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Dans une situation où le capitalisme en crise conduit de plus en plus nettement l'ensemble de l'humanité vers un troisième conflit généralisé ; à l'heure où, en même temps que ces poussées guerrières se font toujours plus menaçantes, les attaques contre notre classe sont chaque jour plus dures et terribles, l'impérieuse nécessité de l'organisation politique de classe du prolétariat - de son Parti authentiquement communiste – se fait sentir cruellement.
Ce serait un euphémisme de dire que le long et difficile chemin vers cet objectif n'en est qu'à ses balbutiements. Pire que cela : les maigres forces authentiquement communistes d'aujourd'hui sont dans un état de division et de dispersion tel que la simple confrontation des points de vue respectifs est inexistante : les analyses de la situation que fait chaque groupe du camp prolétarien demande des efforts et se heurte la plupart du temps au silence, à l'absence de réaction, quand ce n'est pas au sabotage de certains ou à l'entretien de polémiques déplacées.
La cause principale de cet état de fait n'est pas à chercher dans les différences d'approche et de conception politique et organisationnelle des divers groupes se revendiquant de la Gauche communiste. Cela ne saurait en être la cause puisque c'est justement de ces différences qu'il s'agit de débattre.
La cause en est "simplement" le poids de l'influence de l'idéologie bourgeoise - qui s'exprime notamment à travers l'opportunisme et le sectarisme - sur l'ensemble du camp prolétarien.
Nous avons souvent traité de ces questions dans notre bulletin et nous n'y insisterons pas plus ici.
A contrario de ces tendances mortifères, tous les efforts vers le regroupement, tous les pas faits dans le sens de la mise en place d'un cadre politique permettant la confrontation fraternelle des points de vue et analyses des uns et des autres, voire la collaboration ou mieux l'union au sein de ce camp, constituent des avancées importantes vers la constitution du Parti dont la classe ne pourra se passer pour la victoire de la révolution.
L'intégration du GIS dans le BIPR est un de ces pas importants et notre Fraction s'en réjouit et salue le travail fait.
Le GIS n'est pas un nouveau venu dans le paysage politique et il est en contact depuis plusieurs années aussi bien avec le BIPR qu'avec le CCI, notamment. Notre fraction elle-même entretient des liens politiques réguliers avec ces camarades.
Le fait que ces camarades issus de la mouvance trotskiste aient pu faire le chemin vers les positions de la Gauche communiste est une démonstration du fait que le travail de discussion, de débat, de confrontation des points de vue est le seul chemin vers le renforcement du pôle communiste qui donnera naissance, demain, au Parti de classe.
Le fait que le principal pôle de regroupement des forces communistes aujourd'hui – le BIPR – se renforce dans ce pays central pour la classe ouvrière et la révolution que constitue l'Allemagne est un autre signe positif et plus encore un atout important pour le prolétariat.
La Fraction interne du CCI
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