Home | Bulletin Communiste FICCI 28 | 

CORRESPONDANCES DU CCI AU CAMARADE MICHEL

- I -
Appel de la Conférence extraordinaire au camarade Michel (mars 2002)

La conférence a pris connaissance du refus de Michel de rencontrer une délégation de l'organisation le 29 mars alors que cette rencontre était prévue depuis plusieurs semaines en accord avec le camarade. La conférence rappelle à Michel que ce n'est pas la première fois qu'il ne tient pas ses engagements puisque, notamment, il s'était engagé à la fin décembre 2001 à exprimer par écrit dans les premiers jours de 2002 son désaccord avec la constitution d'une "fraction interne" et que, malheureusement, il n'a jamais rédigé cette prise de position. Cela est d'autant plus regrettable qu'une telle prise de position aurait pu, sinon empêcher, au moins modérer la dynamique destructrice et parasitaire des membres de la "fraction" qui s'est déchaînée au cours des dernières semaines.

L'argument donné par Michel pour annuler la rencontre du 29 mars est qu'il "n'avait rien de plus à dire au CCI". La conférence juge totalement irrecevable un tel argument puisque celui-ci escamote :

- le fait que l'organisation (notamment la CI) peut pour sa part lui poser des questions, notamment afin de mieux comprendre certains aspects récents de la dynamique dans laquelle se trouvent aujourd'hui les membres de la prétendue "fraction" et qui les conduit à faire directement le jeu de la provocation policière ;

- le fait que dans un entretien, il y a au moins deux interlocuteurs et que le CCI a également des choses à dire à Michel.

Par rapport à ce dernier point, Michel pourrait évidemment nous répondre que le CCI peut lui communiquer par écrit ce qu'il a à lui dire. Le problème, c'est justement que Michel n'a jamais apporté la moindre réponse aux différentes lettres qui lui ont été adressées.

Le camarade doit être conscient que chacune de ses esquives porte un nouveau coup à l'estime que les militants du CCI ont pu lui conserver. Aussi, la conférence appelle Michel à cesser de se mettre la tête dans le sable et à rencontrer enfin une délégation de l'organisation.

Par ailleurs, à plusieurs reprises, la prétendue "fraction" a utilisé la démission de Michel afin de dénigrer avec virulence notre organisation. Aujourd'hui, dans le texte "On dit qu'ils ont la rage ! ", qui a été envoyé aux abonnés de RI et distribué lors de la dernière RP du CCI à Paris, il est écrit que "deux autres [camarades] ont démissionné à force de harcèlements, de pressions et de manœuvres indignes, pour avoir commis la faute de refuser de faire leur autocritique à la 'maoïste' et d'avoir voulu maintenir leur désaccord. " Ainsi, le groupe parasitaire auto-proclamé "fraction" utilise maintenant la démission de Michel pour tenter de discréditer le CCI face à la classe ouvrière, notamment en le faisant passer pour une organisation stalinienne. Puisque Michel a déclaré qu'il continuait à considérer valable et positif le rôle du CCI comme organisation du prolétariat, la Conférence lui demande de rejeter clairement les affirmations de la "fraction" à son sujet ou bien d'expliquer à une délégation, faute de l'exprimer par écrit, en quoi il considère comme valables les affirmations de la "fraction".

Mars 2002

- II -
Lettre au camarade Michel du SI au nom du 15e congrès international du CCI

Le SI mensuel à Michel

Paris, le 18 mai 2003

La conférence extraordinaire du CCI de mars 2002 t'avait adressé un appel contenant deux demandes principales :

que tu acceptes de rencontrer une délégation du CCI (en l'occurrence de la Délégation d'Investigation) afin que celle-ci puisse te poser des questions concernant les événements qui avaient précédé la constitution de la prétendue "Fraction interne" et te faire part de notre point de vue sur un certain nombre de problèmes ;

- de rejeter clairement certaines affirmations de la "FICCI' t'impliquant afin de mieux pouvoir dénigrer le CCI et notamment le fait que tu aurais démissionné "à force de harcèlements, de pressions et de manœuvres indignes, pour avoir commis la faute de refuser défaire [ton] autocritique à la `maoïste' et d'avoir voulu maintenir [tes] désaccords ".

Malheureusement, ces demandes sont restées sans réponse. C'est pour cela que le 15` congrès du CCI a mandaté le SI mensuel pour t'adresser la présente lettre. Le congrès a jugé d'autant plus nécessaire une telle lettre que la "fraction interne" poursuit et intensifie la politique visant la destruction de notre organisation et qu'elle continue à t'impliquer dans cette politique comme c'est encore le cas dans son "Adresse a tous les militants du CCI" du 15/0l/2003 qui écrit : "Conformément à l'expérience historique de la Gauche communiste, nous proposons que le Congrès soit organisé par l'ancien SI et qu'il se tienne sous la présidence du camarade Michel... ".

Comme tu as pu probablement le constater, la "FICCI" a franchi au cours de la dernière période des pas que même les plus virulents des groupes parasites provenant de scissions du CCI, comme le CBG, n'avaient pas osé accomplir : elle a carrément adopté une attitude de mouchard ce qui déshonore radicalement les éléments qui la constituent et les place sur le même plan que ces militants du passé qui ont trahi leurs engagements antérieurs pour se mettre au service de l'Etat bourgeois. Aujourd'hui, en continuant à t'impliquer, la FICCI essaie de t'entraîner dans un tel déshonneur et il n'appartient qu'à toi soit de te rendre complice de son travail au bénéfice de la bourgeoisie, soit de sauver les trois décennies que tu as consacrées au combat du CCI avec un dévouement et un sérieux qui étaient appréciés par tous les militants.

Bien qu'au moment de ta démission tu aies annoncé vouloir continuer à apporter un soutien au CCI nous savons qu'aujourd'hui tu as décidé de t'éloigner de toute activité politique. Comme tu le sais, ce n'est pas notre politique que d'essayer à tout prix de faire de toi un compagnon de route et plus généralement de te harceler. Cependant, tu n'as jamais dit que tu reniais tes années de militantisme ni que ton souhait était désormais que le CCI soit détruit ou discrédité aux yeux de la classe ouvrière, ce qui est de façon évidente l'objectif de la FICCI. C'est pour cela que nous estimons qu'il t'appartient de faire cesser, une fois pour toutes, l'utilisation que fait celle-ci de ton nom dans son travail crapuleux.

En particulier, nous pensons indispensable que soit publiquement rejetée l'affirmation suivant laquelle tu as quitté le CCI "à force de harcèlements, de pressions et de manœuvres indignes, pour avoir commis la faute de refuser de faire [ton] autocritique à la 'maoïste' et d'avoir voulu maintenir [tes] désaccords". A moins que ce soit devenu effectivement ta pensée actuelle. Auquel cas, nous te demandons d'argumenter une telle affirmation ou au moins de la confirmer explicitement et par écrit.

Par ailleurs, afin d'éviter que la FICCI continue à utiliser ton nom de façon frauduleuse, il nous semble que doivent être connues publiquement un certain nombre d'affirmations que tu as faites verbalement à des délégations ou camarades du CCI, notamment que :

- le CCI est la seule organisation du MPP actuel qui puisse contribuer avec clarté et efficacité au processus de constitution du futur parti ;

- ta propre attitude au sein du CCI à partir de janvier 2001 (et donc l'attitude des autres militants qui étaient engagés dans la même démarche que toi et qui ont constitué la "fraction interne" en octobre 2001) était "déloyale" et "destructrice" (puisque ce sont les termes que tu as employés) ;

- la constitution d'une "fraction" en octobre 2001 n'était nullement justifiée et n'avait aucun fondement politique sérieux ;

- l'hypothèse (qui est aujourd'hui la "position" officielle de la FICCI exprimée dans son bulletin n° 16) suivant laquelle Louise serait un agent de l`État est dépourvue de tout fondement.

Notre souhait serait que, avant le 1" juillet, tu nous adresses un courrier ou que tu rendes publique une....


Home | Bulletin Communiste FICCI 28 |