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"Le
regroupement des révolutionnaires s'effectue autour des
frontières de classe et les perspectives révolutionnaires
de base ; les questions politiques secondaires ne sauraient
entraver un processus général vers une concentration
des forces face aux exigences de la situation actuelle et à
venir. Ceux qui sont pour un regroupement "en théorie"
et en paroles et plutôt pour un lointain avenir, tout en
élevant des questions secondaires au même niveau que des
frontières de classe pour justifier leurs réticences ou
confusions, ne font que retarder ce processus et font obstacle à
la prise de conscience nécessaire (...).
Notre courant a
déjà rencontré beaucoup de sectes qui, comme les
centristes d'hier, sont "en principe" pour un regroupement
communiste (un sentiment louable comme l'est un accord "de
principe" sur la fraternité entre les hommes ou la
justice éternelle). Mais, en pratique ces sectes sabotent le
regroupement ou tout mouvement significatif vers lui, en alléguant
des points secondaires ou des trivialités, qui les
différencient de nous".
(Revue internationale du CCI, n°1, avril 1975)
"Les
ouvriers, eux, ont pensé à concrétiser cette
idée de l'extension de la lutte et ils ont commencé
à parler d'une marche sur Paris (...).Comment ne pas
soutenir ce besoin exprimé et revendiqué par les
ouvriers des zones en lutte de se centrer sur Paris ? (...)
Dix jours avant la manifestation, il était encore possible
que cette marche devienne le catalyseur concret de la volonté
d'élargir les luttes et faire l'unité entre les
sidérurgistes et les ouvriers en grève à
Paris, de faire de cette marche un débordement syndical.
Mais si les révolutionnaires ont senti cette potentialité
(c'est-à-dire ceux qui ne croient pas que tout est voué
à l'échec d'avance), la bourgeoisie et son armée
syndicale l'ont senti aussi. Les syndicats se sont mis à
la besogne et quelques jours avant le 23 mars, ils ont
précipité la rentrée de tous les grèvistes
de la région de Paris (...). Nous avions distribué
des tracts aux grèvistes en les appelant à la
marche, à l'unité dans la lutte, au débordement
syndical. Mais la pression de la bourgeoisie a eu raison de cette
première tentative d'expression de la combativité
ouvrière (...).
Que faire ? Continuer sur la
lancée comme si rien n'était ? Bien sûr
que non ! Les jours précédant le 23 mars,
le CCI a préparé un tract pour la manifestation qui
disait que seul le débordement syndical pouvait donner à
la marche le véritable contenu qu'avaient espéré
les ouvriers. (...).
Mais pour la CWO, si nous avons bien
compris, la manifestation était vouée àl'échec
d'avance. Fallait-il la dénoncer et en proposer une
autre ? (...)."
(Revue internationale 20, 1980, cet
article est republié en partie dans notre bulletin
précédent).
Nous avons toujours dit que l'attitude du
PIC qui avait scissionné du CCI pour une histoire d'un tract
sur les événements au Chili (...) était un acte
irresponsable. On ne rentre et on ne sort pas d'un groupe politique
comme d'un magasin. Il est possible et même probable que des
actes irresponsables de ce genre cachent des divergences de fond mais
ce comportement interdit la discussion : on ne sait pas quels
sont alors réellement les points de désaccords, ni si
leur gravité exigerait un départ. En agissant ainsi
on n'aide en rien le développement du milieu politique".
"Le
CCI a vu bien des départs de camarades (y inclus le GCI) et il
n'a jamais "utilisé" autre chose que la discussion
politique pour répondre aux questions politiques, et encore
moins descendu au niveau d'inventer des histoires sur le plan de la
sécurité. Si nous avions voulu faire des
"manoeuvres", nous aurions agi comme Chénier :
dans le secret, dans le complot, en ne disant rien à personne.
Mais notre but n'est pas de nous "débarrasser" des
personnes énonçant des désaccords politiques
(...). Un manipulateur craint toujours la discussion : la
discussion ouverte lui coupe les moyens de tirer les ficelles qui lui
permettent de travailler les individus. C'est pour éviter la
discussion que Chénier a précipité les départs
et nous le dénonçions pour son travail de destruction
(...)"
(Revue internationale n°28, Convulsions actuelles du mouvement révolutionnaire, 1982, souligné par nous)
"Cependant, si le CCI estime que la constitution de la "tendance" n'est pas autre chose que la poursuite de la politique d'escamotage dans laquelle se sont laissés entraîner depuis un an les camarades en désaccord, il ne leur accorde pas moins les droits d'une tendance - qui sont reconnus par nos principes d'organisation tels qu'ils sont énoncés, par exemple, dans le Rapport sur la structure et le fonctionnement de l'organisation des révolutionnaires (Revue internationale n°33). Les camarades minoritaires pensent qu'ils sont une tendance ; le CCI pense le contraire mais préfère convaincre ces camarades de leur erreur plutôt que de les empêcher de fonctionner comme un tendance. Par contre, il est de la responsabilité du CCI de dire clairement, comme il est fait dans cet article, ce qu'il pense de la démarche de ces camarades (...)."
(Revue Internationale n°42, les glissements centristes vers le conseillisme (FM), souligné par nous)
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