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Nous publions ici l'essentiel du rapport d'activités proposé pour le BI plénier extraordinaire de septembre 2001 par les camarades Michel et Juan. Ces deux camarades avaient retiré au cours même de la réunion ce rapport en même temps que leur participation au Collectif. Notre Fraction a décidé de reprendre ce rapport qui défend la politique du CCI et du BI menée depuis 1996 en continuité directe avec l'esprit et les acquis du combat de 93. Afin d'éviter toute esquive de la réflexion sur l'orientation politique qui est défendue, et qui est reniée aujourd'hui par le BI sans explication, nous avons retiré tout ce qui avait trait dans le rapport à la véritable histoire du SI, à l'Historique du SI à partir des notes, et en particulier à ce qui se réfère aux impacts et aux conséquences sur l'organisation des difficultés du couple Peter-Louise ; au cœur pourtant de la situation d'hier et d'aujourd'hui. Même si cette question a occupé une place de plus en plus importante des réunions du SI, du SE et du BI (jusqu'à 30 à 40% de leur temps !), et même si elle est une manifestation particulièrement significative de la validité de cette politique, la défense de cette dernière peut très bien se passer d'évoquer cette affaire. Nous avons donc mis entre crochet et en italique les parties supprimées et les parties changées dans cette version. Cela ne veut pas dire que nous revenons sur notre appréciation politique des problèmes particuliers du couple. Mais nous n'en avons nul besoin pour démontrer la validité de la politique passée et dénoncer la nouvelle orientation proposée.
Il n'est pas utile ici de revenir sur les "propositions" de suppression faites par la CI au nom du respect de la "vie privée", propositions que le camarade Michel avait ridiculisées au BI plénier. En effet, outre deux ou trois lignes "privées" qui n'apparaissent pas ici, la CI exigeait le retrait des interventions des camarades Krespel et Elise qui sont indiquées dans la version qui suit. Nous laissons juges les camarades de l'état d'esprit et de l'objet de cette CI dont le souci est plus de cacher à l'organisation l'histoire réelle du SI et du BI que de faire la clarté sur les conditions qui ont amené à la situation d'implosion de l'ancien SI, du SE de RI et aujourd'hui de la section de Paris. Dans ce cas, il leur faut absolument faire oublier l'engagement – et donc le reniement actuel sans explication – du BI et de ses membres dans l'orientation passée du CCI. Comment résoudre la contradiction ? Depuis 1996, le BI et ses membres étaient-ils tous sous l'emprise du pseudo-clan ? Si oui, quelle confiance accorder à ce BI aujourd'hui ? Nous aurons l'occasion d'y revenir.
Enfin, un des grands objets de scandale visant à éviter toute discussion sur le contenu et l'orientation de ce rapport, avait été le fait qu'il ait été rédigé avant le rapport d'activités proposé par la majorité. L'argument est particulièrement de mauvaise foi. En effet, il était clair dès juillet que le rapport présenté par le SI "mensuel" allait s'inscrire dans le "cadre" donné par le rapport de la CI (analyse d'un clan-pav comme racine de la crise du CCI) et par le Texte d'orientation qui ouvre la porte à la liquidation des statuts en justifiant les comportements et les pratiques parallèles au nom de la "vie sociale" et qui reprend la même méthode non-marxiste, idéaliste, que les contributions de Peter sur le fil-rouge, pour poser la question de la confiance. Tenant en compte la période de vacances (l'auteur de ce rapport partant en août et ne revenant que 4 jours avant le BI plénier) et n'ayant reçu le rapport de la majorité qu'une semaine avant son départ, le souci du camarade Juan et des cosignataires (Michel et Olivier) était de prendre position non pas sur les détails mais sur les orientations générales. Nous pensons que leur préoccupation était tout à fait juste et reprend la méthode du CCI (contrairement aux autres tendances et minoritaires du passé). Il est particulièrement curieux et révélateur de la dérive actuelle, que la majorité du BI ait tout fait pour éviter cette discussion rompant ainsi avec toute la tradition du CCI – que le camarade MC nous a léguée sur ce plan – en jetant le discrédit sur notre rapport.
Les craintes qui avaient justifié la rédaction de notre rapport d'activité en continuité et défense de la politique menée depuis 1996, se sont largement révélées justifiées par le rapport proposé par la majorité. Nous présentons à la fin de notre rapport une prise de position critique. Non seulement, le rapport de la majorité reprend "l'analyse" – le grossier montage – d'un clan-pav-bis, mais surtout il propose de changer les Statuts – rien de moins – pour instituer une CI permanente et indépendante ; c'est-à-dire une Commission d'investigation responsable devant… personne. Et, tout comme le Texte d'orientation qui n'a pas été discuté réellement par le BI car le "danger du pseudo-clan-pav" était la priorité, le BI sans aucune discussion sinon quelques oppositions (une ou deux si notre souvenir est exact), une fois de plus apeuré et paniqué devant la "menace clanique", au nom d'une unité factice et formelle, a adopté ce rapport sans réelle discussion.
En conséquence, nous reprenons à notre compte le rapport d'activité présenté par les camarades Juan, Michel et Olivier. Et nous appelons tous les camarades à reprendre la méthode du CCI, méthode critique certes, mais "méthode". C'est-à-dire qu'il ne peut être fait omission des orientations, des bilans et des rapports discutés, votés, adoptés, et mis en pratique, tout au long de ces années sans un bilan critique sur la base même de ce qui a été dit, écrit, voté et fait. Même pour les camarades qui pensent qu'il y a un clan, ils ne peuvent poser les problèmes du CCI d'aujourd'hui que dans le cadre de la politique menée depuis 1996. Et donc nous expliquer comment l'organisation a pu se renforcer sur les différents plans de ses activités durant 5 ans alors qu'elle était sous la coupe "du plus dangereux des clans, le clan-pav-bis"comme l'indique la CI. C'est exactement ce que la tendance liquidationniste (de l'organisation) et révisionniste (au plan théorique) ne veut pas. Et pour cause !
La Fraction, le 16/10/01
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