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Partout et sans cesse les attaques anti-ouvrières pleuvent, attaques que les capitalistes et leurs sbires politiques et médiatiques, avec la "compréhension", pour ne pas dire la complicité active, des syndicats - présentent comme "indispensables", "inévitables", et même "de l'intérêt des ouvriers".
Ces dernières semaines, des réactions ouvrières de plus en plus nombreuses se sont exprimées révélant très clairement une montée en puissance de la colère et de la combativité au sein de notre classe.
En Europe,
En France,
au lendemain de la journée d'action syndicale du 4 octobre, marquée par des manifestations rassemblant de fortes délégations de travailleurs du public et du privé (British Airways, Aéroports de Paris, Renault, Citroën…), des grèves se déclenchent dans plusieurs entreprises du pays :
Toutes les forces bourgeoises (gouvernement, politiques, médias, syndicats) sont unies aujourd'hui pour imposer, tant que faire se peut, un black-out sur la plupart des luttes. Et quant elles n'y parviennent pas, elles développent sciemment les pires mensonges à leur sujet pour les discréditer. Le but de cette politique sournoise est à l'évidence de tout faire pour empêcher que ne continue à se développer cette "marée montante" : on fait le silence sur la plupart des foyers de luttes ouvrières pour éviter que cela ne fasse "tâche d'huile", que cela ne serve d'exemple et d'encouragement à tous les ouvriers qui sont encore hésitants ; et on déforme volontairement la réalité des luttes trop "voyantes" pour en faire des repoussoirs auprès des masses ouvrières et pour dissuader celles-ci d'exprimer à leur tour leur combativité et, par là, leur solidarité active avec ceux qui se battent déjà.
Nous sommes en colère et nous avons mille fois raison de l'être. Le capitalisme qui est en faillite et qui a du mal à se camoufler derrière la "démocratie bourgeoise" et le "libéralisme", qu'il soit "sauvage" ou "social", ne cesse de s'en prendre sans retenue et souvent même avec arrogance à nos conditions de vie, de travail, à nos emplois, à nos salaires, à nos retraites, à nos soins, à l'éducation et à l'avenir de nos enfants, etc.
Parce que cette vie misérable que nous impose la bourgeoisie est plus que jamais insoutenable et que cette classe barbare, cynique et sans vergogne nous en promet bien pire, il est temps, pour le plus grand nombre d'entre nous, d'exprimer ouvertement notre colère par la lutte.
La "bonne marche" des entreprises et les "bonnes affaires" des capitalistes se font toujours à nos dépens et au prix de notre misère.
TOUS, cela signifie :
ENSEMBLE, cela signifie :
Mais, pour cela, NOUS NE DEVONS COMPTER QUE SUR NOS PROPRES FORCES - qui sont immenses - pour prendre en mains nos luttes à travers des comités de grèves élus et révocables par nos assemblées générales, afin de les organiser et les étendre au moyen de délégations massives en direction des autres foyers de lutte des environs.
C'est le capitalisme qui est seul responsable de la dégradation accélérée de nos conditions de vie, comme il est seul responsable de la multiplication des calamités "humanitaires" (des famines, des épidémies, des destructions dites "naturelles"…), des guerres meurtrières qui prolifèrent et sèment la mort et la désolation à travers la planète.
C'est la bourgeoisie - la classe porteuse et seule bénéficiaire de ce système barbare -, notamment celle des grandes puissances, qui veut nous faire croire à ses croisades truquées pour "la victoire de la démocratie dans le monde" et à ses campagnes humanitaires hypocrites pour "la solidarité des riches avec les pauvres" et qui, dans le même temps, rejette odieusement et sans pitié les masses de miséreux qui fuient l'horreur et la mort dans leur pays. C'est elle qui fomente, attise, entretient et multiplie les foyers de guerres et qui, surtout depuis septembre 2001, a inscrit dans ses plans la perspective d'une 3ème guerre mondiale, seule "solution" à la crise mortelle de son système.
C'est un système et une classe que l'histoire a condamnés et qu'il faut abattre, par la révolution prolétarienne, avant qu'ils ne détruisent la planète entière.
Seule notre classe est en mesure de donner une autre perspective à l'humanité. Mais pour cela, commençons dès maintenant le combat et défendons bec et ongles nos intérêts de classe durement et quotidiennement attaqués et menons nos luttes tous ensemble.
16 octobre 2005.
Fraction interne du Courant Communiste International
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