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Nous publions ci-après, in extenso, le "communiqué" que les camarades du PCint-Battaglia Comunista (Tendance Communiste Internationaliste) ont publié suite à diverses et louches provocations récemment exercées contre eux. Nous estimons de la plus haute importance que tous les groupes et éléments se revendiquant de la Gauche communiste expriment leur solidarité avecBC et la TCI. Cette expression de solidarité va de soi, par principe, pouvons-nous dire, et doit s'afficher à tout moment. Mais aujourd'hui, il nous semble qu'elle est encore plus fondamentale, au moment où la confrontation entre les classes, entre la bourgeoisie et le prolétariat, prend une ampleur beaucoup plus large que ces dernières décennies du fait même de la profondeur et de l'impasse de la crise économique du capitalisme. Partout, la bourgeoisie est contrainte d'attaquer massivement et brutalement la classe ouvrière. Partout, elle sait que ces attaques vont inévitablement provoquer des réactions ouvrières - elles ont déjà commencé - massives et de plus en plus "radicales". Elle s'y prépare. Economiquement bien sûr, mais surtout politiquement, idéologiquement, et au niveau répressif.
En Italie, la bourgeoisie a une grande expérience de l'affrontement et de la répression avec le prolétariat. Dans les années 1970, face aux mouvements sociaux initiés par le "mai rampant", une de ses armes essentielles pour détourner le prolétariat de son terrain de classe et le défaire, avait été l'utilisation des provocations policières et l'usage cynique et systématique du terrorisme - à coup d'attentats meurtriers de soi-disant anarchistes et dans lesquels souvent les services secrets et policiers étaient impliqués, tout comme ils n'étaient pas très loin des actions terroristes commises par les Brigades Rouges... Il apparaît aujourd'hui que la bourgeoisie italienne ressort de ses tiroirs cette arme et cette tactique en remettant au premier plan de prétendues menaces de groupes "violents" et divers attentats ou meurtres, un jour mis sur le compte de la mafia, l'autre sur celui des anarchistes (la FAI), le troisième sur celui d'un "fou". Elle crée ainsi un "climat de tension" que les camarades de BC soulignent et dénoncent dans leur communiqué et qui ne se limite pas à des événements d'ampleur nationale mais aussi à tout un tas "d'incidents" locaux... comme à Parme, dont certains provoqués par des éléments "fascistes". C'est dans ce contexte, que le siège du PCint à Parme a été "visité".
Cette tactique de la tension a un seul but : entraver l'inévitable reprise des luttes ouvrières et l'indispensable riposte ouvrière aux attaques qu'elle subit ; et, dans ce sens, s'attaquer aux groupes et éléments d'avant-garde de la classe qui appellent à la destruction de l'État bourgeois et à la dictature du prolétariat. L'utilisation du terrorisme permet de créer la suspicion sur ces derniers, d'en éloigner les ouvriers, et de préparer ainsi leur répression, leur poursuite et leur interdiction. Les communistes, comme leur classe, n'ont rien à voir avec le terrorisme et dénoncent fermement l'usage du terrorisme et des actions "minoritaires" qui se substituent à l'action de masse du prolétariat. Nous reproduisons, après le communiqué des camarades de la TCI, un extrait de laRésolution sur terreur, terrorisme et violence de classe - que nous avions adoptée dans le CCI en 1978 - qui rappelle pourquoi le terrorisme ne peut être une arme du prolétariat et pourquoi il ne peut être aujourd'hui qu' utilisé, manipulé, voire directement créé par la bourgeoisie et son État.
Face à ces provocations qui vont sans doute se multiplier, nous reprenons à notre compte la conclusion des camarades du PCint : "C'est pour cela que nous continuerons notre combat communiste et défendrons notre capacité d'action politique sans reculer d'un pas."
Solidarité avec les camarades de Battaglia Comunista !
La FGCI, le 30 mai 2012.
Dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 mai, des inconnus se sont introduits dans notre siège de Parme, au 5 faubourg San Giuseppe, et ont emporté quelques dizaines de volumes de la bibliothèque Dimitri Papaioannoy. Le vendredi matin suivant, un camarade passant au cercle a trouvé la boite à lettre arrachée et jetée devant la porte.
Des faits tout aussi inquiétants avaient déjà eu lieu dans les semaines précédentes : un jour, nous nous sommes aperçus qu'avait disparu un des deux drapeaux que nous hissons à l'entrée du cercle quand nous l'ouvrons ; quelques jours plus tard, nous avons trouvé l'autre drapeau par terre avec une empreinte de chaussure laissée dessus.
Il est évident que ces inconnus ont été capables d'ouvrir la porte sans effraction. Nous ne pouvons pas savoir qui sont les auteurs de ces provocations à notre égard, mais celles-ci s'inscrivent dans un climat de tension qui n'a cessé de croître dans la ville après l'agression criminelle du samedi après-midi 11 mai à coup de barres de fer et de couteaux menée par les fascistes de Casapound contre les camarades du comité anti-fasciste du quartier Montanara.
Dans ces cas, il faut avoir des nerfs solides et beaucoup de détermination. Pour ce qui nous concerne, nous ne nous laisserons intimider par personne - en tant que communistes, nous savons que c'est la main de la bourgeoisie qui est derrière ces provocations -, et nous ne tomberons pas dans le piège de la riposte physique - c'est exactement ce que recherche la classe ennemie. C'est pour cela que nous continuerons notre combat communiste et défendrons notre capacité d'actionpolitique sans reculer d'un pas.
Battaglia Comunista, section "Guido Torricelli" de Parme.
Dimanche, 27 mai 2012
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