Internationalisme (GCF) - N° 1 - Janvier 1945 | Retour |
La Conférence, à l'unanimité des camarades, affirme comme position de principe inaltérable pour des communistes face aux mouvements nationaux et coloniaux qui surgissent et peuvent surgir à l'époque de décadence du capitalisme :
Tout mouvement national dirigé par ou contre le gouvernement existant est dans sa nature de classe anti-prolétarien et contre-révolutionnaire.
La participation d'une partie plus ou moins grande du prolétariat à ce mouvement ne change en rien sa nature de classe.
Les mouvements nationaux ont leur fondement dans l'intérêt de la bourgeoisie ou d'une fraction de la bourgeoisie d'un pays se heurtant à la domination économique et politique d'une autre bourgeoisie impérialiste et, dans la période historique actuelle, permettent à la bourgeoisie de camoufler aux yeux du prolétariat la crise générale et insurmontable où se trouve la société.
L'occupation et la domination impérialiste, engendrant dans le prolétariat des pays occupés un profond mécontentement sur la base d'une exploitation accrue et d'une oppression poussée à l'extrême, offrent à la bourgeoisie nationale le moyen d'exploiter ce mécontentement populaire en lui influant une idéologie nationaliste et chauvine à l'aide de laquelle la bourgeoisie détourne le prolétariat de son terrain de classe et le même à la guerre impérialiste.
La position de classe du prolétariat ne peut être que l'abandon et la séparation d'avec tout le mouvement national et le combat le plus acharné contre le chauvinisme.
Du fait que les mouvements nationalistes, en raison de leur nature de classe capitaliste, ne présentent aucune continuité organique et idéologique avec les mouvements de classe du prolétariat, de ce fait le prolétariat, pour rejoindre ses positions de classe, doit rompre et abandonner tous les liens avec les mouvements nationalistes.
[Fraction interne du CCI]