cas, il faudra évidemment que tu assumes une confrontation avec chacun de ces quatre militants.

En outre, la CI a donné mandat au SI Paris pour te communiquer sa décision et pour l’organisation matérielle de cet entretien.

Par ailleurs, le SI attire ton attention sur la “ Résolution sur les soupçons concernant la probité des militants ” qui a été adoptée à l’unanimité par le dernier BI plénier, y compris par les camarades Juan et Olivier. Il estime que cette résolution s’applique entièrement aux accusations que tu as proférées le 2 février et dont la résolution adoptée par la CE plénière, avec le soutien du SI, rend compte. C’est dire le degré de gravité que revêt aux yeux du SI ton comportement et la nécessité que tu t’en expliques face à une délégation de l’organisation.

En conséquence, le SI te demande de contacter dans les plus brefs délais un de ses trois membres pour convenir de la date et du lieu de cette rencontre.

Le SI (15/02/02) ”



Réponse de la Fraction

La Fraction interne au CCI

Le 20/02/2002

Camarades,

Aglaé, membre de notre fraction vient de recevoir une lettre du SI (datée du 15/02) qui, sur mandat de la CI, la convoque, pour une rencontre avec une délégation afin qu'elle “ expose les raisons pour lesquelles [elle] pense que ‘Louise c’est la maison d’en face’ comme [elle l'aurait] affirmé le 2/02 à l’entrée de la CE plénière, ou bien que [elle] lui donne [sa] propre version des faits si [elle] conteste celle qui a été rapportée à la CE par quatre de ses membres ”..

Premièrement, nous tenons à rétablir les faits : selon notre camarade Aglaé en qui nous avons totalement confiance, lors de l’événement auquel vous faites référence, Louise l’a interpellée en parlant de “ maison d’en face ”. En entendant de tels propos, elle a pensé que Louise l’accusait, elle, d’appartenir à cette “ maison d’en face ” ( 1 ). D’où sa réplique, un peu infantile du type “ c’est celui qui le dit qui est ” : “ C’est toi la maison d’en face ”. Elle ne faisait en réalité que renvoyer la balle.

D’autant plus que les propos de Louise ont été suivis d'une nouvelle accusation fielleuse contre Aglaé : “ De toute façon, je le sais depuis longtemps, c’est toi qui es à l’origine de tout çà ”. De tels propos dans sa bouche ne sont pas pour nous étonner.

Nous savons que cette “ convocation ” à venir s’expliquer devant une “ délégation ” de l’organisation fait partie de vos méthodes actuelles. C’est l’unique terrain sur lequel vous acceptez de “ débattre ” avec la Fraction depuis qu’elle existe et, de plus, c'est une des manières les plus anti statutaires qui soient, comme en témoignent :

la suspension de Juan, sans même l’avoir entendu et pour des propos qu’il n’a pas tenus, comme cela a été pleinement reconnu en plein BI plénier ; et lorsque le “ montage ” de cette affaire commence à perdre sérieusement de son crédit, on passe au suivant :

l’exclusion subite et précipitée de Jonas, camarade démissionnaire depuis plusieurs mois, accusé soudain d’avoir “ calomnié ” Louise, alors qu’il avait déjà défendu ses convictions concernant la probité de Louise devant la CI, il y a plusieurs mois ; puis :

aujourd’hui, la suspension d’Aglaé qui précède une prétendue invitation à s’expliquer, histoire, là encore, de “ valider ” un simulacre de procédure à prétention d’objectivité.

Notre préoccupation première, essentielle, n’est d’ailleurs pas de savoir si Louise est ou non de cette “ maison d’en face ”. Ce terrain là, c’est celui dans lequel vous vous vautrez et qui vous a conduit à “ blanchir ” Louise jusqu’au ridicule, plutôt qu’à poser la question de fond, à savoir notamment celle des comportements militants, de l’engagement militant… Aussi, ce terrain-là, nous vous le laissons.

C’est pour ces raisons que les témoignages sous influence des trois camarades “ témoins ” des propos tenus par Louise ou Aglaé, le 2/02, ne changent rien à l’affaire.

Enfin, nous refusons toute "comparution" devant une commission à prétention d’arbitre objectif mais pour laquelle, sans le moindre doute, la cause est déjà entendue, la sanction déjà consommée : suspension et exclusion de camarades déjà exclus en vérité de longue date. Cependant, forts de nos convictions politiques, nous sommes prêts à défendre notre camarade Aglaé même s’il nous faut aller sur le terrain sordide que vous imposez. Mais nous n'accepterons de le faire que face à une commission en laquelle nous pourrons avoir un minimum confiance ; pour cela nous exigeons qu'il y ait, dans sa composition, des membres d'autres groupes du MPP que nous proposerons.

Ce nouveau "scandale" que vous provoquez est une illustration de plus de la dégénérescence actuelle du CCI. A nous, Fraction interne du CCI, incombe la responsabilité de combattre cette dégénérescence. Nous avons entamé ce travail, comme le prouvent les 6 bulletins déjà édités, et nous ferons tout ce que nous pourrons pour accomplir cette tâche. Soyez en convaincus : les manipulations et diversions des OD ne nous ferons pas changer de cap.

La Fraction



1 Aglaé était à plusieurs mètres de Louise à ce moment là, cette dernière ayant fui rapidement lorsque nos camarades distribuaient les documents de la Fraction aux membres de la CE qui d’ailleurs refusaient avec gêne ces documents.


Home | Bulletin Communiste FICCI 7 |