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Il est
maintenant évident pour tous, ouvriers, prolétaires, comme
bourgeois et gouvernements capitalistes, que le prolétariat
international se lève et s'insurge en masse contre les conséquences
de classe de la crise
économique du capitalisme. Des luttes de l'automne dernier dans les
principaux pays d'Europe occidentale – pour ne citer que celles-ci
-, aux mouvements prolétariens dans les pays arabes, jusqu'aux
luttes des « indignés » espagnols et au rejet massif et
persistant des mesures d'austérité en Grèce, la classe ouvrière
internationale refuse de payer la crise et d'accepter sans lutter la
misère dramatique que le capitalisme essaie d'imposer partout.
Face
à cette situation, la bourgeoisie, au niveau international, mène
une offensive anti-prolétarienne d'envergure en donnant un grand
coup d'accélérateur à sa campagne de mystification
"démocratique" ; aujourd'hui elle l'exerce en
permanence et de façon plus concentrée qu'elle le faisait ces
dernières années, en la déclinant de toutes les manières
possibles et à différents niveaux correspondant à l'intensité et
aux conditions immédiates de la lutte des classes. En particulier,
les campagnes actuelles s'appuyant essentiellement sur le mensonge et
la déformation de la réalité, cherchent à faire croire que : Toutes
les fractions de la bourgeoisie, de l'extrême-gauche à
l'extrême-droite, sont engagées chacune à son niveau -
et se partagent les tâches dans cette offensive politique contre la
classe ouvrière. Les fractions de gauche et d'extrême-gauche
(staliniens, gauchistes, anarchistes...) ont, elles, pour rôle
spécifique d'empoisonner la classe ouvrière au sein même de ses
luttes en essayant de faire de celles-ci des impasses et des pièges
mortels.
Aujourd'hui,
la classe ouvrière riposte clairement et de plus en plus contre les
attaques. Elle se pose de plus en plus la question de la remise en
cause du capitalisme et de la classe qui en bénéficie. Voilà
pourquoi la bourgeoisie s'évertue à persuader les ouvriers de
diriger leur colère et leur combativité vers des « réformes
démocratiques », voire des « révolutions
démocratiques ».
La
démocratie aujourd'hui, tant que le capitalisme existe, tant que les
classes sociales existent, c'est la dictature de la bourgeoisie,
c'est la forme la plus efficace de son pouvoir de classe. Se battre
pour cela, c'est se battre pour maintenir le capitalisme, c'est se
battre au profit de l'ennemi. Les ouvriers doivent au contraire
reprendre le slogan d'une banderole aperçue lors de la manifestation
du 15 juin en Grèce
1 :
you got the disease, we
got the solution :
REVOLUTION
[Vous avez la
maladie, nous avons le remède : LA REVOLUTION].
Les organisations d'avant-garde de la classe ouvrière,
notamment celles de la Gauche communiste, ont la lourde
responsabilité d'alerter leur classe, de la prévenir du danger et
de la détourner de ce piège de la quête illusoire d'une démocratie
« réelle », « pure », dans le capitalisme.
Cette illusion est mortelle et elle est sciemment mise en avant par
la classe dominante. Ces organisations de l'avant-garde politique se
doivent, aujourd'hui plus que jamais, de pousser le combat du
prolétariat vers le seul but qui lui donne son sens : la
destruction du capitalisme et la construction d'une société sans
exploitation et sans classe.
La FGCI, le 19 juin 2011.
1.
Il convient de relever que le refus obstiné et croissant du
prolétariat en Grèce d'accepter de subir les brutales et
dramatiques mesures d'austérité mises en place par le gouvernement
socialiste de Papandreou, a contraint ce dernier à un remaniement
ministériel dans une relative urgence, le jour même de la
manifestation du 15 juin. En particulier, significatif se
trouve être le remplacement du ministre de l'économie. Les
louanges internationales sur la gestion économique du remplacé
étaient unanimes. Le remplaçant par contre aurait plus de qualités
« politiques ». Outre la nécessité pour la bourgeoisie
grecque de bénéficier d'une équipe gouvernementale plus soudée
et d'un soutien plus large au sein de l'appareil d'Etat et de la
bourgeoisie, alors même que des dissensions se faisaient jour en
son sein, cet épisode révèle que le véritable affolement qui a
saisi la bourgeoisie internationale, gouvernements, politiques,
médias, milieux financiers, etc., n'était pas tant dû à un
risque financier – l'insolvabilité de la Grèce et le
-
la "révolution démocratique" est le seul combat à mener
(Tunisie, Egypte, pays arabes...) ;
- les luttes actuelles
dans les pays "démocratiques" sont en fait des luttes pour
"plus de démocratie", que ce soit au niveau de leur forme
comme de leur objectif et contenu (l'organisation « Democracia
real ya ! » dans le mouvement des « Indignés »
espagnols cherche, à l'évidence, à se mettre à la tête du combat
du prolétariat pour le détourner vers le terrain bourgeois de la
"démocratie réelle" - sic !).
____________________
"… tous ces
cris en faveur de la démocratie ne servent en réalité qu'à
défendre la bourgeoisie et ses privilèges de classe exploiteuse.
(…) Les marxistes
ont toujours répété que plus la démocratie était développée,
plus elle était "pure", plus aussi devait être vive,
acharnée la lutte des classes, et plus apparaissait "purement"
le joug du capital et la dictature de la bourgeoisie." (Thèses
sur la démocratie bourgeoise et la dictature du prolétariat – 1er
congrès de l'IC – 4/3/1919)
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