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Nous reproduisons ci-après le tract international que nous diffusons avec les Communistes internationalistes de Montréal. Ce tract a été rédigé par nos soins alors même que les conditions de la séparation au sein de la Fraction interne du CCI n'étaient toujours pas décidées. C'est ainsi que nous l'avons signé du nom de celle-ci. Bien évidemment, nous continuons à le diffuser en tant que Fraction de la Gauche communiste internationale. Pour leur part, les camarades qui sont restés avec le nom de FICCI ne se sont, à ce jour, pas prononcés sur ce tract et ne se sont pas joints à sa diffusion.
Avril 2010.
PS. Au moment où nous finissons ce bulletin, 6-7 mai 2010, l'évolution de la situation de crise internationale du capitalisme et la réponse prolétarienne en Grèce, et alors même que de multiples luttes ouvrières, locales, isolées, passées sous silence par les médias, se développent dans tous les pays, notre tract nous apparaît être encore aujourd'hui complètement d'actualité et répondre aux besoins de la lutte du prolétariat : partout refuser les sacrifices et développer et unifier les luttes. Nous invitons tous nos lecteurs et sympathisants à le reproduire et à le diffuser le plus largement possible.
Des mouvements sociaux qui se multiplient, se relaient, se rejoignent, s'additionnent, voilà la situation que connaît, depuis quelques semaines, la Grèce ; situation que les médias bourgeois, dans le monde entier, s'évertuent à cacher, ou pire à déformer. Ses moyens d'information montrent ainsi que la classe capitaliste internationale a peur que cette situation fasse tâche d'huile, que l'acteur principal de cette bouillonnante tragédie grecque, le prolétariat, ne serve d'exemple aux ouvriers des autres pays.
Le dernier plan du gouvernement de ce pays prévoit des attaques énormes, comme l'augmentation de la TVA à 21%, la baisse des salaires (amputation de 60% du 14ème mois et de 30% du 13ème), le gel des retraites dans le public et dans le privé, la très forte augmentation des taxes de l'alcool, du tabac et de l'essence), la hausse des impôts (taxes d'habitation et foncière). Ces violentes attaques touchent directement et essentiellement le prolétariat. Le capitalisme veut ainsi faire payer sa crise par le prolétariat.
Cette situation est de la responsabilité totale et entière de la bourgeoisie, pas seulement nationale, dans la faillite générale de ce pays et dans les attaques d'aujourd'hui ; c'est la signification réelle des "recommandations" de l'Union Européenne, avec la bourgeoisie allemande en tête, et du FMI, qui sont là pour "soutenir" Papandréou, le Premier ministre grec, c'est-à-dire obliger la bourgeoisie grecque à faire payer son prolétariat.
Les attaques de ce type sont, aujourd'hui, déjà portées aussi en Espagne et au Portugal. Ce sont les mêmes qui vont tomber sur le prolétariat des autres pays dans les semaines à venir.
Face à ces attaques, des luttes se multiplient, grèves, manifestations, délégations massives, assemblées, à travers toute la Grèce pour s'opposer au plan scandaleux de la bourgeoisie. Dans tous les secteurs, dans toutes les catégories, les prolétaires se mobilisent pour exprimer leur colère et leur refus de subir cette situation dont seul le capitalisme est responsable.
- Ils expriment massivement par la lutte, et non par des moyens stériles comme ceux que propose la démocratie bourgeoise (élections, référendum, dialogue social, négociations syndicales, etc.) leur colère et leur refus des politiques gouvernementales et patronales anti-ouvrières. Et ils nous encouragent à en faire autant sinon plus.
- Ils manifestent, parce qu'ils n'ont plus le choix aujourd'hui, une détermination à toute épreuve qui les amène à s'attaquer de front à tout ce qui fait obstacle à leur légitime combat : ils multiplient les affrontements avec les forces de l'ordre capitaliste qui leur sont envoyées par le gouvernement du "socialiste" Papandréou ; ils expulsent manu-militari de leurs manifestations tous les "faux-amis" et notamment les pontes syndicaux dont les organisations sont complices de la politique gouvernementale. Pour les prolétaires du monde entier, cette détermination des ouvriers grecs est à saluer et à adopter.
- Bien qu'encore dispersés et s'exprimant encore dans le cadre-piège du corporatisme (encouragés en cela par les syndicats), leurs efforts vont clairement dans le sens de se rejoindre, d'unir leur lutte à celles des autres, d'exprimer mutuellement leur solidarité, parce qu'ils se rendent compte que leurs préoccupations et leurs intérêts sont les mêmes ; c'est ce que l'on vu dans la volonté exprimée par les ouvriers des différentes manifestations - que les syndicats avaient sciemment organisées en des lieux différents - de les faire converger, afin de se retrouver tous ensemble et unir leurs forces.
Pour que le prolétariat impose un rapport de force qui fasse plier la bourgeoisie, la recherche de l'unité de ses luttes est indispensable et même vitale. Cette unité s'obtient par l'extension et la solidarité active de chaque mouvement aux autres secteurs et corporations, par l'envoi de délégations massives aux usines et entreprises des alentours. Rien n'est pire, ni autant source de défaite, qu'un front social éclaté et dispersé ; c'est ce qui fait les affaires des capitalistes et cela, le plus souvent, grâce au travail de sabotage des syndicats.
Les affrontements qui se déroulent en Grèce nous montrent que nous ne pourrons réellement développer notre combat, multiplier nos luttes, les réunir dans un front commun massif et puissant qu'en les prenant en main nous-mêmes afin de les diriger, de les contrôler et de les organiser. Et cela à travers nos Assemblées générales qui doivent réunir le maximum d'ouvriers, qui doivent décider des grandes orientations et revendications de notre combat, qui doivent nommer nos délégués élus et révocables à tout instant, délégués qui nous représenteront dans les comités de grève. Ne laissons pas notre "guerre" de classe entre les mains de prétendus "spécialistes" !
La crise du capitalisme ne peut que s'aggraver. N'ayons pas d'illusion et n'écoutons pas les mensonges de nos gouvernements et des médias qui sont à la solde de la classe capitaliste ! Aujourd'hui, ce sont déjà certains pays du coeur du capitalisme dont les États sont au bord de la faillite, Espagne, Italie et surtout la Grande-Bretagne alors même que l'endettement est général.
L'ensemble de la classe capitaliste internationale se doit de faire payer sa crise au prolétariat, dans tous les secteurs, publics et privés, actifs, chômeurs et retraités, et dans tous les pays, sur tous les continents, de la périphérie du capitalisme jusqu'en son centre. Aucun d'entre nous n'y échappera. N'ayons aucune illusion !
Comme nos frères de classe en Grèce, nous devons refuser le sort que nous réserve le capitalisme et nous devons entrer en lutte massivement, organiser un front social large, compact et puissant qui fasse reculer la bourgeoisie.
C'est ainsi que nous serons à même de prendre conscience du fait que le capitalisme est un système en pleine faillite, qu'il ne peut mener l'humanité qu'à plus de misère encore et à sa destruction par la guerre généralisée, qu'il faut absolument le mettre à bas et que la seule force capable de le faire, c'est nous, le prolétariat international.
POUR LA BOURGEOISIE MONDIALE, C'EST LE PROLÉTARIAT, DANS TOUS LES PAYS, QUI DOIT PAYER LE PRIX DE LA CRISE DE SON SYSTÈME.
LA FAILLITE CAPITALISTE N'A D'AUTRE ISSUE QUE LA GNÉRALISATION ET L'APPROFONDISSEMENT DE LA MISÈRE DE TOUS LES EXPLOITÉS, EN ATTENDANT D'EXIGER D'EUX LE SACRIFICE DE LEUR VIE DANS UNE GUERRE MONDIALE, COMME CELA A DÉJÀ ÉTÉ LE CAS EN 1914 ET EN1939.
PARTOUT, AUJOURD'HUI, LES PROLÉTAIRES DOIVENT REFUSER LES SACRIFICES ÉNORMES QUE LEUR IMPOSE LA BOURGEOISIE POUR QUE, DEMAIN, ILS AIENT LA FORCE DE SUPPRIMER CETTE CLASSE ET SON SYSTÈME BARBARE.
9 Mars 2010
La Fraction interne du Courant Communiste International
Les Communistes internationalistes de Montréal
La Fraction de la Gauche Communiste Internationale
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