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Notre réponse

La lettre qui suit a été adressée (mi-avril) individuellement à tous les militants du CCI que nous avons pu contacter.


La fraction à tous les militants du CCI,
Camarades,

Nous avions l'intention de vous alerter devant une succession de faits particulièrement inquiétants survenus ces dernières semaines. Ils sont, aux yeux de tous ceux qui ont pu les relever, le signe évident d'une accélération incroyablement brutale de la déliquescence vécue par le CCI et, à tout le moins, par certaines de ses parties dont une, la section de Paris, qui est centrale dans la vie de l'organisation. Mais depuis, nous avons reçu la stupéfiante résolution adoptée par le 15e congrès international. Loin de démentir notre inquiétude, elle vient au contraire l'aggraver.

Camarades, comment pouvez-vous voter une telle résolution ? MC, puisque certains aiment à se présenter comme ses héritiers, doit se retourner dans sa tombe... Où est la dignité de tous ceux qui ont voté cette résolution ? Où est la conviction politique de ceux d'entre vous qui ont des doutes et même des désaccords avec les liquidationnistes, qui ne croient en rien aux calomnies et à la boue qu'ils nous jettent à la figure ? Votre centrisme politique n'a rien d'innocent et fait de vous leurs complices. Votre responsabilité est engagée au même titre que celle de l'opportunisme ouvert regroupé autour de la "faction familiale".

Ce n'est pas nous qui mettons en accusation votre centrisme politique. C'est l'histoire de notre classe et notre histoire de communistes. Celle d'hier et celle de demain. Vous qui ne risquez pratiquement rien sinon simplement, à votre tour, les pressions personnelles, familiales, les provocations et les calomnies, puis les insultes si vous persistez, vous qui pouvez vous appuyer sur les groupes du milieu politique prolétarien et sur notre fraction dans votre combat, vous avez accepté toutes les compromissions politiques au nom d'une fausse unité de l'organisation basée sur du "patriotisme de parti", comme disait Trotsky. Après cela, comment pouvez-vous continuer à vous revendiquer de nos ancêtres de la Gauche communiste qui, eux, en plus de leur terrible isolement, risquaient leur vie, en s'attaquant aux bolchévisateurs et aux staliniens, pour défendre leurs convictions ? Quelle organisation croyez-vous sauver de cette manière ?

Une accélération brutale de la déliquescence

Ouvrez les yeux sur la réalité du CCI d'aujourd'hui. Comment peut-on ne pas voir à quoi a abouti la politique qui est menée depuis deux ans, c'est-à-dire à la liquidation des principes politiques et organisationnels du CCI, à la destruction des consciences et des convictions de ses militants (ceux que nous croisons à Mexico ou à Paris font vraiment peine à voir) ? Comment ne pas voir le désaveu croissant de l'ensemble du milieu politique prolétarien concernant les méthodes organisationnelles utilisées contre notre fraction ? Ne parlons pas de l'isolement et du discrédit dramatique de notre organisation auprès de ce milieu. Ne parlons même pas de la très significative hétérogénéité croissante de la presse du Courant ni de ses retards aujourd'hui chroniques. Ouvrez les yeux au moins sur quelques faits que nous avons pu constater.

La presse latino-américaine ?

Savez-vous que la presse latino-américaine prend chaque fois plus de retard ? Avez-vous lu les derniers numéros de Revolución Mundial ? Pratiquement rien sur l'Irak sinon pour mettre en avant, face à la classe, les pires âneries. Que penser, par exemple, du dernier numéro paru avant la guerre qui affirme avec aplomb l'alignement inconditionnel de la bourgeoisie mexicaine... sur la politique des Etats-Unis ? N'est-ce pas là une publication hors du temps et hors de toute réalité ? C'est en tout cas une catastrophe pour la crédibilité du CCI en Amérique Latine qui était déjà bien entamée avec les prises de position sur les luttes ouvrières en Argentine. Vingt ans de patient travail et d'intervention sont en passe d'être anéantis.

Face à cette réalité, il est tout à fait secondaire de vous signaler qu'il est pratiquement impossible de trouver RM dans les libraires et dans les manifestations. Mais il est vrai que la diffusion de RI dans les librairies parisiennes est aussi déficiente comme l'a relevé, à la RP du 5 avril, une sympathisante provoquant ainsi un silence lourd et coupable ...

Pourquoi le tract international du CCI n'a-t-il pas été vraiment diffusé notamment à Paris, à Lyon et à Mexico ?

Savez-vous que les militants et sympathisants (la plupart venus de province) présents à Paris, que les militants à Mexico ou à Lyon, ne diffusaient pas ouvertement et massivement le tract international lors des manifestations pacifistes ? Pour l'avoir il fallait le leur demander. Comment expliquer cela ? Par un désaccord politique ? Par un manque de conviction ? Comment se fait-il qu'une grande partie des militants parisiens et mexicains, pour ce qu'on a pu en voir, aient été incapables de se mobiliser pour ces manifestations ? Comment se fait-il que le seul Peter vendait la presse - sans diffuser le tract qu'il avait pourtant dans un sac - lors de la manifestation massive du 3 avril lors de la journée d'action sur les retraites ? Où étaient les autres militants qui, pourtant, devaient - et qui pouvaient de par leur travail - se mettre en grève ce jour-là pour assurer la diffusion ? Encore une force du CCI, acquise notamment durant les années 1980, qui disparaît...

Savez-vous que, selon un sympathisant ex-militant de l'organisation travaillant avec Juan, Peter aurait officieusement "autorisé" la fraction à diffuser le tract du CCI ? Et savez-vous que ce même Peter a ensuite refusé de donner des tracts à nos camarades (dont Juan) le 3 avril pour leur diffusion ? "Nous n'avons pas besoin de vous pour distribuer notre tract !" a-t-il répondu avant de s'enfuir. Effectivement, il n'avait pas besoin de nous puisqu'il ne le diffusait pas. Pourquoi, une fois de plus, deux langages, deux discours différents selon l'auditeur ou le moment ? Sinon par opportunisme, au sens vulgaire du terme, vis-à-vis du sympathisant qui, lui, rejette cet esprit sectaire ? Combien d'autres exemples comme celui-là a-t-on vus ou subis, médiocres et lamentables mais terriblement destructeurs au plan politique et militant. Voilà le CCI d'aujourd'hui, le CCI que vous cautionnez.

Pourquoi deux réunions publiques à Paris à une semaine d'intervalle et sur le même thème ?

Pourquoi improviser en catastrophe une nouvelle réunion publique, une semaine avant celle annoncée depuis des mois sur le même thème, celui de la guerre ? Et cela alors que, semble-t-il, se tenait le congrès ? Et cela alors que cette réunion de dernière minute n'était annoncée que dans le tract... timidement diffusé ? Voulez-vous rendre les RP parisiennes aussi secrètes que les RP au Mexique ? Auriez-vous peur que beaucoup de gens y assistent ? Pourquoi cette décision incohérente de tenir, dans la précipitation la plus irresponsable, une RP supplémentaire ? Pourquoi un tel désarroi politique ? Une telle désorientation ? Deux RP en une semaine sur le même thème alors même que le CCI a plutôt brillé par sa "discrétion" politique, voire son absence dans les manifestations des mois précédents. Il n'y a, à l'évidence, plus aucune orientation claire. Et comment avez-vous préparé cette réunion à laquelle il y eut si peu de participants ? La lecture ânonnée du tract a fait office de présentation et c'est tout ! Nous n'insisterons pas ici sur les "insuffisances" d'analyse de la situation impérialiste, de sa réalité et de sa gravité, dont fait preuve le CCI aujourd'hui et qui en fait une organisation pour le moins inutile à la classe ouvrière. Vu la gravité de la débandade organisationnelle actuelle, nous sommes contraints de faire passer ces "insuffisances" au second plan.

Faut-il ici vous mentionner la RP du 5 avril ? Elle mériterait, à elle seule, un courrier pour vous alerter de cette situation, pour vous réveiller, pour vous secouer.

Inutile ici de s'étendre sur l'hypocrisie (et le dégoût qu'elle a provoquée en nous) de la dernière petite manoeuvre visant à nous laisser "exceptionnellement" parler pour "nous expliquer" sur le dernier "scandale" qu'on a provoqué au sujet des initiales C.G. (1), et cela alors que vous aviez déjà adopté votre résolution d'exclusion. Pourquoi ne pas avoir annoncé à cette réunion cette résolution ? Pour faire un autre scandale et écoeurer encore plus les derniers sympathisants parisiens ? Pour créer le vide autour du CCI ? Bravo c'est réussi. Mais comment pouvez-vous accepter la violence des propos et de l'attitude "disciplinaire" de la part de certains de vos militants face à quiconque - et nous ne parlons pas de nous - s'oppose, ou critique, le CCI ? Au nom de "l'indignation révolutionnaire" ? Mais vous rendez-vous compte des effets dévastateurs que cela provoque sur les participants extérieurs et sur les militants mêmes ?

Et alors quelle tristesse quand Gd, le sympathisant de toujours, un de ceux qui justement s'était mobilisé lors de la crise de 1993-95 pour soutenir le CCI, quelle tristesse disions-nous quand il a annoncé qu'il ne remettrait plus les pieds aux réunions publiques et qu'il a affirmé que "le CCI était devenu une secte". Oui, nous avons alors tous ressenti, les militants du CCI présents, nous a-t-il semblé, et les membres de la fraction, un profond sentiment de désolation. Cette annonce faite par un Gd calme, déterminé mais attristé aussi, est malheureusement hautement symbolique de l'image que renvoie partout le CCI. Et cette opinion quasi générale ne vous inquièterait-elle pas ? Ne serait-elle due qu'à notre action "maléfique" ?

Mais où étaient passés les nombreux militants parisiens absents à cette réunion ? Pourquoi n'arrivent-ils plus à se mobiliser surtout face à une question comme la guerre impérialiste ?

Camarades, si l'évocation de ces quelques faits significatifs pouvait vous faire réagir, pouvait provoquer un sursaut chez les militants qui se désimpliquent et se désespèrent, si, au moins, à la prochaine mobilisation, quelle qu'elle soit (tract, manif, RP), les militants qui se "planquent" pouvaient réapparaître et se mobiliser, alors nous serions les premiers à les saluer.

Louise est-elle de nouveau "malade" ?

Enfin, et vous comprendrez que nous posions aussi cette question : où est Louise ? Absente des manifestations, absente des RP, est-elle de nouveau "malade" ? Nous sommes sûrs que notre intérêt pour sa santé va l'aider à réapparaître publiquement.

La résolution du 15e congrès est nulle et non avenue

La résolution refuse la confrontation politique.

Dans notre lettre du 18 mars, nous rappelons que l'existence de notre fraction est la manifestation d'un combat politique frontal et éliminatoire entre deux lignes politiques irréconciliables. Et aujourd'hui, à travers votre dernière résolution, vous nous répondez à nouveau par une nouvelle procédure disciplinaire. Croyez-vous vraiment que la fuite devant le combat politique va sauver le CCI ? Croyez-vous vraiment que le refus de la réalité politique va faire disparaître cette dernière comme par enchantement ? Croyez-vous vraiment pouvoir échapper aux questions politiques diverses qui vous sont posées ? Pourtant l'aboutissement actuel de deux ans d'esquive de la confrontation politique - remplacée par un faux combat, stérile et déviant, contre le clanisme et par la "psychologie" - aurait dû vous ouvrir les yeux sur l'impasse de cette "méthode".

La résolution trahit les statuts.

Nous vous l'avons dit dans notre lettre : notre réintégration ne se discute pas. Même un congrès souverain ne peut la mettre en cause. Elle est dans les statuts du CCI. Vous n'aviez aucune légitimité politique pour nous exclure. Donc sachez que, pour notre part, nous refusons cette exclusion et que nous nous considérons toujours comme membres du CCI. Plus encore, nous nous considérons comme la véritable continuité principielle, politique, organisationnelle, militante et matérielle du CCI. Nous continuons et nous continuerons à revendiquer l'ensemble de ces différentes dimensions politiques et nous agirons en conséquence selon les moments et l'évolution réelle, concrète, pratique, du "CCI-organisation formelle". Cela prendra le temps qu'il faudra mais nous assumerons politiquement et concrètement, sur tous ces plans et jusqu'au bout, notre combat de fraction.

La commission proposée par la résolution veut juger ce qui est déjà jugé

Vous nous "proposez" une commission, une nouvelle commission - à combien de commissions en êtes-vous au fait ? -, pour nous "entendre". Pour faire passer formellement chacun d'entre nous devant un tribunal, le liquidationnisme est prêt - ce n'est pas la première fois - à nous "entendre" "sans condition" ; il a l'espoir délirant qu'en répondant à son "invitation" nous apportions notre caution à ses pratiques "disciplinaires". Mais cette proposition vous est surtout destinée, elle est à usage interne ; elle est sa réponse aux doutes et à l'absence de conviction qui gagne le CCI ; elle a pour but de vous prouver que notre exclusion est de notre faute.

Camarades, arrêtez de faire semblant, arrêtez de croire à une histoire et à une réalité qui n'existent pas. Regardez et prenez en compte la réalité du milieu politique prolétarien et vous constaterez que votre commission n'a aucun sens et aucune légitimité. La responsabilité de nous "juger" que vous voulez lui assigner a déjà été remplie par la seule autorité en la matière : les organisations du camp prolétarien et en particulier le BIPR et le PCI. Ces organisations vous ont entendu et lu. Elles nous ont entendu et lu. Elles ont abouti au rejet de toutes vos accusations contre la fraction et Jonas et elles ont condamné vos méthodes "disciplinaires". Et cela malgré vos nombreux courriers et vos pressions diverses – jusqu'à des courriers de sympathisants par exemple, là aussi quelle honte d'entraîner les sympathisants dans ce combat douteux. Dans ce jugement, sachez aussi que plusieurs "vieux" militants de la Gauche ont pris la même position à notre égard. Au moins, sur ce plan essentiel, la politique "liquidationniste" a fait faillite, alors prenez en compte cette réalité là.

L'exclusion la plus ridicule de toute l'histoire du mouvement ouvrier

Comment pouvez-vous en arriver à de telles stupidités et incohérences ? Après nous avoir accusé des pires choses, nazis, staliniens, voleurs, maître-chanteurs, voyous, lumpen, calomniateurs, provocateurs, flics - et nous en passons -, ce qui méritait largement l'exclusion selon vos critères, vous affirmiez, contre toute évidence, que nous n'avions pas été exclus. Et maintenant vous prétendez nous exclure pour avoir reproduit les intiales C.G. et votre lettre indiquant la date d'une conférence ! Le ridicule va finir par vous tuer, camarades. Et ce qui nous navre profondément, c'est la nouvelle rigolade généralisée que votre résolution va provoquer. Et donc le discrédit supplémentaire pour le CCI.

Faut-il revenir sur les points 4 et 5 ? Alors là, c'est le pompon ! Nous sommes même convaincus, et les liquidationnistes dénonceront sûrement ce "petit clin d'oeil clanique" de notre part, que nombre d'entre vous en ont ri sous cape. Amèrement sans doute, mais ils ont quand même ri. Nous ne pensons pas, en tout cas nous l'espérons, que le sens du ridicule ait disparu chez tous les militants. Comme le disait un membre du PCI-Le Prolétaire se moquant de Peter - lâchement abandonné ce jour-là par son "indignation révolutionnaire" - à la réunion du 15 février : "C'est digne d'un notaire!". Nul doute que ce document restera lui aussi dans l'histoire comme… une nouvelle ânerie.

Votre nom et votre responsabilité comme militant communiste seront attachés à cette résolution. Et cela nous peine même si tout notre combat de fraction se trouve confirmé et renforcé.

Réveillez-vous, réagissez, camarades ! Retrouvez la tradition, redressez le drapeau et l'honneur du CCI !

Que faites-vous contre ce cancer qui tue notre organisation ?

Vous êtes en train d'abandonner le CCI, le véritable CCI, à l'opportunisme. Et vous êtes en train de vous "suicider politiquement" pour reprendre une expression chère, mais dont le sens est trahie, aux liquidationnistes. Collectivement et individuellement.

La continuité politique et la survie politique de notre organisation, bien mal engagées, passent inévitablement par la lutte à mort contre la ligne opportuniste. Elle passe pas la "scission" au terme d'un combat à mort contre la faction opportuniste. Dans ce combat, une partie du centrisme n'aura pas la force de réagir et continuera à servir loyalement cette dernière. Inutile de se voiler la face, une grande partie des militants du CCI sont détruits par le liquidationnisme et sûrement perdus définitivement pour la cause communiste. Ce n'est qu'une question de temps. Tous ceux qui peuvent avoir encore une réaction de classe contre l'opportunisme au sein même de l'organisation doivent le savoir.

A ceux d'entre vous qui nous ont dit à l'époque que nous usions de la mauvaise méthode, que nous allions être exclus et qu'ils préféraient rester à l'intérieur - au prix de certaines concessions - pour pouvoir "continuer le combat", à ceux qui nous conseillaient de reconnaître nos torts claniques même si nous n'en étions pas convaincus car cela était un mauvais moment à passer, mais l'important était de rester dans l'organisation pour lutter, à ceux qui nous demandaient de laisser passer l'orage stoïquement pour préserver l'unité de l'organisation, à ceux qui se cachaient derrière la discipline formelle, derrière la "nouvelle" et fausse discipline, pour ne pas se joindre à notre combat ouvert et frontal, à tous ceux-là nous disons : voyez à quelle faillite votre centrisme vous a mené. Voyez dans quel état se trouve notre organisation.

A ceux qui ne sont pas tombés dans l'adhésion, aveugle et sectaire, aux thèses de la faction opportuniste et qui ont gardé une fibre militante et communiste, à ceux à qui il reste des doutes, voire des désaccords, avec la politique actuelle, à ceux qui sont désespérés de voir leur organisation se déliter chaque fois plus, à ceux qui sont en plein désarroi et en plein déboussolement politique, à ceux qui veulent se battre mais ne savent plus comment, à ceux qui refusent (que ce soit en silence ou ouvertement) l'adoption de cette résolution, à ceux qui se refusent à croire que tout le milieu politique prolétarien est contre le CCI et veut sa mort, sachez que si vous voulez combattre, vous n'êtes pas seuls.

Le BIPR et le PCInt, chacun à partir de ses propres positions et conceptions, ne sont pas indifférents à la crise du CCI et au devenir de ses militants. Contrairement à certains militants qui affirment de manière hautaine, arrogante, ignorante et sectaire, ceux-là même qui prennent des airs farouches dans les RP de Paris pour claironner stupidement qu'ils n'ont rien à apprendre de ces groupes au plan organisationnel, il faut savoir les écouter, les lire et débattre fraternellement avec eux.

Pour notre part, comme fraction, nous avons une alternative politique sur laquelle vous pouvez vous appuyer et fonder votre combat, notre combat commun. La fraction représente la continuité du CCI tant au niveau des principes qu'au niveau de la politique menée par notre organisation avant la dérive opportuniste. Elle a une analyse et un bilan politique de la crise du CCI. La fraction a donc une orientation de lutte et de confrontation alternative à la politique actuelle du CCI. La fraction a des orientations précises et déterminées sur l'intervention dans la situation internationale actuelle, vis-à-vis des autres groupes et militants du milieu politique prolétarien. La fraction est le CCI.

Avant qu'il ne soit trop tard, tant pour le CCI que pour vous-mêmes comme militant, avant que vous ne soyez complètement écoeurés, ou bien, pire encore, que vous ne soyez entraînés dans le découragement et la désertion, reprenez l'étendard du CCI que nous avons tous connu et construit, relevez la tête, battez-vous au sein du CCI. Et si cela n'est pas possible, que vous ne pensez pas pouvoir en avoir la force, alors rejoignez la fraction.

En dehors de ce combat, la voie est toute tracée. Pire encore que la perte de l'organisation telle qu'elle a existé et qui peut toujours être reconstruite, elle mène à la perte des convictions et des énergies militantes. A vous de choisir : ou continuer passivement dans le centrisme au service de la liquidation politique et organisationnelle définitive de notre organisation ou relever le défi du combat pour les principes et la "véritable" défense de l'organisation, de notre organisation.

Quelle que soit votre décision, vous devrez assumer votre responsabilité militante devant l'histoire, devant le prolétariat et devant vos camarades de combat.

Salutations communistes.
La fraction, le 13 avril 2003.


Notes:

1. Encore une fois, faut-il rappeler que ces initiales ont signé des dizaines d'articles dans les années 1970-80 dans la Revue internationale et dans RI. Et encore une fois, ce n'est pas nous, mais le liquidationnisme qui, voulant créer un nouveau scandale, a révélé publiquement la signification de ces deux lettres. Est-ce que cela ne vous rappelle pas les scandales internes et publics autour du cas Louise ? Quant à la reproduction de la lettre indiquant la date de la conférence, comme nous l'avons dit à la RP de Paris, elle a été mise sur notre site le week-end même de sa tenue. Néanmoins, c'est de bonne grâce que nous reconnaissons que nous aurions dû être plus attentifs en reproduisant votre lettre et en supprimer ce passage.


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