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SUR LES « DROITS ET DEVOIRS DE LA FRACTION

Nous rappelons à l’attention de tous, la lettre que la Fraction a adressée au SI le 16/10 (cf. bulletin n° 1 de la Fraction) en vue d'avoir avec lui une discussion pour définir ses "droits et devoirs" au sein de l'organisation. Cette lettre est la preuve manifeste (sauf si on est sourd ou aveugle ou de mauvaise foi) que la Fraction compte bien assumer toutes ses responsabilités politiques et militantes, et cela à l'intérieur de l'organisation.

Le 24/10, sans réponse à notre demande, nous adressions une nouvelle lettre accompagnée de nos propositions que nous publions ci-dessous.

Le 6/11, n'ayant toujours pas reçu de réponse, nous avons fait un nouveau courrier disant notamment qu'en attendant la discussion avec le SI, nous allions appliquer, en tant que militants membres d'une fraction interne, la proposition que nous avions faite (comme base à la discussion) de payer 1/3 de nos cotisations à l'organisation, le reste étant bien sur dédié au fonctionnement de la Fraction (1). C'est ce que nos camarades ont fait, dès la réunion suivante de la section nord de RI, et régulièrement par la suite, toujours dans l'attente d'une décision (à prendre en commun) que nous espérons encore.

Contrairement aux bruits que font courir les organes exécutifs actuels en vue de nous discréditer (en attendant de nous sanctionner injustement), il ne s'agit pas pour nous de refuser de payer nos cotisations (les camarades ont, chaque mois, mis de l'argent à disposition de l'organisation ; ce sont les "responsables" actuels qui l'ont refusé) ni, encore moins, d'imposer une règle inacceptable à l'organisation. Nous ne demandons qu'à discuter pour permettre à notre Fraction (et à toute fraction à l'avenir) de vivre et de faire son travail au sein du CCI. Bien que reconnaissant, au niveau du principe, le droit de fraction, nos statuts sont muets sur ses conditions concrètes de fonctionnement. Ne pas vouloir discuter de cela reviendrait à déclarer qu'une fraction peut vivre dans le CCI tout en la privant de moyens de vivre. Il est de la responsabilité du CCI, en tant qu'organisation communiste, d'apporter des réponses claires, et en conformité avec ses statuts, à toutes ces questions.


-I-

La Fraction interne au SI

Camarades,

Nous vous faisons parvenir un projet concernant les droits et devoirs de la fraction interne.

Nous n’avons pas pu nous rencontrer pour en discuter. En attendant de pouvoir le faire voilà ce que nous vous proposons pour l’instant.

Si nous n’avons pas de réponse de votre part, nous nous proposons de l’adopter en attendant.

Salutations communistes.

La Fraction (24/10/2001).

-II-

Voilà les premiers éléments que nous vous proposons en ce qui concerne notre travail au sein de l’organisation :

1/ Concernant la présence politique au sein des réunions de section, les camarades de la fraction interviennent seulement en leur nom personnel sur les questions générales ; c'est également le cas sur les questions organisationnelles qui ne sont pas en débat. Sur les autres questions organisationnelles, les camarades de la fraction interviennent en tant que fraction. De ce fait, non seulement ils doivent pouvoir défendre leurs positions sans rencontrer le moindre obstacle ni subir des refus injustifiés, mais aussi ils ne doivent pas avoir à défendre des positions ou exercer des activités qui vont à l'encontre de leurs "convictions de fraction".

2/ Les tâches politiques générales sont accomplies par les camarades appartenant à la fraction de la même manière que tout autre camarade de l'organisation ; cela inclut évidemment les refus pour cas de force majeure et ceux qui sont définis dans le point 50 des statuts concernant les camarades qui ont des désaccords ; ils sont alors tenus de le signaler avec clarté et sincérité afin d'être déchargés de l'accomplissement de la tâche en cause.

3/ La participation aux organes centraux est aussi une responsabilité que les camarades de la fraction doivent pouvoir exercer. Cependant, ils ne sont pas tenus d'être membres des secrétariats de ces OC. En ce sens nous nous revendiquons de la position de Bordiga qui a refusé d'être vice-président de l'IC et qui a déclaré au secrétariat du PCI : "Plus vite vous ferez vos projets sans moi, mieux cela vaudra".

C'est sans problème, mais bien évidemment dans la mesure de nos forces et de nos capacités, que nous acceptons d'accomplir les tâches techniques nécessaires au bon fonctionnement de l'organisation.

4/ Concernant l'expression de nos positions en interne à travers des textes et des prises de position, nous assumons complètement leur publication et leur diffusion. Cela est d'autant plus nécessaire que, pour l'instant, vous refusez de les publier dans les bulletins de l'organisation.

Toutefois, si vous nous laissez une place dans les bulletins internes de l'organisation nous l'accepterons.

5/ Concernant les cotisations, nous sommes prêts à verser 1/3 de nos cotisations à l'organisation, le reste étant évidemment dédié à l'activité de la fraction. Il est important de savoir, par exemple, que, à partir de la guerre, l'opposition dans le SPD a eu différentes pratiques sur ce plan, allant d'une rétrocession au parti de 20% des cotisations à rien du tout comme l'a décidé la section de Brême. Les règles du SPD exigeaient 20% des cotisations de la part des sections ; et les "centristes" ont fait pression pour que cette règle continue d'être appliquée par l'opposition malgré le fait que celle-ci a vu fondre ses droits au sein du parti.

6/ Concernant l'expression de nos positions à l'extérieur, pour l'instant cela ne se pose pas mais, dans le futur, il devrait y avoir une place dans les organes de presse de l'organisation.




1 Concernant cette question, nous avons pris référence, notamment, sur les pratiques des Spartakistes au sein du SPD pendant la 1ère guerre mondiale.


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