Home | Bulletin Communiste FICCI 21 | 

Le CCI de 1975 et le regroupement des révolutionnaires

"Le regroupement des révolutionnaires s'effectue autour des frontières de classe et les perspectives révolutionnaires de base ; les questions politiques secondaires ne sauraient entraver un processus général vers une concentration des forces face aux exigences de la situation actuelle et à venir. Ceux qui sont pour un regroupement "en théorie" et en paroles et plutôt pour un lointain avenir, tout en élevant des questions secondaires au même niveau que des frontières de classe pour justifier leurs réticences ou confusions, ne font que retarder ce processus et font obstacle à la prise de conscience nécessaire (...).
Notre courant a déjà rencontré beaucoup de sectes qui, comme les centristes d'hier, sont "en principe" pour un regroupement communiste (un sentiment louable comme l'est un accord "de principe" sur la fraternité entre les hommes ou la justice éternelle). Mais, en pratique ces sectes sabotent le regroupement ou tout mouvement significatif vers lui, en alléguant des points secondaires ou des trivialités, qui les différencient de nous".

(Revue internationale du CCI, n°1, avril 1975)


Le CCI de 1980 et l'intervention dans les luttes ouvrières

"Les ouvriers, eux, ont pensé à concrétiser cette idée de l'extension de la lutte et ils ont commencé à parler d'une marche sur Paris (...).Comment ne pas soutenir ce besoin exprimé et revendiqué par les ouvriers des zones en lutte de se centrer sur Paris ? (...) Dix jours avant la manifestation, il était encore possible que cette marche devienne le catalyseur concret de la volonté d'élargir les luttes et faire l'unité entre les sidérurgistes et les ouvriers en grève à Paris, de faire de cette marche un débordement syndical. Mais si les révolutionnaires ont senti cette potentialité (c'est-à-dire ceux qui ne croient pas que tout est voué à l'échec d'avance), la bourgeoisie et son armée syndicale l'ont senti aussi. Les syndicats se sont mis à la besogne et quelques jours avant le 23 mars, ils ont précipité la rentrée de tous les grèvistes de la région de Paris (...). Nous avions distribué des tracts aux grèvistes en les appelant à la marche, à l'unité dans la lutte, au débordement syndical. Mais la pression de la bourgeoisie a eu raison de cette première tentative d'expression de la combativité ouvrière (...).
Que faire ? Continuer sur la lancée comme si rien n'était ? Bien sûr que non ! Les jours précédant le 23 mars, le CCI a préparé un tract pour la manifestation qui disait que seul le débordement syndical pouvait donner à la marche le véritable contenu qu'avaient espéré les ouvriers. (...).
Mais pour la CWO, si nous avons bien compris, la manifestation était vouée àl'échec d'avance. Fallait-il la dénoncer et en proposer une autre ? (...)."
(Revue internationale 20, 1980, cet article est republié en partie dans notre bulletin précédent).


Le CCI de 1982 et la discussion politique ouverte comme arme contre les manipulateurs

Nous avons toujours dit que l'attitude du PIC qui avait scissionné du CCI pour une histoire d'un tract sur les événements au Chili (...) était un acte irresponsable. On ne rentre et on ne sort pas d'un groupe politique comme d'un magasin. Il est possible et même probable que des actes irresponsables de ce genre cachent des divergences de fond mais ce comportement interdit la discussion : on ne sait pas quels sont alors réellement les points de désaccords, ni si leur gravité exigerait un départ. En agissant ainsi on n'aide en rien le développement du milieu politique".
"Le CCI a vu bien des départs de camarades (y inclus le GCI) et il n'a jamais "utilisé" autre chose que la discussion politique pour répondre aux questions politiques, et encore moins descendu au niveau d'inventer des histoires sur le plan de la sécurité. Si nous avions voulu faire des "manoeuvres", nous aurions agi comme Chénier : dans le secret, dans le complot, en ne disant rien à personne. Mais notre but n'est pas de nous "débarrasser" des personnes énonçant des désaccords politiques (...). Un manipulateur craint toujours la discussion : la discussion ouverte lui coupe les moyens de tirer les ficelles qui lui permettent de travailler les individus. C'est pour éviter la discussion que Chénier a précipité les départs et nous le dénonçions pour son travail de destruction (...)"

(Revue internationale n°28, Convulsions actuelles du mouvement révolutionnaire, 1982, souligné par nous)


Le CCI de 1985 et la constitution de minorités organisées en son sein

"Cependant, si le CCI estime que la constitution de la "tendance" n'est pas autre chose que la poursuite de la politique d'escamotage dans laquelle se sont laissés entraîner depuis un an les camarades en désaccord, il ne leur accorde pas moins les droits d'une tendance - qui sont reconnus par nos principes d'organisation tels qu'ils sont énoncés, par exemple, dans le Rapport sur la structure et le fonctionnement de l'organisation des révolutionnaires (Revue internationale n°33). Les camarades minoritaires pensent qu'ils sont une tendance ; le CCI pense le contraire mais préfère convaincre ces camarades de leur erreur plutôt que de les empêcher de fonctionner comme un tendance. Par contre, il est de la responsabilité du CCI de dire clairement, comme il est fait dans cet article, ce qu'il pense de la démarche de ces camarades (...)."

(Revue Internationale n°42, les glissements centristes vers le conseillisme (FM), souligné par nous)


Home | Bulletin Communiste FICCI 21 |